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En quel sens désirer, est-ce ignorer ?

Publié le 27/08/2005

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  Régler notre désir sur notre entendement via la volonté nous permet d'éviter d'être confrontés à des désirs impossibles, qui sont les objets de nos tourments.   Transition : Faire appel à la raison ou à l'entendement afin de régler nos désirs nous délivre de la potentielle tyrannie de nos appétits.   Troisième partie : La nature du désir révélatrice de l'essence humaine.   3.1 Le désir comme manque nous rappelle notre condition.   Le désir ressenti par l'homme est l'indice de son imperfection. Si l'homme était parfait il ne manquerait de rien, et n'aurait donc aucun désir. La réflexion sur le désir nous permet d'accéder à une caractéristique essentielle de l'homme : son manque d'être. Cependant cette prise de conscience est plus que douloureuse et souvent occultée par l'homme.     3.

 L’homme est un éternel insatisfait. Or cette insatisfaction prend sa source dans le désir. La nature imparfaite de l’homme permet d’expliquer son sentiment de manque, le fait de vouloir ce dont il ne dispose pas. Le désir, comme manque, meut l’homme vers ce qu’il n’a pas. En ce sens le désir doit bien être ressenti par l’homme en tant qu’il est la source de certaines de ses actions. L’irrésistible envie de boire ou de manger génère bien en l’homme une tension difficilement contrôlable vers l’objet du désir. Dans quelle mesure peut-on ignorer nos désirs ? La force qui nous pousse vers tel ou tel objet est bien ressentie par l’homme mais pas nécessairement maîtrisée. En ce sens le désir peut mouvoir l’homme sans que celui-ci ait conscience du fait que c’est le désir qui le meut et non sa liberté. Si servitude au désir il y a comment l’expliquer ? Il y a servitude face au désir dans la mesure où celui-ci est insatiable, il renaît de ses cendres. L’ignorance éprouvée par l’homme face au désir peut résider dans la non prise en compte de cette caractéristique du désir, dans l’illusion de la sérénité produite par la satisfaction du désir. Il peut s’agir également d’un autre type d’ignorance : l’inconscience ; l’individu n’ayant pas conscience du désir fondamental et essentiel qui meut ses actions. Cependant peut-on envisager qu’une régulation rationnelle des désirs ait lieu ? Sommes-nous condamnés à ignorer nos désirs ? Pour répondre à ces problèmes nous allons procéder en trois étapes. La première définit le désir et souligne son caractère insatiable afin de dénoncer l’illusion consistant à croire à la satisfaction sereine du désir. La deuxième étape envisage la possibilité d’une régulation des désirs. Enfin la dernière étape étudie ce que cache le fonctionnement même du désir au moyen de la psychanalyse.

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