Explication texte FREUD

Pour Freud, la religion est une illusion, et non pas une erreur. Elle est enracinée dans des désirs très profonds, et très communément partagés. C'est la raison pour laquelle elle ne peut être élimée simplement par la connaissance ou par la volonté. Freud s'attaque à l'éducation religieuse. La croyance religieuse est elle une aide ou une surprotection qui nous maintient dans l'enfance ? La thèse de Freud consiste à dire que l'éducation religieuse maintient l'homme dans un état infantile qui l'empêche d'avancer et d'affronter le monde. Ainsi, devenir homme suppose le renoncement à l'illusion religieuse. Pour prouver sa thèse Freud va dans un premier temps s'adresser a un interlocuteur qui pense que la consolation de l'illusion religieuse est indispensable pour apaiser les souffrances de la vie, qu'il nomme « réalité cruelle «. D'après Freud, l'homme n'a besoin de consolation que parce qu'il a une reçu l'éducation religieuse, qui surprotège et qui l'habitue à être névrosé. Ainsi dans un second temps, Freud montre qu'en affrontant la réalité des l'enfance il ne sera pas demeuré un enfant éternellement et deviendra alors un adulte. Tout d'abord Freud compare la croyance religieuse à une illusion (« Illusion religieuse «). Pour Freud, l'éducation religieuse n'apaise pas l'homme de ses souffrances mais bien au contraire le rend malade, il l'a compare a un « poison «, une drogue ou comme de la morphine pour celui qui est devenue dépendant, c'est une forme d'accoutumance, elle joue a la fois le rôle de remède et de maladie (« doux et amer poison «). Il met en cause le fait que ce besoin soit naturel, pour lui ce besoin a été crée artificiellement, c'est un besoin induit. Freud est en contradiction avec les déductions de l'interlocuteur qui cite que sans l'éducation religieuse l'homme ne saurait affronter le monde et se développer. En effet, la religion rend les enfants affectivement dépendants, ils sont comme emprisonnés. Elle les habitue a un besoin donc a une forme de dépendance qui les amène a penser qu'ils ne peuvent se passer de cette religion et qu'ils sont incapables de sortir de leur monde infantile. La névrose est une affection psychiatrique qui se caractérise par des troubles du comportement, dont le malade est conscient mais qu'il ne peut dominer. C'est pourquoi, l'éducation qui suscite de la névrose, habitue l'homme à être en contradiction comme par exemple avec son âge. Or il est possible d'instaurer une éducation équilibrée qui, a l'inverse de l'éducation religieuse, nous prépare à affronter le monde. Freud, en effet, envisage une autre forme d'éducation pour le développement humain, consistant à voir la réalité en face et lever le voile de l'illusion. Contrairement à ce que prétend la religion, l'homme n'est pas le centre de la création (« centre de la création, l'objet des tendres soins d'une providence bénévole «). Ainsi, il faut quitter ce « cocon «, pour que l'homme se rende compte de sa petitesse dans l'ensemble de l'univers, de la faiblesse de sa situation et pour qu'il évolue dans un monde réel. Pour Freud « quitter la maison paternelle « est quittée la maison de Dieu qui tient le role du père protecteur et qui empêche l'homme de voir le monde extérieur. Il pense que l'infantilisme est un stade à dépasser, qu'à un moment de sa vie il est temps de venir un homme. Il est impossible de « demeurer un enfant éternellement «. Il est nécessaire de réaliser ce progrès, d'accepter les souffrances de la vie réelle, de s'aventurer dans l'univers hostile pour ainsi ne plus souffrir de la détresse infantile, grandir, ne plus être dépendant et pour enfin vaincre l'éducation religieuse qui maintient dans l'enfance, surprotège, rend les enfants affectivement dépendants et qui cultive les dépendances au lieu de les affranchir. Pour Freud il est ainsi nécessaire d'exclure cette éducation religieuse pour mettre en place une éducation sous le signe de l'équilibre et de la sobriété et faire évoluer l'enfant dans la société.