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encyclopédie.

Publié le 08/05/2013

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encyclopédie. 1 PRÉSENTATION encyclopédie (du grec egkuklopardia), ouvrage où est exposé, dans l'ordre alphabétique, l'ensemble des connaissances universelles ou spécifiques à un domaine. 2 DE LA COMPILATION À LA CLASSIFICATION 2.1 Les premières vocations encyclopédiques à l'Antiquité Certains ouvrages de l'Antiquité, rédigés par des érudits peuvent être présentés comme des encyclopédies. Il en est ainsi du Rerum Humanarum et Divinarum Antiquitates de Varron, rédigé au couvrait la grammaire, la dialectique, la rhétorique, l'arithmétique, l'astrologie, la musique, la médecine et l'architecture. De même l'Histoire naturelle (Historia naturalis, Ier Ier siècle. Cette oeuvre, qui ne nous est pas parvenue, siècle apr. J.-C.), de Pline l'Ancien est un précieux inventaire des connaissances des Anciens en botanique, ethnographie, médecine, minéralogie et zoologie et qui s'étend sur trente-sept livres. Mais quoique le but puisse en paraître encyclopédique, l'ouvrage reste confus dans sa composition. 2.2 Dès le Les ouvrages encyclopédiques du Moyen Âge et de la Renaissance Ve siècle apr. J.-C., Martianus Capella, érudit latin et vraisemblablement juriste à Carthage, avait composé une encyclopédie des sept arts libéraux, les Noces de Mercure et de la philologie (De Nuptiis Philologiae et Mercurii, v. 400). D'influence importante au Moyen Âge, elle tenait lieu de manuel de cours et n'avait que peu de rapport avec les encyclopédies telles que nous les concevons aujourd'hui. Allégorie en prose et en vers, cet ouvrage décrit l'union de Mercure et de la « jeune vierge très érudite « Philologia ; les différentes formes de savoir y sont personnifiées et présentées comme des demoiselles d'honneur. Martianus Capella y affirmait déjà que les planètes Mercure et Vénus tournaient autour du Soleil et non autour de la Terre. En 623, parurent les Étymologies ou Origines, d'Isidore de Séville, encyclopédie plus complète, traitant des sept arts libéraux et couvrant les sujets les plus variés (médecine, animaux, religion, grammaire, histoire, politique, jeux, monuments, etc.). Le dixième volume, consacré à l'étymologie, suit l'ordre alphabétique. Au IXe siècle, les volumes VII à XX furent réorganisés en vingt-deux tomes et d'autres modifications furent apportées par Raban Maur, archevêque de Mayence. Son principe d'organisation autour de Dieu et des anges est resté pendant longtemps celui des encyclopédies méthodiques. Raban présenta son oeuvre à Louis II le Germanique, en 847 ; elle parut en 1473 sous le titre De Universo. Au XIIIe siècle, le dominicain Vincent de Beauvais composa, à la demande de saint Louis, une vaste compilation, parmi les plus importantes du siècle : le Speculum majus. Abrégé du savoir de son époque et composé initialement de trois parties (ou miroirs) réparties sur quatre-vingts volumes, cet ouvrage rassemble les écrits de quatre cent cinquante érudits grecs, hébreux et romains. Il fut traduit en 1481 et imprimé par les soins de l'éditeur anglais William Caxton sous le titre de The Myrrour of the Worlde(« Le miroir du monde «). L'oeuvre de Vincent de Beauvais suscita de nombreuses tentatives encyclopédiques de moindre intérêt. Il faut attendre celle de Brunetto Latini pour noter une évolution notable. Maître et ami de Dante, en exil en France, il composa en français Li Livres dou tresor, (« le Livre du trésor «, 1260-1266), encyclopédie au caractère merveilleux. Marquant le début de l'abandon du latin, cet abrégé très complet et très fouillé propose notamment un chapitre entièrement consacré à l'histoire politique des républiques italiennes du XIIIe siècle. En 1559, parut l'Encyclopaedia ; seu Orbis Disciplinarum tam Sacrarum quam Prophanum Epistemon ... de l'écrivain allemand Paul Scalich. Compilation relativement pauvre, cet inventaire des sciences « sacrées et profanes « fut toutefois le premier ouvrage portant le nom d'encyclopédie. Ces encyclopédies sont toutefois des ébauches dont le fond reste relativement sommaire, et l'organisation anarchique. L'ouvrage inachevé du philosophe et homme d'État anglais Francis Bacon, Instauratio Magna, fut le premier attestant d'une organisation et d'une véritable classification philosophique. Au XVIIe siècle, le Grand Dictionnaire Historique (1674), de Louis Moreri utilisa un classement alphabétique, méthode également utilisée par Pierre Bayle pour son Dictionnaire historique et critique (1695-1697). Parmi les ouvrages marquants de ce siècle, on peut encore citer celui de Thomas Corneille : le Dictionnaire des Sciences et des Arts (1694). 3 LE GRAND TOURNANT DU SIÈCLE DES LUMIÈRES Le type d'encyclopédie que nous connaissons aujourd'hui est essentiellement le fruit du siècle des Lumières et résulte d'une intention didactique. Certaines oeuvres adoptèrent encore une classification par sujets. C'est le cas de beaucoup d'ouvrages allemands des XVIIIe et XIXe siècles. On peut notamment citer le Lehrbuch der Wissenschaftskunde (« cours d'études scientifiques «, 1792), de Johann Joachim Eschenburg, le Versuch einer systematischen Encyclopädie der Wissenschaften (« essai d'encyclopédie scientifique systématique «, 1796-1798), de Wilhelm Traugott Krug, l'Encyclopédie des sciences philosophiques (Encyclopädie der philosophischen Wissenschaften, 1817) d'Hegel, ainsi que l'encyclopédie d'Ephraim Chamber intitulée Cyclopædia, or an Universal Dictionary of Arts and Sciences (« Encyclopédie ou dictionnaire universel des arts et des sciences «, 1728) dont s'inspira la grande Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772) de Diderot et d'Alembert en trente-cinq volumes. Il faut encore citer le dictionnaire de Trévoux rédigé par les jésuites et dont il y eut plusieurs éditions successives tout au long du XVIIIe siècle. D'une manière générale, la classification par matières céda le pas à l'ordre alphabétique. Ainsi l'encyclopédie, par sa forme, s'apparente au dictionnaire, et le terme de dictionnaire (ou lexique) intervient très fréquemment dans les titres des encyclopédies. 3.1 Les différents types d'encyclopédies L'encyclopédie est devenue un ouvrage de référence au sens le plus strict du terme, à savoir, un ouvrage que l'on consulte sur un sujet particulier, répertorié par ordre alphabétique. Cet ordre se retrouve dans toutes les encyclopédies modernes, avec certaines variantes. Certaines se rapprochent du dictionnaire avec un nombre important d'entrées et des articles concis. À l'inverse, d'autres se concentrent sur un sujet plus restreint avec des articles plus développés. Les dictionnaires encyclopédiques modernes et les encyclopédies comme le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle (1866-1876), de Pierre Larousse, illustrent le principe des petites rubriques. L'autre approche a conduit à des encyclopédies qui tiennent davantage de la compilation de monographies et d'articles de synthèse. 3.2 Les dictionnaires encyclopédiques On peut considérer que la première encyclopédie de type « dictionnaire « est le Grand Dictionnaire historique, ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane (1674), du prêtre et érudit français Louis Moreri. Dictionnaire spécialisé en histoire, mythologie, généalogie et biographies, il fut maintes fois remanié et traduit en anglais, allemand, espagnol et italien. De nombreux auteurs entreprirent de corriger les erreurs et les omissions de Moreri, parmi lesquels Pierre Bayle, dont le Dictionnaire historique et critique (2 volumes, 1695-1697) est réputé pour sa simplicité et la clarté de son style. En Angleterre, le principe du dictionnaire a été adopté par John Harris, qui compila un Lexicon Technicum ; ou Dictionnaire anglais universel des arts et des sciences publié d'abord en un volume (1704) et réédité en deux tomes en 1710. Cette oeuvre est généralement considérée comme la première encyclopédie anglaise ayant adopté l'ordre alphabétique. En Allemagne, un excellent Lexicon Universale (4 volumes, 1677-1683) fut compilé par Johann Jacob Hoffmann. Les lexiques publiés par Johann Hübner, en 1704 et en 1712, sont également dignes d'intérêt. L'oeuvre en langue anglaise d'Ephraim Chambers, Cyclopædia, or an Universal Dictionary of Arts and Sciences, contenant une explication des termes et des éléments introduits dans les différentes disciplines compilées par les meilleurs auteurs, est plus complète que le Lexicon d'Harris. L'emploi systématique des renvois permettant au lecteur d'obtenir une vue d'ensemble des principaux sujets fut d'un apport très précieux. L'oeuvre de Chambers fut rééditée en 1778, puis en 1786, pour paraître finalement sous le titre de Nouvelle Encyclopédie, ou dictionnaire universel des arts et des sciences (45 volumes, 1802-1820). Cette oeuvre exerça une importante influence sur les encyclopédies européennes. 3.3 L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert C'est une traduction française de la Cyclopædia de Chambers qui fut à l'origine de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. La révision de cette traduction, qui avait été confiée à Diderot, prit sous sa plume l'ampleur d'une gigantesque entreprise intellectuelle et philosophique. Diderot s'entoura des plus brillants érudits de l'époque, dont le mathématicien et philosophe d'Alembert, qui fut chargé de la révision des articles de mathématiques et qui rédigea la fameuse préface. Participèrent aussi Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Louis Daubenton. Toutefois, l'essentiel du travail incomba à Diderot lui-même, qui composa tout particulièrement les articles sur les arts et métiers, l'histoire et la philosophie ancienne. Il entreprit, en outre, la révision de l'ensemble de l'oeuvre et coordonna les travaux de ses collaborateurs. Du point de vue de sa forme, cet ouvrage est essentiellement un dictionnaire encyclopédique qui comporte des noms communs, des noms propres, étayés de descriptions et de définitions lexicales et, dans de nombreux cas, de commentaires encyclopédiques. Comme l'indique sa préface, cet ouvrage a deux objets : « comme encyclopédie, il doit exposer autant qu'il est possible, l'ordre et l'enchaînement des connaissances humaines ; comme dictionnaire raisonné des arts et des métiers, il doit contenir sur chaque science et sur chaque art, soit libéral, soit mécanique, des principes généraux qui en sont la base et les détails les plus essentiels qui en font le corps et la substance «. Véhicule privilégié des idées des philosophes des Lumières, l'Encyclopédie fut attaquée dès sa publication par les Jésuites. Toutefois, à la parution des derniers volumes, elle connut un succès européen et s'imposa comme une étape primordiale dans l'histoire de la pensée moderne. L'Encyclopédie fut publiée entre 1751 et 1772 en 28 volumes, dont 11 tomes de planches. Quatre volumes supplémentaires avec plus de deux cents planches parurent en 1776-1777, ainsi qu'une table des matières analytique en deux tomes en 1780. De nombreuses éditions ont suivi. En 1781, Charles Joseph Panckoucke entreprit de remanier l'ouvrage de Diderot en le présentant par matière. Cette tentative devait voir le jour après son décès et parut en cent soixante-sept volumes sous le nom d' Encyclopédie méthodique. Chacun des volumes se composait de cinquante et une parties, chaque partie couvrant un domaine spécifique. 3.4 Les encyclopédies monographiques En France, la tradition de l'encyclopédie monographique est représentée au XXe siècle par l'Encyclopædia Universalis (1968-1975, 20 volumes ; 1984, 2e éd., 22 volumes ; 1990, 3e éd. 30 volumes) et la Grande Encyclopédie alphabétique (Larousse, 1971-1978, 21 volumes ; 2 suppléments, 1981 et 1985). À l'étranger, il faut citer l'Encyclopaedia Britannica, de William Smellie, dont la parution débuta à Édimbourg sous la forme d'articles hebdomadaires de 1768 à 1771. La deuxième édition, publiée entre 1777 et 1784, également sous forme d'articles hebdomadaires, fut compilée par la suite en dix volumes. La onzième édition (29 volumes), remarquée pour son niveau d'érudition et sa rédaction très soignée, parut en 1911. En 1920, l'Encyclopaedia Britannica fut achetée par les Américains et, en 1999, elle fut la première encyclopédie au monde à rendre son contenu disponible gratuitement depuis l'Internet. En langue anglaise, on peut aussi citer The Encyclopedia Americana (nouvelle édition, 1962). Autre exemple d'encyclopédie monographique, l'Allgemeine Encyclopädie der Wissenschaften und Künste, in alphabetischer Folge (« Encyclopédie universelle des sciences et des arts, par ordre alphabétique «), fut mise en chantier par Johann Samuel Ersch et Johann Gottfried Gruber, et comporte des articles pouvant aller jusqu'à mille pages. Commencé en 1818, le cent soixante-huitième et dernier volume parut en 1914. Au XIXe siècle, il faut citer également le Konversations-Lexikon, publié entre 1796 et 1808 par le lexicographe Brockhaus. La dixième édition du Konversationslexikon, plusieurs fois mise à jour sous des noms différents (Der grosse Brockhaus, 1952- 1963, 22 volumes ; Brockhaus Enziklopädie, 1966-1974, 20 volumes, Der Neue Herder, 1970-1979, 14 volumes, etc.). Elle fut le modèle dont se sont inspirées la version originale de l'Encyclopedia Americana (1829-1833) et l'oeuvre de Chambers, actuellement composée de quinze tomes. En Belgique, Grote Nederlandse Larousse Encyclopedie (1971-1980, 25 volumes et 1 supplément). Pour l'Espagne, il faut citer l'Enciclopedia universal ilustrada europeo-americana, d'Espasa (1905-1933, 70 volumes et 10 volumes de suppléments) ; en Italie, l'Enciclopedia Universale, de Rizzoli (à partir de 1964, 15 volumes et un supplément). La Canadian Encyclopedia en trois tomes (première éd., 1985), conçue pour remplacer l'Encyclopedia Canadiana (10 volumes, 11e éd., 1975), est passée à quatre volumes en 1988. En Union soviétique la Bolshaya sovetskaya entsiklopedya (Grande Encyclopédie soviétique) parut pour la première fois en soixante-quatre volumes entre 1926 et 1947. Son interprétation des connaissances humaines était marquée idéologiquement et la censure omniprésente. Une deuxième édition en cinquante et un volumes sortit entre 1950 et 1958. La publication d'une troisième édition en trente tomes commença en 1970 et fut achevée en 1979. Cette édition fut traduite en anglais sous le titre de Great Soviet Encyclopedia, (« Grande Encyclopédie soviétique «) et elle parut en trente-deux volumes en 1983. 3.5 Les Encyclopédies orientales Au cours des siècles, la Chine a produit de nombreuses encyclopédies. La plupart sont très volumineuses et se composent d'importantes anthologies de textes littéraires et historiques ainsi que de biographies agencées selon diverses classifications. La première encyclopédie chinoise s'intitulait le Miroir de l'Empereur ; elle parut vers 220 apr. J.-C., mais aucun fragment n'en a subsisté. La première encyclopédie moderne fut éditée en 1915. La publication de la première encyclopédie chinoise en plusieurs volumes, la Grande Encyclopédie de Chine, débuta en 1980 par un volume consacré à l'astronomie. Elle devrait inclure soixante-dix à quatre-vingts volumes de monographies dans des disciplines telles que la philosophie, les humanités, les sciences sociales et naturelles et la technologie. Les articles illustrés et signés sont complétés par des bibliographies. On a également commencé à rédiger un catalogue annuel en 1980, en supplément de l'encyclopédie, dans lequel sont consignées les informations sur les derniers événements en Chine. Au Japon, la Grande Encyclopédie japonaise (10 volumes, 1908-1919), même si elle s'apparente aux ouvrages occidentaux modernes, est plutôt une anthologie de textes scientifiques. Japonica (19 volumes, 1967-1972) est plus une oeuvre générale de référence. Les encyclopédies arabes, comme leurs équivalents chinois, étaient plutôt des anthologies conçues pour aider les responsables administratifs à s'acquitter de leur charge. L'encyclopédie arabe la plus ancienne date du Meilleures Traditions. Il s'agit d'un recueil, en dix volumes, de poésies et de prose classées par thèmes, qui a servi de modèle pour des oeuvres ultérieures. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. IXe siècle apr. J.-C. et s'intitule les

« encyclopédiques modernes et les encyclopédies comme le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle (1866-1876), de Pierre Larousse, illustrent le principe des petites rubriques.

L’autre approche a conduit à des encyclopédies qui tiennent davantage de la compilation de monographies et d’articles de synthèse. 3. 2 Les dictionnaires encyclopédiques On peut considérer que la première encyclopédie de type « dictionnaire » est le Grand Dictionnaire historique, ou le Mélange curieux de l’histoire sacrée et profane (1674), du prêtre et érudit français Louis Moreri.

Dictionnaire spécialisé en histoire, mythologie, généalogie et biographies, il fut maintes fois remanié et traduit en anglais, allemand, espagnol et italien.

De nombreux auteurs entreprirent de corriger les erreurs et les omissions de Moreri, parmi lesquels Pierre Bayle, dont le Dictionnaire historique et critique (2 volumes, 1695-1697) est réputé pour sa simplicité et la clarté de son style. En Angleterre, le principe du dictionnaire a été adopté par John Harris, qui compila un Lexicon Technicum ; ou Dictionnaire anglais universel des arts et des sciences publié d’abord en un volume (1704) et réédité en deux tomes en 1710.

Cette œuvre est généralement considérée comme la première encyclopédie anglaise ayant adopté l’ordre alphabétique.

En Allemagne, un excellent Lexicon Universale (4 volumes, 1677-1683) fut compilé par Johann Jacob Hoffmann.

Les lexiques publiés par Johann Hübner, en 1704 et en 1712, sont également dignes d’intérêt.

L’œuvre en langue anglaise d’Ephraim Chambers, Cyclopædia, or an Universal Dictionary of Arts and Sciences, contenant une explication des termes et des éléments introduits dans les différentes disciplines compilées par les meilleurs auteurs, est plus complète que le Lexicon d’Harris.

L’emploi systématique des renvois permettant au lecteur d’obtenir une vue d’ensemble des principaux sujets fut d’un apport très précieux. L’œuvre de Chambers fut rééditée en 1778, puis en 1786, pour paraître finalement sous le titre de Nouvelle Encyclopédie, ou dictionnaire universel des arts et des sciences (45 volumes, 1802-1820).

Cette œuvre exerça une importante influence sur les encyclopédies européennes. 3. 3 L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert C’est une traduction française de la Cyclopædia de Chambers qui fut à l’origine de l’ Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. La révision de cette traduction, qui avait été confiée à Diderot, prit sous sa plume l’ampleur d’une gigantesque entreprise intellectuelle et philosophique.

Diderot s’entoura des plus brillants érudits de l’époque, dont le mathématicien et philosophe d’Alembert, qui fut chargé de la révision des articles de mathématiques et qui rédigea la fameuse préface.

Participèrent aussi Jean-Jacques Rousseau, Voltaire, Louis Daubenton.

Toutefois, l’essentiel du travail incomba à Diderot lui-même, qui composa tout particulièrement les articles sur les arts et métiers, l’histoire et la philosophie ancienne.

Il entreprit, en outre, la révision de l’ensemble de l’œuvre et coordonna les travaux de ses collaborateurs.

Du point de vue de sa forme, cet ouvrage est essentiellement un dictionnaire encyclopédique qui comporte des noms communs, des noms propres, étayés de descriptions et de définitions lexicales et, dans de nombreux cas, de commentaires encyclopédiques.

Comme l’indique sa préface, cet ouvrage a deux objets : « comme encyclopédie, il doit exposer autant qu’il est possible, l’ordre et l’enchaînement des connaissances humaines ; comme dictionnaire raisonné des arts et des métiers, il doit contenir sur chaque science et sur chaque art, soit libéral, soit mécanique, des principes généraux qui en sont la base et les détails les plus essentiels qui en font le corps et la substance ».

Véhicule privilégié des idées des philosophes des Lumières, l’ Encyclopédie fut attaquée dès sa publication par les Jésuites.

Toutefois, à la parution des derniers volumes, elle connut un succès européen et s’imposa comme une étape primordiale dans l’histoire de la pensée moderne.

L’ Encyclopédie fut publiée entre 1751 et 1772 en 28 volumes, dont 11 tomes de planches.

Quatre volumes supplémentaires avec plus de deux cents planches parurent en 1776-1777, ainsi qu’une table des matières analytique en deux tomes en 1780.

De nombreuses éditions ont suivi. En 1781, Charles Joseph Panckoucke entreprit de remanier l’ouvrage de Diderot en le présentant par matière.

Cette tentative devait voir le jour après son décès et parut en cent soixante-sept volumes sous le nom d’ Encyclopédie méthodique. Chacun des volumes se composait de cinquante et une parties, chaque partie couvrant un domaine spécifique. 3. 4 Les encyclopédies monographiques En France, la tradition de l’encyclopédie monographique est représentée au XXe siècle par l’ Encyclopædia Universalis (1968-1975, 20 volumes ; 1984, 2 e éd., 22 volumes ; 1990, 3 e éd.

30 volumes) et la Grande Encyclopédie alphabétique (Larousse, 1971-1978, 21 volumes ; 2 suppléments, 1981 et 1985). À l’étranger, il faut citer l’ Encyclopaedia Britannica, de William Smellie, dont la parution débuta à Édimbourg sous la forme d’articles hebdomadaires de 1768 à 1771.

La deuxième édition, publiée entre 1777 et 1784, également sous forme d’articles hebdomadaires, fut compilée par la suite en dix volumes.

La onzième édition (29 volumes), remarquée pour son niveau d’érudition et sa rédaction très soignée, parut en 1911.

En 1920, l’Encyclopaedia Britannica fut achetée par les Américains et, en 1999, elle fut la première encyclopédie au monde à rendre son contenu disponible gratuitement depuis l’Internet. En langue anglaise, on peut aussi citer The Encyclopedia Americana (nouvelle édition, 1962). Autre exemple d’encyclopédie monographique, l’ Allgemeine Encyclopädie der Wissenschaften und Künste, in alphabetischer Folge (« Encyclopédie universelle des sciences et des arts, par ordre alphabétique »), fut mise en chantier par Johann Samuel Ersch et Johann Gottfried Gruber, et comporte des articles pouvant aller jusqu’à mille pages.

Commencé en 1818, le cent soixante-huitième et dernier volume parut en 1914. Au XIXe siècle, il faut citer également le Konversations-Lexikon, publié entre 1796 et 1808 par le lexicographe Brockhaus.

La dixième édition du Konversationslexikon, plusieurs fois mise à jour sous des noms différents ( Der grosse Brockhaus, 1952- 1963, 22 volumes ; Brockhaus Enziklopädie, 1966-1974, 20 volumes, Der Neue Herder, 1970-1979, 14 volumes, etc.).

Elle fut le modèle dont se sont inspirées la version originale de l’ Encyclopedia Americana (1829-1833) et l’œuvre de Chambers, actuellement composée de quinze tomes. En Belgique, Grote Nederlandse Larousse Encyclopedie (1971-1980, 25 volumes et 1 supplément).

Pour l’Espagne, il faut citer l’ Enciclopedia universal ilustrada europeo-americana, d’Espasa (1905-1933, 70 volumes et 10 volumes de suppléments) ; en Italie, l’ Enciclopedia Universale, de Rizzoli (à partir de 1964, 15 volumes et un supplément). La Canadian Encyclopedia en trois tomes (première éd., 1985), conçue pour remplacer l’ Encyclopedia Canadiana (10 volumes, 11 e éd., 1975), est passée à quatre volumes en 1988. En Union soviétique la Bolshaya sovetskaya entsiklopedya (Grande Encyclopédie soviétique) parut pour la première fois en soixante-quatre volumes entre 1926 et 1947.

Son interprétation des connaissances humaines était marquée idéologiquement. »

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