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éthique médicale - sciences et techniques.

Publié le 27/04/2013

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éthique médicale - sciences et techniques. 1 PRÉSENTATION éthique médicale, ensemble des principes qui régissent les problèmes moraux en matière de médecine, imposant en particulier le respect de la personne humaine. Jusqu'à une époque récente, seule la profession médicale semblait être concernée par les questions d'éthique médicale. En effet, le médecin assumait seul la responsabilité de déroger éventuellement à la règle de discrétion absolue qui le liait à son patient ou de prévenir la famille du malade que celui-ci était atteint d'un mal incurable ou transmissible. Aujourd'hui en France, un médecin qui a failli à la déontologie médicale, fondée sur le serment d'Hippocrate et le décret du 28 novembre 1955, peut être rayé de l'ordre des médecins par le Conseil de l'ordre des médecins. De plus en plus fréquents, les débats publics au sujet de la pratique médicale sont à l'origine de prises de position du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE). 2 RECHERCHE MÉDICALE Visant à élargir nos connaissances sur le fonctionnement du corps humain ou à connaître les effets de nouveaux médicaments et de nouvelles procédures thérapeutiques, la recherche médicale a toujours pour but principal d'alléger la souffrance humaine, de guérir la maladie ou de remédier aux dysfonctionnements du corps humain. C'est pourquoi tout projet de recherche doit tenir compte des méfaits éventuels que provoque la recherche elle-même et de les comparer au bienfait qui pourrait ultimement en résulter. Or, tous les dilemmes éthiques de la recherche proviennent du fait que cette comparaison ne peut pas être probante au stade expérimental. Durant les années 1980, on assista à un large débat d'ordre éthique sur la recherche utilisant des embryons humains. Les avantages de cette recherche étaient manifestes, à la fois pour les couples stériles qui pouvaient espérer réussir à avoir des enfants par fécondation in vitro et pour les enfants susceptibles d'avoir des gènes défectueux conduisant à des maladies comme la myopathie de Duchenne. Cependant, les embryons utilisés pour la recherche étaient détruits quatorze jours après la fécondation, qu'il s'agisse d'embryons surnuméraires (produits de l'ovulation d'une mère engagée dans un processus de fécondation in vitro) ou d'embryons créés spécialement à partir des ovules d'une donneuse. Le débat qui a eu lieu à l'Assemblée nationale, en 1995, a permis la légitimation de la recherche, affirmant que les embryons de moins de quatorze jours ne peuvent être considérés de la même manière que les adultes ou les enfants, ou même que les foetus à un stade de développement ultérieur. Avant quatorze jours, les cellules de l'embryon sont totipotentes, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas encore été différenciées pour remplir des fonctions spécifiques. De plus, dans ce laps de temps, une cellule peut encore se scinder, pour former des jumeaux identiques. Il n'est donc pas nécessaire, ni même possible, de traiter cette première forme d'embryon comme une personne déjà individuée. Il est absolument certain qu'un embryon à ce stade ne peut ressentir ni plaisir ni douleur, puisqu'il est dans l'impossibilité de ressentir quoi que ce soit jusqu'au début du développement du système nerveux central, vers le quinzième jour après la fécondation. Nombreux sont encore ceux qui s'opposent violemment à cette conception, considérant que l'embryon est un être humain et que toute vie humaine est sacrée et ne peut être détruite. Ces arguments sont également invoqués par ceux qui s'opposent à l'avortement. Dans un cas comme dans l'autre, la législation s'est chargée de réguler plutôt que d'interdire la destruction de l'embryon ou du foetus. La recherche sur les médicaments expérimentés sur des patients humains a suscité également un grand débat public. Le principe éthique fondamental consiste ici dans le consentement que donnent les patients qui vont participer au projet de recherche, après avoir été dûment informés. Mais la question s'est posée de savoir si des patients gravement malades ou intellectuellement diminués sont susceptibles de donner un consentement digne de ce nom. C'est sur ce grave problème que se penchent les comités d'éthique des hôpitaux qui visent à éviter que les médecins utilisent leurs patients comme de simples outils de recherche et à faire en sorte qu'ils les traitent en individus autonomes et libres. 3 MANIPULATION GÉNÉTIQUE Une autre source de problèmes éthiques est liée à l'avancée rapide de nos connaissances sur le génome humain et le nombre de gènes identifiés chaque jour comme étant porteurs de l'une ou l'autre des maladies héréditaires. La question de savoir dans quelle mesure il est recommandé d'intervenir pour supprimer le gène défaillant et le remplacer par un autre gène fut largement débattue, et des campagnes d'information sur les réalisations présentes et futures y sont consacrées régulièrement. On a aujourd'hui tendance à ne pas faire de distinction de principe entre le remplacement d'un gène et une transplantation d'organe, tant qu'il s'agit de cellules somatiques (c'est-à-dire de cellules autres que reproductives), car la modification de ces cellules, si elle peut empêcher une maladie monogénétique de se développer chez le patient qui a hérité du gène, ne peut pas affecter la descendance du patient. Mais la question de savoir si l'on doit permettre ou non d'opérer des modifications dans un gamète (cellule reproductive) est, sur le plan moral, d'une tout autre nature et ne saurait être tranchée uniquement par les professionnels de la médecine, même s'il est de leur devoir d'expliquer aux profanes quelles pourraient être les implications de telles modifications. Le problème est d'autant plus délicat qu'une manipulation de gamète peut affecter des générations d'individus. Si, à première vue, l'effet paraît positif, par exemple, si l'éradication d'une maladie héréditaire dans une famille semble réussie, on ne connaît pas les autres effets éventuels de cette manipulation, dont les générations futures pourraient avoir à souffrir. Si l'on manipule les gamètes d'êtres vivants autres qu'humains, par exemple par le clonage d'un embryon animal, en détachant les cellules à un stade suivant immédiatement la fécondation et en les laissant se développer comme des « jumeaux identiques « séparés, on peut développer tout une lignée de ces animaux possédant les qualités génétiques désirées. Mais si un défaut héréditaire apparaît dans la lignée, ou si ce type d'animaux n'est plus souhaité, on peut envisager de détruire l'ensemble de la lignée. Bien entendu, le principe moral exige que les humains soient traités comme des individus non utilisables et non interchangeables. Ce principe fondamental se traduit par la loi, qui dresse ainsi un garde-fou que ni médecins ni chercheurs scientifiques ne sauraient franchir. 4 LA QUALITÉ DE VIE Avec les progrès de la technologie médicale au cours du dernier quart de siècle, les problèmes moraux liés au prolongement de la vie des patients gravement malades se sont posés avec acuité. La question de savoir s'il faut utiliser tous les moyens disponibles pour maintenir en vie le patient lorsque la qualité de sa vie, déjà très insatisfaisante, n'est pas susceptible de s'améliorer revêt une gravité particulière dans le cas d'un bébé, né très prématurément. Il y a seulement quelques années, il n'aurait pas eu de chance de survie alors qu'il peut maintenant être sauvé pour quelques mois peut-être à l'aide d'un respirateur artificiel. De même, les médecins et les proches du patient sont confrontés à des choix extrêmement difficiles lorsque le malade est plongé dans l'état dit « état végétatif permanent «, où le cerveau permet au corps de fonctionner mais non d'enregistrer ou de ressentir quelque plaisir ou douleur que ce soit. Lorsqu'il est possible de faire survivre une personne très âgée à une infection à laquelle elle aurait autrefois succombé, mais que la vie de cette personne n'est apparemment que souffrance, les médecins peuvent opter pour des soins palliatifs. Tous les cas précités ont évidemment un rapport au droit. Car mettre fin délibérément à la vie d'une personne est considéré par la loi comme un crime, quelle que soit la qualité de vie de la personne. Là encore, le consentement est au coeur du problème moral, même si, souvent, il n'émane pas du patient mais de la famille. Mais seul le médecin dispose des connaissances et des outils de diagnostic et de pronostic nécessaires pour prévoir l'évolution de la qualité de vie du patient. Autrefois, les médecins prenaient fréquemment la décision de maintenir en vie ou de laisser mourir le malade, en disant à la famille que le patient avait simplement succombé à sa maladie ou à ses blessures. De nos jours, en revanche, un médecin peut être traduit en justice dans de nombreux pays pour un tel procédé. Voir Euthanasie. 5 RATIONNEMENT DES SOINS La dernière catégorie de problèmes, peut-être la plus délicate à aborder ouvertement entre médecin et patient, est celle qui est liée au rationnement des soins. Bien que la technologie soit à la fois plus sophistiquée et plus répandue qu'autrefois, et qu'en France l'égalité des soins soit un principe fondamental de la protection sociale, la question se pose souvent de savoir qui bénéficiera en premier d'un traitement lorsque les ressources limitées n'en permettent pas l'application à tout le monde. La société ne fait que commencer à percevoir l'étendue de ce type de dilemmes moraux. Ainsi, la distribution de médicaments rares parce que nouveaux a fait l'objet d'un débat public en France, où le Comité national d'éthique a envisagé, en 1996, « en ultime possibilité «, la méthode du tirage au sort pour décider qui peut bénéficier en premier d'un nouveau traitement destiné aux malades du sida. Les problèmes éthiques auxquels les médecins ont toujours été confrontés dans leur pratique se sont amplifiés en raison des progrès de la recherche et de l'essor rapide d'une technologie nouvelle et coûteuse. Aussi les malades et leurs proches sontils de plus en plus souvent appelés à prendre des décisions d'ordre moral que les médecins ne sont plus les seuls à assumer. Voir Bioéthique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Tous les cas précités ont évidemment un rapport au droit.

Car mettre fin délibérément à la vie d'une personne est considéré par la loi comme un crime, quelle que soit la qualité de vie de la personne.

Là encore, le consentement est au cœur du problème moral, même si, souvent, il n'émane pas du patient mais de la famille.

Mais seul le médecin dispose des connaissances et des outils de diagnostic et de pronostic nécessaires pour prévoir l'évolution de la qualité de vie du patient.

Autrefois, les médecins prenaient fréquemment la décision de maintenir en vie ou de laisser mourir le malade, en disant à la famille que le patient avait simplement succombé à sa maladie ou à ses blessures.

De nos jours, en revanche, un médecin peut être traduit en justice dans de nombreux pays pour un tel procédé.

Voir Euthanasie. 5 RATIONNEMENT DES SOINS La dernière catégorie de problèmes, peut-être la plus délicate à aborder ouvertement entre médecin et patient, est celle qui est liée au rationnement des soins.

Bien que la technologie soit à la fois plus sophistiquée et plus répandue qu'autrefois, et qu'en France l'égalité des soins soit un principe fondamental de la protection sociale, la question se pose souvent de savoir qui bénéficiera en premier d'un traitement lorsque les ressources limitées n'en permettent pas l'application à tout le monde.

La société ne fait que commencer à percevoir l'étendue de ce type de dilemmes moraux.

Ainsi, la distribution de médicaments rares parce que nouveaux a fait l'objet d'un débat public en France, où le Comité national d'éthique a envisagé, en 1996, « en ultime possibilité », la méthode du tirage au sort pour décider qui peut bénéficier en premier d'un nouveau traitement destiné aux malades du sida. Les problèmes éthiques auxquels les médecins ont toujours été confrontés dans leur pratique se sont amplifiés en raison des progrès de la recherche et de l'essor rapide d'une technologie nouvelle et coûteuse.

Aussi les malades et leurs proches sont- ils de plus en plus souvent appelés à prendre des décisions d'ordre moral que les médecins ne sont plus les seuls à assumer. Voir Bioéthique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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