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Commentaire de brassens le tondue

Publié le 26/01/2013

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Le seconde guerre mondiale (1939-1945) a été le terrain de nombreux drames et injustices. Nous pourrons en avoir un aperçu au travers d'une chanson de Georges Brassens (1921-1981), qui reste un artiste de référence, largement apprécié dans le monde francophone. Il mit en musique, en s'accompagnant simplement d'une guitare, plus d'une centaine de ses poèmes. Il est l'auteur de chansons populaires françaises comme « Les copains d'abord «, «La mauvaise réputation «.  Cette chanson « la Tondue « écrite en 1964-1965 heurte notamment les sensibilités des résistants de la seconde guerre mondiale. Il y parle des femmes qui ont eu des rapports intimes avec des soldats allemands de l'armée. Ces femmes se faisaient tondre par les épurateurs. Au nom du patriotisme et nationalisme excessifs, le délit d'adultère avec l'ennemi de la nation est sévèrement puni. L'auteur dénonce au travers de cette injustice faite aux femmes démunies la lâcheté des hommes, assortie de leur peur. Mais elle s'accompagnera aussi d'un esprit de révolte. Pour la plupart des femmes qui ont eu des relations affectives avec des soldats allemands c'est l'histoire d'une France occupée dans laquelle des jeunes filles, par amour ou intérêt, franchissent des interdits et commettent le délit d'adultère avec l'ennemi de la nation. Dans sa chanson, Brassens veut faire passer un message en hommage aux femmes &agra...

« Malgré la peur, il trouve du courage et a le toupet « arborant mon toupet » d'exprimer son désaccord et son sentiment d'injustice.

En effet le terme « toupet » a un double sens, c'est à la fois une touffe de cheveux qui rappelle « ces accroche cœurs perdus » mais également l'aplomb avec lequel il montre son opinion.

Il joue là avec ce mot.

Il était d'autant plus courageux qu'il affichait « ces accroche-cœur perdus » « Et, en ramassant l'un d'eux qui traînait dans l'ornière/ Je l'ai, comme une fleur, mis à ma boutonnière ».

Les accroches cœurs sont les mèches de cheveux coupées aux femmes.

En dépit de sa peur il ose s'afficher ainsi, même si « Tous ces coupeurs de natt's m'ont pris pour un suspect ».

Il fait également référence à d'autres personnes qui se sont révoltés « Les braves sans-culott's » lors de la révolution française en 1789.

La comparaison a paru à cette époque-là un peu abusive et n'a pas été appréciée.

Il inclut également un symbole fort de la liberté en évoquant la participation des « bonnets phrygiens », le bonnet phrygien étant une coiffe, symbole de la révolution en France mais surtout un symbole de liberté pendant la guerre d'indépendance aux États-Unis.

Il préfère arborer un accroche cœur en disant « J'ai ma rosette à moi : c'est un accroche-cœur », plutôt qu'une distinction honorifique militaire « J'ai pas la croix d'honneur ».

Il apporte une manière différente de penser, un jugement marqué avec cette façon détournée de se révolter. On peut relever dans la chanson de Brassens, trois grands thèmes qui nous parlent essentiellement de l'injustice envers les femmes à la fin de la seconde guerre mondiale et la révolte que ça peut provoquer chez le lecteur mais également celle de l'auteur.

Des pauvres femmes sont tombées dans les bras de soldats allemands par amour ou intérêt et au final se sont fait tondre par des personnes sans cœur ou manipulées.

Brassens nous montre au cours de cette chanson son mécontentement et sa culpabilité de ne pas avoir agi, c'est pour cela qu'il rend un hommage à ces femmes.

Cette chanson éveille une certaine émotion mais aussi une réflexion puisqu'elle nous amène à penser à la guerre et tous les dégâts que celles-ci peuvent engendrer.

D'ailleurs l'auteur a écrit d'autres chansons sur le thème de la guerre, « La guerre de 14-18 », « Les deux oncles », qui montre son engagement, il est anticonformiste et n'hésite pas à exprimer ses idées.. »

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