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ETUDE DE TEXTE : Concours gardien de la paix

Publié le 15/03/2016

Extrait du document

ETUDE DE TEXTE N°1

Analyse et commentaire de texte

Culture générale : 12 points

« Feu sur les fumeurs »

Un film diffusé 900 fois à la télévision, deux spots reproduits 1 000 fois sur les radios, des annonces dans 66 quotidiens régionaux, plus de 23 millions d’internautes ciblés... Le minis¬tère de la Santé a sorti la grosse caisse (et 2 millions d’euros) pour “désenfumer” la France.

Tout contrevenant au décret du 15 novembre 2006 prohibant la cigarette au bureau encourt une amende de 68 euros et pour le responsable des lieux de 135 à 750 euros en cas d’infractions cumulées.

175 000 agents (médecins, inspecteurs du travail, policiers et gendarmes) sont mobilisés. La guerre du tabac est relancée.

Les signalements d’infraction au Comité national contre le tabagisme (CNCT) sont à la hausse. Environ 500 dossiers par an et plus de 50 chaque année depuis 2002.

La loi Evin de 1991 créait des zones pour les fumeurs, le nouveau décret les bannit des hôpitaux et établissements scolaires, mais aussi des entreprises et administrations, sauf dans les salles closes isolées et aux normes de ventilation très strictes, donc très coûteuses.

Chiffre à l’appui : 15 millions de fumeurs, 60 000 décès par an, dont plus de 5 000 liés au taba¬gisme passif. Si, depuis les années 60, la proportion de fumeurs réguliers a chuté de 45 à 35 %, le nombre de fumeuses est passé de 10 à 22 %. Si l’augmentation des prix du tabac en 2003 a favorisé le sevrage, depuis, la consommation a quelque peu repris, et près de la moitié des 18-25 ans fument.

La prohibition incite à l’arrêt, tous les tabacologues l’assurent. “Mais on est plus dans l’ordre moral que dans la santé publique !” s’exclame le professeur Robert Molinard, auteur du Petit manuel de

défume. Cette attaque frontale, qui joue sur la culpabilité, n’est pas la meilleure réponse à une addiction très puissante. Et les dépressions risquent d’augmenter... »

Jérôme Cordelier, Le Point, Zer février 2007

1. Dégagez les idées principales du texte.

2. Après avoir expliqué ce qu’est le tabagisme passif, précisez quels en sont les risques pour l’in-dividu.

3. L’augmentation du prix du tabac et les sanctions prévues vous semblent-elles de bonnes mesures pour lutter contre le tabagisme des jeunes ? Argumentez votre réponse.

 

1. Dégagez les idées principales du texte.

Le texte proposé est assez simple et présente la loi anti-tabac votée en 2006. Il faut exposer la loi, donner quelques chiffres clés liés à la consommation tabagique et conclure sur les doutes formulés en fin de texte sur la réelle efficacité de cette loi.

Les idées essentielles ont été soulignées. « Feu sur les fumeurs »

Un film diffusé 900 fois à la télévision, deux spots reproduits 1 000 fois sur les radios, des annonces dans 66 quotidiens régionaux, plus de 23 millions d’internautes ciblés... Le ministère de la Santé a sorti la grosse caisse (et 2 millions d’euros) pour “désenfumer” la France.

Tout contrevenant au décret du 15 novembre 2006 prohibant la cigarette au bureau encourt une amende de 68 euros et pour le responsable des lieux de 135 à 750 euros en cas d’infractions cumulées.

175 000 agents (médecins, inspecteurs du travail, policiers et gendarmes) sont mobilisés. La guerre du tabac est relancée.

Les signalements d’infraction au Comité national contre le tabagisme (CNCT) sont à la hausse.

Environ 500 dossiers par an et plus de 50 chaque année depuis 2002.

La loi Evin de 1991 créait des zones pour les fumeurs, le nouveau décret les bannit des hôpitaux et établissements scolaires, mais aussi des entreprises et administrations, sauf dans les salles closes isolées et aux normes de ventilation très strictes, donc très coûteuses.

Chiffre à l’appui : 15 millions de fumeurs, 60 000 décès par an, dont plus de 5 000 liés au taba¬gisme passif. Si, depuis les années 60, la proportion de fumeurs réguliers a chuté de 45 à 35 %, le nombre de fumeuses est passé de 10 à 22 %. Si l’augmentation des prix du tabac en 2003 a favorisé le sevrage, depuis, la consommation a quelque peu repris, et près de la moitié des 18-25 ans fument.

La prohibition incite à l’arrêt, tous les tabacologues l’assurent. “Mais on est plus dans l’ordre moral que dans la santé publique !” s’exclame le professeur Robert Molinard, auteur du Petit manuel de défume. Cette attaque frontale, qui joue sur la culpabilité, n’est pas la meilleure réponse à une addiction très puissante. Et les dépressions risquent d’augmenter... »

Le ministère de la Santé a lancé une campagne d’information visant à informer le public que la guerre contre le tabac est déclarée ! En effet, l’Etat s’est donné les moyens financiers et humains pour lutter contre le tabagisme au bureau et faire appliquer le décret du 15 novembre 2006. Il complète la loi Evin, qui date de 1991 et qui prévoyait des espaces réservés aux fumeurs, puisque désormais le tabac est prohibé dans tous les lieux publics : écoles, administrations et hôpitaux.

 

Les chiffres liés au tabac sont alarmants : 60 000 décès par an ! Il y a de plus en plus de fumeuses, et un jeune sur deux fume. Cependant, on constate une baisse des fumeurs réguliers et la hausse du prix du tabac a incité certains fumeurs à arrêter. Interdire le tabac fait chuter sa consommation, certes, mais une interdiction totale de fumer dans les lieux publics risque de culpa¬biliser les fumeurs et ne pas nécessairement les faire arrêter définitivement. L’arrêt sera donc provisoire et générateur de dépressions liées au sevrage...

2. Après avoir expliqué ce qu’est le tabagisme passif, précisez quels en sont les risques pour l’individu.

Le tabagisme passif correspond à l’inhalation non volontaire d’un non-fumeur de la fumée déga¬gée par un ou plusieurs fumeurs.

Ses conséquences sur la santé dépendent de la durée et de l’intensité de l’exposition, mais il est responsable de l’augmentation de risques de cancers, il aggrave les risques de survenances d’in-farctus, de bronchites, d’asthme. Les enfants sont très vulnérables ; il est donc vivement conseillé de ne pas fumer en leur présence, surtout en voiture ou à la maison.

Le tabagisme passif est responsable de 3 000 à 6 000 décès par an. Il représentait le premier agent cancérogène sur les lieux de travail ! Ainsi, on comprend mieux pourquoi les pouvoirs publics ont décidé d’interdire la cigarette au bureau...

3. L’augmentation du prix du tabac et les sanctions prévues vous semblent-elles de bonnes mesures pour lutter contre le tabagisme des jeunes ? Argumentez votre réponse.

Cette question implique une connaissance des dernières mesures prises (aidez-vous du texte) ; insistez sur le fait que le jeune est vulnérable, qu’il est facilement influençable et a un pouvoir d’achat limité !

L’Etat a décidé de lutter contre le tabagisme des jeunes : hausse du prix des cigarettes, interdic¬tion de fumer dans les lieux publics et surtout dans l’enceinte des établissements scolaires. On sait que l’âge de la première cigarette est 12 ans et que le collège et le lycée sont des lieux d’ini-tiation au tabagisme. Un comble pour une institution qui se doit d’instruire nos enfants !

L’augmentation du prix du paquet de cigarettes (une hausse de 6 % est attendue fin 2010) à 6 euros est très dissuasive car les jeunes n’ont pas de gros moyens financiers, et la suppression des paquets de 10 a fait chuter la consommation de tabac chez les jeunes. Ces petits paquets étaient moins chers et faisaient entrer le jeune dans la spirale du tabac. De plus, les buralistes ont l’interdiction (sous peine de sanctions) de vendre des cigarettes aux mineurs... Les cigarettes « bonbons » aromatisées ont été interdites. En effet, elles amenaient les jeunes au tabagisme par des voies détournées et colorées !

Plus les jeunes débutent tôt leur consommation, plus ils auront de mal à arrêter. Il faut donc axer les mesures de lutte vers la prévention : informations à l’école, campagnes de publicité... On peut cependant s’interroger sur l’impact de ces campagnes. Certains les considèrent comme pas assez « dans le coup », ringardes, et d’autres s’insurgent quand les campagnes se veulent volontaire¬ment provocatrices... Pour preuve, en 2010, la dernière campagne de sensibilisation des jeunes contre le tabac a été interdite car jugée trop choquante...

défume. Cette attaque frontale, qui joue sur la culpabilité, n’est pas la meilleure réponse à une addiction très puissante. Et les dépressions risquent d’augmenter... »

Jérôme Cordelier, Le Point, Zer février 2007

 

ETUDE DE TEXTE N°2

Analyse et commentaire de texte

« Le prix Nobel de la paix est la plus prestigieuse des récompenses. Cette année il a été attribué à Al Gore et à un groupe d’experts du climat pour leurs actions contre le réchauffement climatique.

Et le prix Nobel de la paix est attribué à... l’écologie !

Depuis plusieurs années, de plus en plus de voix s’élèvent pour alerter sur les dangers liés aux changements climatiques. Cette année, le jury a décidé de récompenser les efforts faits en matière d’écologie.

Un prix pour deux

Le prix Nobel de la paix a été décerné à Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis. Il se consacre à la lutte contre le réchauffement climatique. Son action consiste à donner de l’argent aux industries non polluantes. Il a participé au film Une vérité qui dérange. Dans ce documentaire, il explique que les hommes sont responsables du réchauffement climatique. Un groupe d’experts sur l’évolution du climat (le GIEC) a également été récompensé. Cette organisation collecte les travaux réalisés dans le monde entier sur les changements climatiques et tente de trouver des solutions. Le jury estime qu’al Gore et le GIEC ont contribué à nous faire comprendre la nécessité de lutter contre le réchauffement du climat.

Un appel à réagir

Par ce prix écolo, le jury lance un message aux gouvernements de la planète. Il leur demande de considérer la question de l’environnement comme une urgence et de prendre rapidement des mesures contre le réchauffement climatique. »

Caroline Arboulet, Les Clés de l’actualité Junior, n° 580, 17 au 23 octobre 2007

1. Dégagez les idées principales (4 points).

2. Expliquez la phrase « Le prix Nobel de la paix est la plus prestigieuse des récompenses » (2 points).

3. Vous exposerez en 10 à 15 lignes les propositions que vous pouvez faire, dans votre vie quoti¬dienne pour participer à la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique (6 points).

 

1. Dégagez les idées principales (4 points).

Il faut, tout d’abord, faire référence à l’auteur et au sujet de l’article, puis présenter les lauréats et enfin les enjeux soulevés par l’attribution du prix.

L’article de C. Arboulet a pour sujet central l’attribution du prix Nobel de la Paix à Al Gore (ancien vice-président des USA) et à des experts du climat, pour leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique.

La protection de l’environnement est de plus en plus prise au sérieux et encouragée. Ainsi, ce prix récompense l’action d’Al Gore, à l’origine du film Une vérité qui dérange, et le GIEC, organisation qui tente de trouver des solutions contre les méfaits des changements du climat.

Ce prix se veut être un véritable symbole de la prise de conscience de l’humanité sur les dangers du réchauffement climatique et sur la nécessité de lutter contre ce fléau moderne.

2. Expliquez la phrase « Le prix Nobel de la paix est la plus prestigieuse des récompenses » (2 points).

Pour répondre à cette question, il suffit d’expliquer ce que représente le prix Nobel de la paix et quelle est sa portée.

Le prix Nobel de la paix récompense « la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix », selon les volontés d’Alfred Nobel.

Le prix promeut la lutte pour la paix, les droits de l’homme, l’aide humanitaire et la liberté. Ainsi, récompenser la prise de conscience de l’importance de la lutte contre le réchauffement climatique prouve que cette action est un acte civique, universel et utile à l’humanité.

3. Vous exposerez en 10 à 15 lignes les propositions que vous pouvez faire, dans votre vie quoti¬dienne pour participer à la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique (6 points).

Il est impératif de diversifier sa réponse et de ne pas l’axer sur un seul moyen de lutte. Essayez d’évoquer les transports, l’habitat, l’alimentation, la surconsommation, les loisirs (écotourisme, tourisme éthique, équitable)...

Chacun d’entre nous peut lutter, au quotidien, contre la pollution et le réchauffement climatique.

Tout d’abord, nous pouvons limiter nos émissions de gaz à effet de serre en roulant moins vite, en évitant la climatisation, en préférant les transports en commun ou non polluants (vélo, roller). Ensuite, nous pouvons rendre notre habitat plus écologique en investissant dans les énergies renouvelables : panneaux solaires, ampoules basse consommation ; économiser l’eau en installant des aérateurs d’eau, des pommes de douches économiques. Enfin, il est indispensable que nous triions nos déchets : trois poubelles (plastique, verre, déchets organiques) et que nous préférions des aliments de saison et sans emballage superflu.

Avec des gestes simples nous pouvons tous limiter notre impact nocif sur l’environnement !

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