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DIDEROT : Supplément au voyage de Bougainville, p. 83 – 85 « Le mariage … est d’institution ».

Publié le 25/04/2011

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diderot

       Le texte étudié se trouve au chapitre V, le dernier chapitre du Supplément au voyage de Bougainville de Diderot. Cet ouvrage est fondé sur un enchâssement de différents dialogues sur la morale, la religion, la nature humaine … Le dialogue enchâssé mettant en scène Orou l’Otahïtien et l’ aumônier de Bougainville est ici achevé et on retourne au dialogue cadre qui présente les réflexions de A et B suite à leur lecture du Voyage autour du monde de Bougainville.  Ce texte est une sorte de dédoublement du dialogue d’Orou et de l’aumônier. On y retrouve en effet une figure dominante (rappelant Orou) qui affirme avec aplomb des idées qui apparaissent comme justes et une figure plus effacée (double de l’aumônier) qui pose les questions. Diderot relance la discussion et l’ouvrage passe à un niveau critique.  Le texte se scinde en deux mouvements, l’un de la ligne 1 à 26 où A et B tombent d’accord sur ce qui est dans la nature : le mariage et la galanterie. Et un second mouvement qui apparait en nette opposition avec le premier. Ici, la discussion se complique, les réponses sont moins tranchées et amènent à des réflexions sur la nature même de l’homme. La discussion porte sur des notions de morale galante, sur un lexique presque précieux.  On peut alors se demander comment Diderot réutilise le topos du dialogue philosophique pour transmettre, à travers ses personnages, ses convictions personnelles sur la nature de l’homme et les « vices et vertus « qui en dépendent ?                      1ER MOUVEMENT : Le passage s’ouvre sur une question de A qui, comme on l’a déjà remarqué occupe le rôle de celui qui interroge. Sa question met immédiatement le thème du passage en lumière : « Le mariage est il dans la nature ? « On peut rappeler que selon Diderot il existe trois codes, le code civil, le code religieux et le code de la nature. Selon lui, ce dernier est le seul valable. On sent donc déjà avec l’évocation de la nature la présence de Diderot derrière ses personnages. A avait en effet juste avant le début de l’extrait proposé de se rapporter à la nature comme base de raisonnement. (« Commençons par le commencement. Interrogeons bonnement la nature … «) De plus, le fait que le texte commence par une question montre bien dès le début que l’extrait prendra la forme du dialogue qui favorise la réflexion.  Diderot introduit avec la réponse de B une forme de questions et réponses qui sera reprise dans tout le premier mouvement. B commence en effet par poser sa définition propre du mariage grâce à l’expression « si vous entendez par… «. Cette formule semble inclure A qui est en fait quasiment absent du 1er mouvement, servant uniquement à poser les questions qui permettent ensuite à B d’exprimer le point de vue de Diderot. La réponse de B est en effet constituée d’une longue phrase qui définit le mariage et qui se termine par l’affirmation « le mariage est dans la nature «. Dans cette définition on remarque que les liens du mariage selon B (et donc Diderot) sont fortement animalisés. En effet il est question de « mâle « et de « femelle «, d’ « espèces « et de « reproduction «. Cette remarque est à mettre en relation avec la prédominance du thème de la nature dans tout l’ouvrage et particulièrement dans la réflexion de A et B que nous étudions. De plus, cette définition rappelle celle donnée par Orou à la page 59. Il faut aussi rappeler l’aversion de Diderot pour le lien civil du mariage. Il ne consent en effet à légitimer l’idée de « mariage « qu’en rapport avec la nature, sans aucun lien moral ou institutionnel et pour une durée éphémère. Le mariage serait alors réduit à une simple préférence qui amène à perpétuer l’espèce par la reproduction. On peut noter une certaine ironie de la part de Diderot qui n’a aucune foi en le mariage et qui en donne ici une vision bien différente du lien social et affectif traditionnel.  A répond alors pour confirmer cette idée d’animalité qu’en effet, cette définition est juste, et qu’une telle sorte de mariage existe car elle est aussi présente dans le règne animal. Ce sont ainsi les « autres espèces d’animaux « (ligne 11) qui légitiment cette définition du mariage et son lien avec la nature. Le lien entre hommes apparait similaire à celui qui unit les animaux,      et on peut relever la même isotopie animale que dans la réponse de B. (« espèce « « mâle « « femelles «).  Encore une fois, le code de la nature domine dans la réflexion des personnages. On note en effet une proximité entre l’homme et l’animal. L’homme est rapproché de l’animal et les animaux présentent une organisation sociale.  A introduit alors une nouvelle notion dans la réflexion avec sa question : « Et la galanterie ? «  B inscrit sa réponse dans le schéma de base de ce premier mouvement avec la formule « si vous entendez par « et la construction de sa réponse, semblable à la précédente. La construction très régulière de ce passage fait ressortir les idées qui y sont avancées. La galanterie est dans la nature dans la logique de B puisqu’elle est, selon sa définition ce qui conduit à la reproduction et au donc au mariage. On peut remarquer que l’emploi du démonstratif « cette « (« cette préférence « ) rappelle le sujet de la première intervention de B. Cela met en avant l’unité logique du développement philosophique. On a véritablement affaire à un dialogue philosophique organisé.  Entre la 1ère et la seconde réponse de B on remarque un glissement du singulier vers le pluriel. Dans sa 1ère réponse on note la prédominance du singulier avec « la préférence «, « une «, « un «. Diderot emploie le registre du particulier et du singulier quand il s’agit du lien du mariage. En revanche, il utilise le vocabulaire du pluriel à propos de la galanterie : « variété de moyens « « diversité «. La diversité de moyens que propose la galanterie conduit à la singularité du mariage. (A propos de singulier dans le mariage il se pose alors la question de la fidélité qui est évoqué plus tard.)  On peut également noter que si le mariage est accepté avec prudence, l’amour physique, la « jouissance « (ligne 20) est valorisée par l’énumération ternaire de superlatifs. On retrouve ici encore l’influence de Diderot que l’on sait défavorable au mariage et parfois libertin.  On remarque une certaine négativité dans la réponse de A. En effet, dans la note, on nous explique que le mot « gentillesses « possède un sens péjoratif, celui d’escroquerie. Les « gentillesses « des humains seraient en réalité des ruses. Cependant, Diderot ne les dénonce pas et les accepte comme étant dans la nature. On remarque que le texte alterne entre différences et réciprocité entre mâles et femelles.              2EME MOUVEMENT : Le début du deuxième mouvement contraste fortement avec la fin du 1er. En effet, si la galanterie était acceptée, la coquetterie est violemment dénoncée. De fait, lorsque A demande « et la coquetterie ? «, B répond qu’il s’agit d’un « mensonge « (ligne 27). On relève dans cette intervention de B l’omniprésence du vocabulaire de la tromperie : « mensonge « « simuler « « se joue de « « le trompeur et le trompé «. Ce vocabulaire à connotation négative contraste avec le 1er mouvement ( et notamment les trois superlatifs) connoté plutôt positivement. Le dialogue évolue donc du meilleur au moins bon. Cette évolution se ressent dans l’étude des adjectifs. En effet, là où on avait dans le premier mouvement « énergiques «, « délicats « on trouve au second mouvement « perfide « « funeste « et « ridicule «.  La coquetterie apparait donc très négative et dangereuse, entrainant des conséquences tragiques : « la perte des instants les plus précieux de leurs vies « (lignes 34-35). La réponse de A semble donc logique : on en déduit que la coquetterie selon B n’est pas dans la nature. Ce à quoi B répond, « Je ne dis pas cela. « Par cette réponse B installe à nouveau un schéma de questions-réponses que l’on retrouvera dans l’ensemble du mouvement. Cependant, B n’est plus aussi catégorique que dans le premier mouvement et semble éviter la question. On peut peut être comprendre que selon B, la coquetterie peut être dans la nature, ce qu’il déplore néanmoins.  A n’insiste pas et introduit une nouvelle notion : la constance. B met alors en avant le dédoublement du dialogue en conviant celui d’Orou et de l’aumônier. On remarque que dans cette comparaison « Je ne vous en dirai rien de mieux que ce que Orou a dit à l’aumônier « B s’octroie naturellement le rôle d’Orou et place A dans le rôle de l’aumônier. Ce double dialogue peut provoquer un effet d’écho, avec la page 55 notamment. On a déjà fait remarquer que Diderot utilisait la figure d’Orou pour transmettre ses idées. Ce dédoublement Orou-B montre bien que le philosophe Diderot se cache également derrière le personnage de B. Dans son propos sur la constance, B se détache pour la première fois des substantifs « mâles « et « femelles « pour se tourner vers celui d’ « enfant «. On passe de l’idée de l’homme animalisée à celle de l’homme infantilisée, naïf et ignorant, « aveugle « selon Diderot (ligne 43). B semble ainsi dénigrer la constance à travers la figure de l’ignorant : les hommes croyant à la constance sont ignorant sur tout puisqu’ils « s’ignorent eux même « (ligne42) et      sont « aveugle « sur « tout ce qui les entoure «. Leur jugement n’est pas fiable puisqu’il sous « l’ivresse d’un instant. « (ligne 42-43)  La constance semble donc être une chimère qui n’est point dans la nature. Cependant, c’est avec la notion suivante que B (et donc Diderot) semble être le plus catégorique : la fidélité. On remarque tout d’abord que A , jusque là assez effacé porte un jugement de valeur (assez négatif) sur la fidélité, ce « rare phénomène «. La réponse de B à ce propos est fondée sur un parallélisme inégal mais tranchant entre « nos contrées « et Othaïti. En effet la fidélité dans nos contrées est définie par une assez longue phrase connotée négativement avec la notion de « supplice «. Il faut encore une fois rappeler l’arrière plan biographique de Diderot qui a subi des déceptions amoureuses avec sa maîtresse, Mme de Maux. On remarque que les mots « hommes « et « femmes « apparaissent ici pour la première fois. La fidélité, ici dénigrée, semble donc l’apanage des humains. En revanche, la deuxième partie de la phrase se compose de trois mots, « Chimère à Othaïti. « Comme les valeurs justes selon Diderot semblent être celles d’Othaïti, on peut en déduire que la fidélité est une chimère qui n’est donc pas dans la nature. On remarque de surcroit qu’en ce qui concerne la constance et la fidélité, A et B n’ont pas recours à la structure habituelle du mouvement « La… est donc dans la nature « « Je ne dis pas cela « laissant sous entendre que ces deux notions ne sont en effet pas dans la nature.  A met ensuite en avant la notion de jalousie. La réponse de B est virulente et cette impression de violence est renforcée par la composition de la phrase en juxtaposition sans déterminants. L’homme est à nouveau rabaissé explicitement au rang de l’animal « passion d’un animal indigent «. Ce dénigrement de l’homme est renforcé par les adjectifs qui le qualifie : « indigent et avare «. A nouveau, l’homme est dans l’erreur en éprouvant de la jalousie, cette jalousie est causée par nos « fausses mœurs «. Diderot dénonce ici le code civil des mœurs qu’il oppose au code de la nature. Il dénonce la contradiction juridique du mariage incarnée par le droit de propriété d’une personne sur une autre. Suite à cette violente dénonciation de la jalousie, A pose son habituelle question « Ainsi, selon vous, la jalousie n’est pas dans la nature ? « Cependant la réponse de B est cette fois ci complétée par une explication : on ne peut pas dire que toutes ces notions ne sont pas dans la nature puisque « vices et vertus, tout est également dans la nature. «. Comme l’indique la note, on peut se référer au Neveu de Rameau où Diderot explique que « tout ce qui est est dans la nature. « Ainsi A et B conversent sur le mauvais sujet, il ne s’agit pas de savoir ce qui est ou non dans la nature mais ce qui est un vice et ce qui est une vertu.      Les deux répliques suivantes, même si elles traitent de la jalousie semblent incongrus au milieu de cette réflexion sur la nature. On y apprend que selon B, le jaloux comme le tyran est sombre (triste, mélancolique comme l’indique la note) parce qu’il a conscience de son état.  On remarque cependant un lien entre l’idée d’aveuglement évoquée précédemment et la conscience mise en avant ici.  Après cette courte parenthèse, A reprend le cours du dialogue en interrogeant B sur une dernière notion : la pudeur. B distingue alors deux niveaux dans la pudeur, ce qui est dans la nature et ce qui est « d’institution «.  La vie est ici décrite comme une sorte de combat comme le montrent l’expression « à la merci de son ennemi «. Dans certaines situations, notamment les jouissances physique, l’homme apparait comme faible ce qui explique qu’il se cache de ses « ennemis «. L’extrait se termine par la phrase purement informative et sans jugement « le reste est d’institution «. La note nous explique que le débat sur la pudeur est important au siècle de Diderot on peut voir que l’auteur choisit ici de concilier les deux avis à travers les propos de B : il existe une part de pudeur naturelle mais une grande partie est « d’institution «, mise en place par l’homme et ses traditions, l’homme et ses « fausses mœurs «. Diderot donne ici une vision utilitariste de la pudeur. On remarque en effet que Diderot est bien plus pudique dans son ouvrage que ne l’est Bougainville.    On peut donc conclure en affirmant que la figure du philosophe Diderot est bien présente dans cet extrait comme dans l’intégralité de l’ouvrage. Le commentaire du Voyage autour du monde de Bougainville apparait alors comme un prétexte pour amener son lecteur à réfléchir sur des idées originales et nouvelles.

diderot

« Diderot introduit avec la réponse de B une forme de questions et réponses qui sera reprise dans tout le premiermouvement.

B commence en effet par poser sa définition propre du mariage grâce à l'expression « si vous entendezpar… ».

Cette formule semble inclure A qui est en fait quasiment absent du 1er mouvement, servant uniquement àposer les questions qui permettent ensuite à B d'exprimer le point de vue de Diderot.

La réponse de B est en effetconstituée d'une longue phrase qui définit le mariage et qui se termine par l'affirmation « le mariage est dans lanature ».

Dans cette définition on remarque que les liens du mariage selon B (et donc Diderot) sont fortementanimalisés.

En effet il est question de « mâle » et de « femelle », d' « espèces » et de « reproduction ».

Cetteremarque est à mettre en relation avec la prédominance du thème de la nature dans tout l'ouvrage etparticulièrement dans la réflexion de A et B que nous étudions.

De plus, cette définition rappelle celle donnée parOrou à la page 59.

Il faut aussi rappeler l'aversion de Diderot pour le lien civil du mariage.

Il ne consent en effet àlégitimer l'idée de « mariage » qu'en rapport avec la nature, sans aucun lien moral ou institutionnel et pour unedurée éphémère.

Le mariage serait alors réduit à une simple préférence qui amène à perpétuer l'espèce par lareproduction.

On peut noter une certaine ironie de la part de Diderot qui n'a aucune foi en le mariage et qui endonne ici une vision bien différente du lien social et affectif traditionnel.A répond alors pour confirmer cette idée d'animalité qu'en effet, cette définition est juste, et qu'une telle sorte demariage existe car elle est aussi présente dans le règne animal.

Ce sont ainsi les « autres espèces d'animaux » (ligne11) qui légitiment cette définition du mariage et son lien avec la nature.

Le lien entre hommes apparait similaire àcelui qui unit les animaux, et on peut relever la même isotopie animale que dans la réponse de B.

(« espèce » « mâle » « femelles »).Encore une fois, le code de la nature domine dans la réflexion des personnages.

On note en effet une proximitéentre l'homme et l'animal.

L'homme est rapproché de l'animal et les animaux présentent une organisation sociale.A introduit alors une nouvelle notion dans la réflexion avec sa question : « Et la galanterie ? »B inscrit sa réponse dans le schéma de base de ce premier mouvement avec la formule « si vous entendez par » etla construction de sa réponse, semblable à la précédente.

La construction très régulière de ce passage fait ressortirles idées qui y sont avancées.

La galanterie est dans la nature dans la logique de B puisqu'elle est, selon sadéfinition ce qui conduit à la reproduction et au donc au mariage.

On peut remarquer que l'emploi du démonstratif «cette » (« cette préférence » ) rappelle le sujet de la première intervention de B.

Cela met en avant l'unité logiquedu développement philosophique.

On a véritablement affaire à un dialogue philosophique organisé.Entre la 1ère et la seconde réponse de B on remarque un glissement du singulier vers le pluriel.

Dans sa 1èreréponse on note la prédominance du singulier avec « la préférence », « une », « un ».

Diderot emploie le registre duparticulier et du singulier quand il s'agit du lien du mariage.

En revanche, il utilise le vocabulaire du pluriel à proposde la galanterie : « variété de moyens » « diversité ».

La diversité de moyens que propose la galanterie conduit à lasingularité du mariage.

(A propos de singulier dans le mariage il se pose alors la question de la fidélité qui est évoquéplus tard.)On peut également noter que si le mariage est accepté avec prudence, l'amour physique, la « jouissance » (ligne20) est valorisée par l'énumération ternaire de superlatifs.

On retrouve ici encore l'influence de Diderot que l'on saitdéfavorable au mariage et parfois libertin.On remarque une certaine négativité dans la réponse de A.

En effet, dans la note, on nous explique que le mot «gentillesses » possède un sens péjoratif, celui d'escroquerie.

Les « gentillesses » des humains seraient en réalité desruses.

Cependant, Diderot ne les dénonce pas et les accepte comme étant dans la nature.

On remarque que letexte alterne entre différences et réciprocité entre mâles et femelles. 2EME MOUVEMENT : Le début du deuxième mouvement contraste fortement avec la fin du 1er.

En effet, si lagalanterie était acceptée, la coquetterie est violemment dénoncée.

De fait, lorsque A demande « et la coquetterie ?», B répond qu'il s'agit d'un « mensonge » (ligne 27).

On relève dans cette intervention de B l'omniprésence duvocabulaire de la tromperie : « mensonge » « simuler » « se joue de » « le trompeur et le trompé ».

Ce vocabulaire àconnotation négative contraste avec le 1er mouvement ( et notamment les trois superlatifs) connoté plutôtpositivement.

Le dialogue évolue donc du meilleur au moins bon.

Cette évolution se ressent dans l'étude desadjectifs.

En effet, là où on avait dans le premier mouvement « énergiques », « délicats » on trouve au secondmouvement « perfide » « funeste » et « ridicule ».La coquetterie apparait donc très négative et dangereuse, entrainant des conséquences tragiques : « la perte desinstants les plus précieux de leurs vies » (lignes 34-35).

La réponse de A semble donc logique : on en déduit que lacoquetterie selon B n'est pas dans la nature.

Ce à quoi B répond, « Je ne dis pas cela.

» Par cette réponse B installeà nouveau un schéma de questions-réponses que l'on retrouvera dans l'ensemble du mouvement.

Cependant, B n'estplus aussi catégorique que dans le premier mouvement et semble éviter la question.

On peut peut être comprendreque selon B, la coquetterie peut être dans la nature, ce qu'il déplore néanmoins.A n'insiste pas et introduit une nouvelle notion : la constance.

B met alors en avant le dédoublement du dialogue enconviant celui d'Orou et de l'aumônier.

On remarque que dans cette comparaison « Je ne vous en dirai rien de mieuxque ce que Orou a dit à l'aumônier » B s'octroie naturellement le rôle d'Orou et place A dans le rôle de l'aumônier.

Cedouble dialogue peut provoquer un effet d'écho, avec la page 55 notamment.

On a déjà fait remarquer que Diderotutilisait la figure d'Orou pour transmettre ses idées.

Ce dédoublement Orou-B montre bien que le philosophe Diderotse cache également derrière le personnage de B.

Dans son propos sur la constance, B se détache pour la première. »

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