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Commentaire composé : extrait de Boule de Suif

Publié le 12/01/2011

Extrait du document

Quelles relations sociales se développent dans cet extrait ?

     Dans cet extrait on peut faire clairement apparaître deux groupes de personnage. Neuf  personnages qui non pas de provision pour le voyage contraste à Boule de Suif, seule.

Dans le groupe, il y a des attitudes différentes mais elles convergent toute vers le même sentiment envers Boule de Suif.

En Effet, Monsieur Loiseau va faire de nombreuses interventions pour inciter la jeune femme à partager son repas (« Dans des cas pareils tout le monde est frère et doit s’aider «). Il va utiliser des questions rhétoriques (« demanda […] si elle lui permettait d’offrir un petit morceau à Mme Loiseau «) et des périphrases comme pour ne pas appeler la « jeune fille « par son surnom dans le but  « d’arrondir sa phrase «. Tout cela permet de dresser le portrait d’un personnage grossier et mal élevé.

Sa femme quant à elle,  se sert aisément  dans le panier de Boule de suif, mais ne va pas daigner adresser la parole à sa bienfaitrice (« Parlant peu et mangeant beaucoup «). D’ailleurs Maupassant ne jamais la faire parler, mais simplement la laisser s’exprimer par « elle résista « et « elle céda «. Ainsi on retrouve cette « âme de gendarme « que nous décrit plus loin l’auteur.

Tout comme le Comte et la Comtesse de Bréville, les Carré-Lamandon, en bons aristocrates, sont plus subtiles. Grace à des propositions restrictives, ils se font passer pour des victimes. Madame va même jusqu'à perdre connaissance. Ils jouent cette comédie pour ne pas avoir à demander directement de l’aide à Boule de Suif. Pour faire ressortir le jeu d’acteur de ses personnages, l’auteur utilise ironiquement des expressions très dures tirer de la tragédie (comme « supplice odieux […] de Tantale «, « implorait le secours « ou « une fois le Rubicon passé «) et un champ lexical de la souffrance (« suffoqués «, « souffrirent «, « mourante «). Enfin, ils vont parler à Boule de Suif simplement par « savoir vivre « et, car « on ne pouvait manger les provisions de cette fille sans lui parler «.

Les religieuses sont plus discrètes. Seule la plus âgée est décrite mais seulement par ses actions (« soutenant la tête… «, « glissa entre les lèvres… «, « lui fit avaler… «). Elle ajoute simplement cette phrase « C’est la faim, pas autre chose. « qui montre l’absence totale de scrupule envers Boule de Suif qui devrait nourrir, sans concession, la jeune femme malade.

Cornudet est quant à lui totalement effacé du portrait du groupe. Il est seulement décrit par la phrase « Cornudet seul, par galanterie sans doute, posa ses lèvres à la place humide encore des lèvres de sa voisine «. Cela ne nous apprend pas grand-chose de ce personnage. Nous ne le voyons pas quémander de la nourriture, de n’importe quelle façon. Mais il ne refuse pas non plus une timbale du vin de Boule de Suif.

 

   Seule face à ce groupe se trouve Boule de Suif. Bien que toute l’action de cet extrait converge vers elle, elle y est très peu décrite. 

Maupassant la fait passer au second plan en parlant d’elle indirectement (« la timbale de Boule de suif «). Il exagère son statut de victime du groupe par de multiple affirmation de sa part (« mais oui, certainement «) presque de la soumission. Il nous livre aussi des descriptions directes de la jeune femme (« sourire aimable «, « rougissante et embarrassée «) pour montrer qu’elle est très mal alaise et qu’elle veut faire le maximum pour se faire bien voir de ses compagnons de hauts rands (« craignant un outrage «). L’auteur nous donne même une information totalement inutile (« Boule de suif, comme toutes les femmes, adorant les crudités « la faisant passer pour un personnage inintéressant.

   D’après tout ces éléments, je peu en déduire que l’ensemble des passagers est hypocrite et profiteur avec Boule de Suif. Maupassant dresse dans cet extrait, à travers ces neuf personnages, un portrait réaliste des nouveaux riches du dix-neuvième siècle : les hommes sont égoïstes, profiteurs et hypocrites. Ceci représenter par ces personnages qui vont se servir dans les provisions d’une jeune femme qu’il traitait comme une moins que rien. Certains ne vont même pas la remercier où simplement par « obligation sociale «. La victime, impressionnée par ses personnages de hauts rands, se laisse faire et est même gêné. 

L’auteur dénonce ainsi la société dans la quelle il vit et démontre que la faim et l’instinct de survie prend très vite le dessus sur les « valeurs « les plus encrés dans la société.

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