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Commentaire L'Orage de Brassens

Publié le 10/11/2020

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Poète, Auteur, compositeur, interprète français, Georges Brassens fut très connu à partir 1951. Il reçoit d’ailleurs le prix de la poésie en 1967. Georges Brassens eu une vie très mouvementée. Pas très bon à l’école, vécu pendant la 2eme guerre mondiale sous l’occupation Allemande, toujours avec sa bande ce qui explique certainement son langage familier dans ses textes. Il travailla au Service de travail obligatoire mis en place par la France. Georges Brassens à accumuler la haine de cette guerre. Perdu sa liberté d’expression, Georges aimait exprimer son opinion politique et se défendre de toute activiste politique avec ses amis. Il a développé ses idées et ouvert ses esprits.  La poésie de ce chanteur est plutôt d’inspiration réaliste puisqu’elle retrace son quotidien. Il appartient au courant du XIX -ème.                                                                                                                                                         L’Orage de Brassens est du genre lyrique, un peu comme toute ses œuvres d’ailleurs. Ce texte parle météorologiquement d’amour. Dès la première lecture, on comprend très rapidement l’histoire ; une jeune femme à peur seul étant donné que son mari est parti travailler en temps d’orage. Elle demande donc de la réconfortation chez son voisin. Et les choses se font assez rapidement puisqu’il fini par s’attacher à elle. Nous verrons le champ lexical des dieux de la mythologie (Orage, Jupiter, rage, tonnerre) qui souligne le caractère de très forte émotion qu’à provoquer cette rencontre. Nous commencerons par étudier dans un premier temps les rythmes et les aspects technique du texte choisi par l’auteur. Puis ensuite ses tonalités et les procédés utilisé pour mettre en valeur l’écriture.

    Ce poème est dominé par des propositions longues(hypotaxe). Cela peut paraître logique étant donné que c’est un poème mais le rythme est assez lent, majestueux et l’écriture est travaillé. Ce texte est composé de 8 sizains. Le principale mètre utilisé est l’Alexandrin mais dans chaque strophe se trouve 2 octosyllabes qui se différencient par leur mètre mais également par leur rime puisqu’elles sont féminines. Tous les autres vers ont des rimes masculine, suffisante, parfois facile ou banale et la disposition de ces rimes sont tripartites AABCCB (voir texte ci- dessous). Pour compléter ses vers, l’auteur utilise parfois des synérèses.                                                                                                                 << pour la bonne raison qu'il est représentant D'un' maison de paratonnerre. >> ici Le second vers est rejeter alors qu’il poursuit la phrase.           Ces choix ne s’expliquent pas, c’est l’auteur qui les choisi.

       L’impression que produit ce texte est réaliste. En effet il ne produit pas d’émotion particulière mais cherche à donner l’illusion de la réalité. On peut également dire qu’il est lyrique parce que quelque part il produit des sentiments et des émotions au locuteur.

L’auteur utilise beaucoup de procédé de style différent. << Un vrai tonnerr’ de Brest, avec des cris d’putois, Allumait ses feux d'artifice >> Alors que la métaphore est plus poétique, l’auteur choisi ici une image. Puisqu’entre le tonnerre et le feu d’artifice, il y a un rapport de ressemblance. En effet, tous deux éclairs la nuit et brise le silence avec leur bruit que l’auteur compare d’ailleurs avec des cris de putois.  L’auteur utilise l’expression Un vrai tonnerre de Brest pour montrer la brutalité du tonnerre. C’est une expression populaire originaire du célèbre évènement climatique en Bretagne en 1718.  Il utilise également une expression mais indirectement << Et recouvré tout son courage, Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari >> C’est-à-dire après le réconfort, l’effort. Pour elle, sécher son mari est une corvée ménagère.                                                                                                       << Et l'avait emmené' vers des cieux toujours bleus, Des pays imbécile' où jamais il ne pleut, Où l'on ne sait rien du tonnerre. >> Pour l’auteur ne pas connaitre la souffrance ou le tonnerre c’est comme être invalidé de la vraie vie. C’est pour cela qu’il qualifie ces pays là de pays imbécile. L’auteur y introduit une métaphore filée puisque l’image est prolongée sur plusieurs éléments : cieux toujours bleusdes pays imbéciles l’on ne sait.

<< A regarder passer les nues, A guetter les stratus, à lorgner les nimbus, A faire les yeux doux aux moindres cumulus >>

Ici se trouve une anaphore c’est-à-dire une reprise du même mot au début de chaque élément. Je pense que l’auteur a choisi de mettre cette anaphore à cet endroit pour réellement nous montrer la longue attente et longue observation qu’il perdure. On y remarque d’ailleurs un certain vocabulaire de la météorologie << les nues, les stratus, les nimbus, moindres cumulus >> Il nous montre qu’à force d’observé le ciel, il finit même par connaître le vocabulaire de la météo. D’ailleurs dans les 2 vers précédents, on y comprend que l’auteur garde la tête haute pour mieux observer les nuages et avoir un peu d’espoir. << A partir de ce jour j’n’ai plus baissé les yeux, J'ai consacré mon temps à contempler les cieux >>

<de la pluie et non pas du beau temps >> Il y a une antithèse car l’auteur dans un même vers oppose clairement deux termes. Ici, c’est la pluie et le beau temps. << Je l’dois au mauvais temps, je l' dois à Jupiter >> Ici on a une répétition. << Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer, Qu'il était dev'nu millionnaire >> Je pense qu’il y a une petite exagération car ce n’est pas en vendant un soir de tonnerre des petits bouts de fer que l’on devient millionnaire. Sachant que sa femme nous dit bien <> c’est-à-dire qu’il vend des paratonnerres que pour un pauvre salaire. Elle sous-entend également dans ce paragraphe qu’elle est seule et donc disponible. L’auteur l’accueille à bras ouvert et remercie même l’inventeur du paratonnerre qui est Benjamin Franklin. << En bénissant le nom de Benjamin Franklin >> Il dit aussi dans ce paragraphe que c’est bien la faute du mari, il le rend fautif en lui disant que certes tu vends tes paratonnerres mais tu n’en as pas planté dans ta propre demeure (<< Erreur on ne peut plus funeste >>) et joue sur les mots en expliquant que les paratonnerres évitent les coups de foudres au sens propre comme au sens figuré. Après la longue attente de l’auteur sans réponse, il finit par perdre espoir.

<< Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant, Lui parler de la plui', lui parler du gros temps Auxquels on a t'nu tête ensemble, Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin  Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin D'un' petit' fleur qui lui ressemble >>

C’est pour lui un cruel chagrin d’amour car là il parle du coup de foudre de l’orage mais également de son coup de foudre pour la jeune femme. Sans issu, il finit par se tourner vers Dieu.

 

      Ce texte est une leçon de vie car à la fin, la bonne histoire d’un soir n’est plus qu’un cruel chagrin d’amour. La jeune femme c’est uniquement servi de lui pour combler le vide de son mari. L’Homme déçu finit par se tourner vers son Dieu car c’est le seul être à qu’il pourra se plaindre << Dieu fass' que ma complainte aille >> et qui pourra l’aider dans cette dure épreuve.  Ce texte de 1960 à peut-être une importance sur le vécu de Brassens durant la seconde guerre mondiale. Peut être n’était- il pas chanceux en histoire d’amour ? Fait- il peut- être allusion aux histoires secrètes que les françaises avaient avec les allemands pendant l’occupation ? Enfin, comme dirais Brassens <>.

2. L'Orage

 

Parlez-moi de la pluie et non pas du beau temps,  A                                                                                                             1    2     1     1   1   1     1    1    1    1    1       1                                = 12                                                                                                Le beau temps me dégoûte et m' fait grincer les dents, A Le bel azur me met en rage, B                                                                                                                                    1    1    1 2   1     1    1    1                                                               = 8                                                                                                                                Car le plus grand amour qui m' fut donné sur terr' C Je l' dois au mauvais temps, je l' dois à Jupiter, C Il me tomba d'un ciel d'orage. B

Par un soir de novembre, à cheval sur les toits, A Un vrai tonnerr' de Brest, avec des cris d' putois, A Allumait ses feux d'artifice. B Bondissant de sa couche en costume de nuit,C Ma voisine affolé' vint cogner à mon huis C En réclamant mes bons offices.B

« Je suis seule et j'ai peur, ouvrez-moi, par pitié,A Mon époux vient d' partir faire son dur métier, A Pauvre malheureux mercenaire, B Contraint d' coucher dehors quand il fait mauvais temps,C pour la bonne raison qu'il est représentant C D'un' maison de paratonnerre. »B

En bénissant le nom de Benjamin Franklin,A Je l'ai mise en lieu sûr entre mes bras câlins, A Et puis l'amour a fait le reste ! B Toi qui sèmes des paratonnerre' à foison, C Que n'en as-tu planté sur ta propre maison ?C Erreur on ne peut plus funeste.B

Quand Jupiter alla se faire entendre ailleurs,A La belle, ayant enfin conjuré sa frayeur A Et recouvré tout son courage, B Rentra dans ses foyers fair' sécher son mari C En m' donnant rendez-vous les jours d'intempéri',C Rendez-vous au prochain orage.B

A partir de ce jour j' n'ai plus baissé les yeux, A J'ai consacré mon temps à contempler les cieux, A A regarder passer les nues, B A guetter les stratus, à lorgner les nimbus,C A faire les yeux doux aux moindres cumulus,C Mais elle n'est pas revenue. D

Son bonhomm' de mari avait tant fait d'affair's,A Tant vendu ce soir-là de petits bouts de fer, A Qu'il était dev'nu millionnaire B Et l'avait emmené' vers des cieux toujours bleus,C Des pays imbécile' où jamais il ne pleut, C Où l'on ne sait rien du tonnerre.B

Dieu fass' que ma complainte aille, tambour battant,A Lui parler de la plui', lui parler du gros temps A Auxquels on a t'nu tête ensemble, B Lui conter qu'un certain coup de foudre assassin C Dans le mill' de mon cœur a laissé le dessin C D'un' petit' fleur qui lui ressemble.B

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