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« Du coté de chez Swann » - Marcel Proust - A La recherche du temps perdu

Publié le 11/09/2006

Extrait du document

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« Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m’apporte un peu moins que la seconde. Il est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. «.    J'ai choisi comme point de départ de mon analyse cet extrait de « Du coté de chez Swann « qui est un des passages les plus connues de « La recherche «,  « la madeleine de Proust « est devenue une expression qui a sa place dans le langage courant, pour designer le surgissement d'un souvenir à partir d'un acte en apparence anodin. Elle relève en effet d'un procédé qu'on retrouve tout au long de la quête du Narrateur donnant alors une piste pour comprendre une œuvre bien plus complexe.  Cette petite madeleine est devenu presque emblème d'une œuvre, passé dans le filtre de la culture populaire, et qui a inspiré bon nombres d'écrivains.    L stle style peut être défini d'un manière très forte comme « une modestie verbale «, comme nous dit Jacques Riviere a été l'un des première a reconnaître la valeur de Proust comme celle de Baudelaire,  on peut voire l'auteur réfléchir sur papier nous donnant le résultat d'un monologue intérieur dont on peut suivre la chaine de ses raisonnement très varie et complexe, comme dans la suite de l'épisode cité quand s'impose de trouver la cause de cette joie inattendue qui l'avait pris. Dans sa tentative stylistique plus risqué il y a le dépassement de l'objectivité du réel. La mémoire enfaite engendre la réalité et avec se réminiscence nous amène dans des lieux comme la vieille maison grise sur la route, le jardin, l'excursion quotidienne, et le parc de monsieur Swann, la tante Leonie.  Pour rendre la chaine de souvenir et de raisonnement l'auteur emploie une écriture très structurée, avec un rythme lent, de longues périodes qui peu a peu se transforment en une succession de subordonnées.  Cette technique a signée profondément la littérature du début du XX siècle.    La richesse des images est accompagné par une minutie descriptive qui se déploie à plusieurs niveaux (matériel et intérieur) et qui a toujours comme but de fournir au lecteur les information nécessaire pour s'imaginer la circonstance décrite qui -dans l'épisode de la citation par exemple- sera le lieu d'une réminiscence parmi les plus célèbre qui ont été utilise par de philosophe telle que Maurice Albwachs dans un ouvrage qui a comme titre la mémoire collective, mais aussi chez Gilles Deleuze qui était très admiratif de l'œuvre de Proust et qui lui a dédié un essai devenu lui aussi très célèbre.  En suite on voit s'esquisser chez le narrateur, qui est aussi le protagoniste de cet histoire, une joie inattendue et on le voit aussitôt se mettre a la recherche des raisons qui l'on fait apparaitre ,avec une série d'interrogation qui sont plutôt de l'ordre de l'enquête philosophique .Il nous laisse entrer dans le chambre de sa pensée et dans son monologue intérieur, nous montrant a la fois tout le raisonnement qui l'amène dans des épisode de son passé et les personnages évoqués par son procédé.    La thématique principal de l'œuvre est le temps et la mémoire, c'est à dire le temps passé, perdu. Celui ci est l'objet d'une analyse très attentive qui amène notre auteur a découvrir la manière dont un souvenir se produit aux corps d'abord et ensuite a l'esprit dans son intégralité (comme dans le passage suivant le texte cité.)    Nous sommes au début de « Du coté de chez Swann « , à Combray, La mère du protagoniste voyant que celui ci avait froid lui amène du thé accompagné de la fameuse madeleine, élément déclencheur d'un plaisir extraordinaire.  « je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais «,  Cette phrase souligne l'importance de la sensation dans cet évènement , en effet le gout, l'odeur, la texture, sont les seules perceptions du narrateur, nous avons là une vision totalement sensorielle qui rappelle l'enfance, elle est situé dans un flou spatio-temporel. La madeleine étant justement ce seul repère de temps, elle est ce qui lui permet de passer du présent au souvenir, de la sensation à la vision.  Tout d'abord «  accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain « il est projeté, dans « un plaisir délicieux « « de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. «  Il se pose alors trois questions « D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ? « qui mettent en place le thème de la mémoire involontaire.  Ici commence la quête du temps perdu, trouver le plaisir du souvenir, caché dans des objets tel que la madeleine, l'enjeu est donc de sortir de l'obscurité de ces mornes journées et recréer un monde à travers ces souvenirs. Quête qui a l'air d'être plus d'un simple plaisir d'un romancier, et qui touche, pendant des passages descriptive, la forme d'un essai philosophique dont il s'agirait de trouver le statut du souvenir. « D'où venait-elle ? « est une question que partage avec Henri Bergson, lointain parent -fiancé avec une de ses cousines- mais aussi, pendant une période son professeur de philosophie à l'université et que, malgré les différences qui le caractériserait, dans L'essai sur les données immédiates de la conscience ( 1889) a comme argument centrale le Temps exactement comme « A la recherche du temps perdu «   l'exemple de la madeleine nous laisse entrevoir quel rôle joue pour Proust la mémoire ; qui n'est pas statique et donné une fois pour toute mais qui constitue un acte de création, et c'est ainsi qu'elle constitue ou qu'elle peut être considérer comme une machine productrice de « vérité «.  « Nul plus que Proust a insisté sur le point suivant : que la vérité est produite, qu'elle est produite par des ordres de machines qui fonctionnent en nous. « (G. Deleuze Proust et les Signes p 176)  Ici on voit nettement comme les souvenirs et la création sont «  deux aspects de la même production «. Le travail de se souvenir, donc, assume le rôle d'un déchiffrement, d'une interprétation, et d'une traduction et comme on a vu du processus de création même .    l'épisode de la madeleine veut nous montrer quelque chose chose qui a un valeur théorique très forte: il n'existe pas dans l'homme un contenir à souvenir qui peut s'ouvrir selon notre ordre ou envie, mais plutôt chaque fois qu'on se souvient on fait notre souvenir, on le produit a travers un jeu guide par le hasard.  « La Recherche est bien production de la vérité cherchée «  ( Deleuze, Proust et les signes)    vérité qui est produite par des interprétations de souvenirs, déchiffrement, traductions, que dans le monde de Proust sont synonymes de production.  Cette production dont Proust nous fourni le produit complet mais en un sens, une machine, c'est à dire quelque chose qui a comme but une utilisation pratique,  son utilité pratique: « Proust ne veut pas dire autre chose en nous conseillant de ne pas lire son œuvre mais de nous en servir pour lire en nous «  C'est la fonction ultime qu'il donne à son roman,  cela justifie aussi tout ses soucis par rapport à ces années de publications, on peut voir la lettre à Gallimard, dont il explique qu' « il faudrait que la deuxième [ partie ] parut en novembre pour laisser [au lecteur] l'assimilation d'un aussi gros morceau « « En réalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même. L'ouvrage de l' écrivain n'est qu'une espèce d'instrument optique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que sans ce livre il n'eût peut-être pas vu en soi même. « A travers cette phrase, Proust semble nous dire ce qu'est pour lui le rôle de l'auteur.    que le livre est un moyen d'introspection pour le lecteur; l'auteur, quant à lui, n'est plus celui qu'on écoute mais celui grâce à qui, enfin, l'on peut s'écouter.    Dans une correspondance avec André Gide, rapportée dans ses mémoires, Marcel Proust parle de la transposition du souvenirs de ses rencontres homosexuels comme doux et tendre dans «  A l'ombre des jeunes filles en fleurs «  Bien qu'on ne puisse pas parler de roman autobiographique tout au long d' « A la recherche du temps perdu « Proust se nourrira de son propre passé,  chaque personnage est emprunts a de vrais connaissances de Marcel Proust, amis souvent perdus de vue ,  tout ces éléments autobiographiques nous laisse pensait que Proust lui même cherche à retrouvé son passé, mais n'est ce pas le propre de l'écriture que cette volonté de saisir le réel ?    Après avoir parlé de façon indirecte de la mémoire et de la façon dont on se souviens des choses, il nous raconte un épisode qui l'a frappé par sa puissance, cet à dire le célèbre épisode de la madeleine, qui témoigne du hasard de la réminiscence et du rôle très important joué par les sens. Les souvenirs que l'on cherche peuvent être stimulés par les choses extérieures et par le sens mais le souvenir n'est pas en lui, mais en moi, dans un endroit caché de moi même et qui a besoin que on lui apporte un stimuli nécessaire. dans ce passage on a la transcription des impression qui frappe l'esprit pendant qui est en train de déchiffrer, traduire, interpréter les cause qui sont à la base des sensation qui. Mais cette obstination avec laquelle il cherchait a comprendre la raison de son nouvel sentiment n'avait pas atteint son but. la cause de cette sentiment n'arrivait pas a la déduire, mais . finalement la reconstruction d'un passé peut avoir lieu: le dimanche matin allons dire bonjour a sa tante Leonida elle lui offrait une madeleine après l'avoir trempé dans son thé. La forme de la madeleine -qu'il avait vu pourtant autre fois- lui n'avait rien rappelé, Ici on voit la mesure de tout l'importance de la pensée bergsonienne chez Proust, et l'importance qu'elle a pu exercer surtout sur le domaine du temps et du souvenir.  la recherche intérieur de Proust est une recherche qui se sert de sens pour s'accomplir. dans ses description on peut voir comme la pensée de Bergson sur la mémoire n'est pas seulement repeté mais réélabore et reinsere dans le cadre d'un roman c'est qui lui permet de décrire avec précision les sensation qui viennentt pendant le processus de rimembranza. c'est ainsi que les objet matériel porte en eux un marceau de notre passé et que renouvelant le contact avec l'objet en question on peut avoir une expérience de réminiscence.

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« « de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse: ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elleétait moi.

»Il se pose alors trois questions « D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? » qui mettent en place le thème de lamémoire involontaire.Ici commence la quête du temps perdu, trouver le plaisir du souvenir, caché dans des objets tel que la madeleine, l'enjeu est doncde sortir de l'obscurité de ces mornes journées et recréer un monde à travers ces souvenirs.

Quête qui a l'air d'être plus d'unsimple plaisir d'un romancier, et qui touche, pendant des passages descriptive, la forme d'un essai philosophique dont il s'agiraitde trouver le statut du souvenir.

« D'où venait-elle ? » est une question que partage avec Henri Bergson, lointain parent -fiancéavec une de ses cousines- mais aussi, pendant une période son professeur de philosophie à l'université et que, malgré lesdifférences qui le caractériserait, dans L'essai sur les données immédiates de la conscience ( 1889) a comme argument centrale leTemps exactement comme « A la recherche du temps perdu « l'exemple de la madeleine nous laisse entrevoir quel rôle joue pour Proust la mémoire ; qui n'est pas statique et donné une foispour toute mais qui constitue un acte de création, et c'est ainsi qu'elle constitue ou qu'elle peut être considérer comme unemachine productrice de « vérité ».« Nul plus que Proust a insisté sur le point suivant : que la vérité est produite, qu'elle est produite par des ordres de machines quifonctionnent en nous.

» (G.

Deleuze Proust et les Signes p 176)Ici on voit nettement comme les souvenirs et la création sont « deux aspects de la même production ».

Le travail de se souvenir,donc, assume le rôle d'un déchiffrement, d'une interprétation, et d'une traduction et comme on a vu du processus de créationmême . l'épisode de la madeleine veut nous montrer quelque chose chose qui a un valeur théorique très forte: il n'existe pas dans l'hommeun contenir à souvenir qui peut s'ouvrir selon notre ordre ou envie, mais plutôt chaque fois qu'on se souvient on fait notresouvenir, on le produit a travers un jeu guide par le hasard.« La Recherche est bien production de la vérité cherchée »( Deleuze, Proust et les signes) vérité qui est produite par des interprétations de souvenirs, déchiffrement, traductions, que dans le monde de Proust sontsynonymes de production.Cette production dont Proust nous fourni le produit complet mais en un sens, une machine, c'est à dire quelque chose qui acomme but une utilisation pratique,son utilité pratique: « Proust ne veut pas dire autre chose en nous conseillant de ne pas lire son œuvre mais de nous en servir pourlire en nous »C'est la fonction ultime qu'il donne à son roman,cela justifie aussi tout ses soucis par rapport à ces années de publications, on peut voir la lettre à Gallimard, dont il explique qu' «il faudrait que la deuxième [ partie ] parut en novembre pour laisser [au lecteur] l'assimilation d'un aussi gros morceau » « Enréalité, chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même.

L'ouvrage de l' écrivain n'est qu'une espèce d'instrumentoptique qu'il offre au lecteur afin de lui permettre de discerner ce que sans ce livre il n'eût peut-être pas vu en soi même.

» Atravers cette phrase, Proust semble nous dire ce qu'est pour lui le rôle de l'auteur. que le livre est un moyen d'introspection pour le lecteur; l'auteur, quant à lui, n'est plus celui qu'on écoute mais celui grâce à qui,enfin, l'on peut s'écouter. Dans une correspondance avec André Gide, rapportée dans ses mémoires, Marcel Proust parle de la transposition du souvenirsde ses rencontres homosexuels comme doux et tendre dans « A l'ombre des jeunes filles en fleurs »Bien qu'on ne puisse pas parler de roman autobiographique tout au long d' « A la recherche du temps perdu » Proust se nourrirade son propre passé,chaque personnage est emprunts a de vrais connaissances de Marcel Proust, amis souvent perdus de vue ,tout ces éléments autobiographiques nous laisse pensait que Proust lui même cherche à retrouvé son passé, mais n'est ce pas lepropre de l'écriture que cette volonté de saisir le réel ? Après avoir parlé de façon indirecte de la mémoire et de la façon dont on se souviens des choses, il nous raconte un épisode quil'a frappé par sa puissance, cet à dire le célèbre épisode de la madeleine, qui témoigne du hasard de la réminiscence et du rôletrès important joué par les sens.

Les souvenirs que l'on cherche peuvent être stimulés par les choses extérieures et par le sensmais le souvenir n'est pas en lui, mais en moi, dans un endroit caché de moi même et qui a besoin que on lui apporte un stimulinécessaire.

dans ce passage on a la transcription des impression qui frappe l'esprit pendant qui est en train de déchiffrer, traduire,. »

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