Devoir de Philosophie

Commentaire composé d'un extrait de Tristan et Iseult

Publié le 12/09/2006

Extrait du document

Au Moyen Âge, la première histoire d’amour passion circule par la voie orale, il s’agit de l’histoire de Tristan est Iseult, elle fut ensuite transcrite par Thomas. Cet amour impossible entre le neveu du roi et sa femme n’est pourtant pas naturel, la suivante d’Iseult leur à fais boire à leur insu un vin herbé agissant comme philtre d’amour. L’amour de Tristan et Iseult est donc une passion violente et irrésistible mais pourtant au début de leur aventure les jeunes gens se sentent coupable de trahison de s’aimer mais ils finissent par céder malgré eux à leur passion.    Dans cet extrait, on sent que, malgré les effets du vin herbé, les deux amants tentent de lutter contre leur amour en particulier Tristan.  Il se sent déloyal envers son suzerain, «la foi jurée au roi Marc«, il pense à l’honneur féodal qu’il ne respecte pas.    Mais aussi déloyal envers son oncle, «oncle qui l’a recueilli orphelin« sans condition et aimer comme son fils, Tristan trahit l’honneur familial en aimant Iseult, Marc lui a apporté tellement de choses en l’accueillant que c’est un manque de respect que d’aimer et désirer sa promise. Il s’en veut de ne rendre l’homme qui a pris soin de son éducation que trahison, il sent comme «l’enfant errant venu pour trahir Marc«.    Mais Tristan est tout d’abord irrespectueux envers un homme, un homme amoureux d’Iseult, un homme qui a une confiance aveugle en l’homme intègre qu’est Tristan, cette hypocrisie ne fait pas partie de sa morale de gentilhomme.    Autrefois, Tristan était accuser à tort par «des félons de la cour de convoiter la terre de Marc« ; et aujourd’hui il s’en veut de donner raison à ces félons, et «d’être plus vil encore car ce n’est pas la terre qu’il convoite« mais la femme de Marc.    Face à tous ces obstacles, Tristan tente de se forcer à oublier Iseult. Il voudrait «reculer«, et «revenir à lui« mais il ne peut contrer l’effet du vin et «son cœur le ramène sans relâche à la même pensée d’amour«.  «Il rassemblait son courage, comme fait un prisonnier cherchant à s’évader« et se répétait à lui-même de ne pas penser à Iseult, «de changer son désir, d’aimer et penser ailleurs«. Car il ne voulait pas aimer Iseult, il n’avait pas été intéressé par Iseult au départ, contrairement à Iseult, car il était un homme de morale et d’honneur, il ne comprend pas pourquoi il ne peut s’empêcher de penser à Iseult car il ne veut pas «accueillir un dessein aussi déloyal«.    Malgré la culpabilité qu’ils ressentent les amants finissent par s’abandonner à l’amour mais non pas sans peur, car cela reste la première fois pour tous deux qu’ils ressentent une attirance pour quelqu’un, et celle-ci est puissante. Comme les tous les jeunes amants, ils «craignent le premier aveu« et «reculent devant l’ivresse du premier baiser« car même sans obstacles cela reste une terre inconnue et inexplorée pour les jeunes amants.    L’amour de ces jeunes amants n’est pourtant pas pareil à ceux que ressentent les jeunes gens ordinaires, le vin herbé donne une impression que l’amour possède et oppresse Tristan et Iseult comme s’il était vivant car «dès que les jeunes gens eurent bu ce vin, l’amour se glissa dans leurs cœurs «. Dans cet extrait l’amour accomplit des actions ‘humaines’ telles que «s’emparer du cœur de Tristan«.    Le vin fait aussi subir aux amants des effets de l’amour assez violent car il «courbe les amants sous son joug«, et Tristan est incapable de contrer ces effets «même en rassemblant son courage, comme fait un prisonnier cherchant à s’évader«, son amour d’Iseult serre son cœur de plus en plus comme «le lacet du veneur«. Iseult aussi est complètement possédée par l’amour, elle perd tout esprit et «toute sa pensée n’est plus que pour l’amour de Tristan«.    L’amour passionnel et violent de Tristan et Iseult les rend dépendants l’un de l’autre, ils sont «liés l’un à l’autre par la force du désir«, pourtant, alors qu’ils ont honte de la trahison que représente leur amour et qu’ils «se cachaient l’un de l’autre« avant de succomber, ils sont malheureux lorsqu’ils «languissent séparés« mais alors qu’il se retiennent «ils sont plus malheureux encore quand, réunis, ils reculaient devant l’ivresse du premier baiser«.  Et désormais ils sont incapable de se détester et de se fâcher ainsi «la rancune d’Iseult s’évanouit« car «jamais plus ils ne seront ennemis«.  Ainsi leur destin est scellé ils sont destinés à être dépendants l’un de l’autre quitte à risquer leurs vies.

Liens utiles