Devoir de Philosophie

Descartes et privilège

Publié le 08/11/2010

Extrait du document

descartes

MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, REPONSE AUX CHOSES QUI PEUVENT ARRETER LES THEOLOGIENS.

 et Aristote même confesse que, non seulement ce sens que par privilège spécial on nomme l’attouchement, mais aussi tous les autres, ne sentent que par le moyen de l’attouchement.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lette de fin mai 1637.).

 Mais je vous prie, au nom de Dieu, de faire ou que nous ayons au plus tôt qu’il se pourra le privilège, en telle forme que ce puisse être, ou bien au moins de nous écrire qu’on a refusé de le donner, ce que je m’assure qu’on ne fera point, si ce n’est par la faute des demandeurs.

 Le libraire ne débitera aucun de ses exemplaires, ni n’en enverra aucun hors de Leyde, que cela ne soit, et ayant le privilège, je vous prie d’en envoyer l’original au Maire (Jean Maire, imprimeur libraire à Leyde) par le premier ordinaire de la poste, et d’en retenir seulement une copie collationnée, pour servir en cas qu’il se perdît.

 Je prévois que vous lui donnerez encore juste sujet de nous refuser le privilège, parce que vous lui voulez demander plus ample qu’il ne doit être ;

 car pour le privilège, il n’est que pour le libraire, qui craint que d’autres ne contrefassent ses exemplaires, en quoi l’auteur n’a point d’intérêt.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

Je suis extrêmement marri d’avoir écrit quelque chose en mes dernières qui vous ait déplu, je vous en demande pardon, mais je vous assure et vous proteste que je n’ai eu aucun dessein de me plaindre en ces lettres-là, que du trop de soin que vous preniez pour m’obliger, et de votre grande bonté, laquelle me faisait craindre ce que vous-même m’avez mandé depuis être arrivé, savoir que vous eussiez mis le livre entre les mains de quelqu’un, qui le retînt par devers lui pour le lire, sans demander le privilège ;

 Que si je me suis plaint de la forme de ce privilège, ce n’a été qu’afin que ceux à qui vous en pourriez parler, ne crussent point que ce fût moi qui l’eusse fait demander en cette sorte, à cause qu’on aurait, ce me semble, eu très juste raison de se moquer de moi, si je l’eusse osé prétendre si avantageux, et qu’il eût été refusé.

  Correspondance, année 1637, A UN GENTILHOMME DE Monsieur LE PRINCE D’ORANGE (Huyghens de Zuytlichem), Juin 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 juin 1637.).

J’ai enfin reçu le privilège de France que nous attendions, et qui a été cause que le libraire a tant tardé à imprimer la dernière feuille du livre que je vous envoie, et que je vous supplie de vouloir présenter à son altesse, je n’ose dire au nom de l’auteur, à cause que l’auteur n’y est pas nommé et que je ne présume point que mon nom mérite d’être connu d’elle, mais comme ayant été composé par une personne que vous connaissez, et qui est très dévouée et affectionnée à son service.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

 mais, ayant reçu ces jours derniers un privilège du Roi, dans lequel il a été mis, quelque soin que j’aie eu de le céler, je crois devoir faire maintenant quasi le même que si j’avais eu dessein de le publier, et ne pouvoir plus supposer qu’il soit inconnu.

 Et parce qu’on a ajouté quelques clauses en ce privilège, que je n’ai jamais vues en d’autres livres, et qui sont beaucoup plus avantageuses pour moi que je ne mérite, bien que je ne les aie point désirées, et que je n’aie demandé qu’à être reçu au nombre des écrivains les plus vulgaires, je leur en suis tellement obligé, que je ne sais quels moyens je dois chercher pour leur faire paraître ma reconnaissance.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

Je ne manquerai pas d’envoyer un transport à Monsieur Soly pour le privilège, sitôt qu’il en sera besoin, et aussi la copie du Privilège, si vous ne l’avez.

Liens utiles