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Critique Da Vinci Code

Publié le 18/12/2012

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Critiques Da Vinci Code 2006 Synopsis et détails Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles... Avec l'aide de la cryptologue Sophie Neveu, Langdon va mener l'enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les indices convergent vers une organisation religieuse aussi mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret capable de détruire un dogme deux fois millénaire...De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui remettent en cause les fondements mêmes de l'humanité... Télérama Derrière la folie Da Vinci Code, il n'y a plus qu'une machine folle. Voilà tout ce que le film de Ron Howard réussit à prouver. Aucune trace de désir dans cette lourde production : il s'agit de mettre des images sur un roman à succès, d'en décalquer les meilleurs moments, et cette mécanique stupide tient lieu d'inspiration. Caricature du professionnel hollywoodien capable de tout montrer et de ne rien voir, Ron Howard s'est seulement posé la question des moyens. Il fallait tourner au Louvre, il l'a fait. A quoi bon ? Le musée et ses chefs-d'oeuvre sont plus ternes que si on avait filmé des copies en studio. Il fallait des acteurs vedettes pour incarner des personnages auxquels le parfum de best-seller a donné du prestige. Ron Howard utilise Tom Hanks et Audrey Tautou comme des pantins qu'il est incapable de faire exister. Dans Da Vinci Code-le livre, Robert Langdon, spécialiste américain du décryptage des symboles, faisait équipe avec Sophie Neveu, jeune flic française, pour résoudre une série d'énigmes : trouver l'assassin du grand-père de Sophie, percer les secrets de la véritable histoire du Christ, en la décryptant dans les tableaux de Léonard de Vinci, et comprendre comment tout cela ne faisait qu'un... Ici, c'est exactement la même chose, et c'est tout le problème. La fidélité au roman se révèle la pire des trahisons. Elle plombe d'ennui un récit qui était plutôt ludique et surtout très nerveux sous la plume du fabricant de fiction Dan Brown. L'ironie, c'est qu'à force de soumission aveugle à une histoire dont il ne retient que des ingrédients, comme un mitron croyant ainsi tenir la recette du chef, Ron Howard finit par passer à côté de la dimension cinématographique du livre. Les droits furent, à l'origine, achetés par un producteur qui y avait reconnu un matériau idéal pour la série 24 Heures chrono. En effet, l'intrigue se noue et se dénoue en l'espace d'une journée. Le film perd totalement de vue cette question du rythme. Dan Brown faisait de la littérature comme on pique un 100 mètres, Ron Howard fait du cinéma de marathonien poussif. Son art du remplissage étouffe tout, notamment la description d'un Opus Dei trempant dans le sang et les dollars. Ce brin d'audace dont on pouvait faire crédit à Dan Brown n'est plus ici qu'une sous-intrigue fade, à peine compréhensible. Ce Da Vinci Code ne ressemble à rien, sinon à la pub qui lui est faite : un produit de grande conso fabriqué sur un modèle interchangeable. Frédéric Strauss

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