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fée - littérature.

Publié le 28/04/2013

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fée - littérature. 1 PRÉSENTATION fée, personnage féminin légendaire célèbre pour ses nombreux pouvoirs magiques, notamment sa capacité à infléchir le destin des hommes, apparaissant dans de nombreuses oeuvres littéraires à partir du Moyen Âge. 2 CARACTÉRISTIQUES DU PERSONNAGE Bien qu'il existe des fées aux visées maléfiques, la fée est dans la plupart des récits un être bon, qui fait usage de ses pouvoirs magiques pour faire le bien. Elle peut être minuscule comme de taille humaine ; elle est parfois munie d'ailes ou pourvue d'une apparence corporelle immatérielle. Elle peut parfois changer son apparence à volonté, et possède le plus souvent le don d'apparaître et de disparaître à sa guise aux yeux des hommes. Certaines des caractéristiques des fées les rapprochent des personnages des Dames blanches, dont les apparitions sont contées dans nombre de récits populaires dès l'époque médiévale et que l'on peut relier aux banshees, fées maléfiques associées à la mort dans les croyances ancestrales d'Irlande et d'Écosse. La fée possède généralement une baguette magique, grâce à laquelle s'expriment ses grands pouvoirs. Elle est capable de transformer les objets et les êtres vivants -- « Sa marraine, qui était fée, (...) creusa [la citrouille], et n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. « (Cendrillon, Charles Perrault) -- et de doter les êtres humains (souvent des nouveaux-nés) des vertus de leur choix : « Une fée qui se trouva à sa naissance assura qu'il ne laisserait pas d'être aimable, parce qu'il aurait beaucoup d'esprit ; elle ajouta même qu'il pourrait, en vertu du don qu'elle venait de lui faire, donner autant d'esprit qu'il en aurait à celle qu'il aimerait le mieux. « ( Riquet à la houppe, Charles Perrault). La fée est de façon générale capable de toutes sortes de prodiges, comme dans les Fées de Charles Perrault (« Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse «) ou la Fée poussière de George Sand (tiré de Contes d'une grand-mère), conte dans lequel la fée construit de merveilleux jardins et palais avec la poussière qu'elle secoue de sa robe. 3 NAISSANCE ET ÉVOLUTION DE LA FIGURE DE LA FÉE 3.1 Origines Les Moires grecques et les Parques romaines sont fort vraisemblablement à l'origine du personnage fabuleux de la fée. Au nombre de trois, elles président aux destinées humaines, en choisissant notamment le moment de la mort de tout homme. Le nom de fée provient d'ailleurs des Parques, souvent désignées sous le nom de tria Fata -- mot dérivé de fatum, « destin «. Tout comme leurs illustres aînées, les fées sont ainsi dotées du pouvoir d'influencer le cours du destin des hommes. L'attribut premier de la fée, sa baguette magique, a d'ailleurs pour origine la quenouille, en référence aux Moires grecques qui tissent le fils de la vie des hommes à l'aide de cet instrument. L'élaboration du personnage, sorte de divinité païenne, doit également beaucoup aux déesses romaines protectrices des femmes telle la Juno Matronalia. Elle s'inspire, en outre, de la figure de la déesse-mère propre aux anciennes croyances celtiques. Ces caractéristiques font de la fée un être couramment associé à la fécondité et aux naissances, et lui valent de revêtir l'aspect de la fée marraine dans de nombreux contes. Les fées sont ainsi généralement décrites comme des magiciennes qui se penchent au-dessus du berceau du nouveau-né, et lui offrent divers dons ou le soumettent à des sortilèges. La fée est également un personnage dont les liens avec la nature sont très étroits. Dans de nombreuses croyances, elle est ainsi associée aux sources et aux forêts, auprès desquelles elle vit et apparaît aux hommes. Son image fascinante renvoie le plus souvent à celle de l'abondance et de la prospérité. 3.2 Les premières fées Trois fées restées célèbres ont marqué l'imaginaire du Moyen Âge. Toutes sont d'une grande beauté, mais ce sont des personnages au caractère ambivalent, alliant des aspects « lumineux « à des traits maléfiques. 3.2.1 Les fées de la légende du roi Arthur Morgain ou Morgane apparaît dès le début du XIIe siècle, notamment dans la Vie de Merlin de Geoffroi de Monmouth (Vita Merlini, 1149) et figure ensuite dans de nombreux textes du cycle arthurien. Elle est tantôt bienveillante et dotée de grands pouvoirs de guérisseuse, tantôt séductrice et maléfique. Prêtresse de l'île d'Avalon, dont elle est considérée comme la reine, elle y ramène pour le guérir, à bord d'un bateau, son demi-frère le roi Arthur, grièvement blessé au cours d'une bataille. Mais à l'opposé, Morgain, dans son aspect obscur, règne sur le Val sans Retour, au coeur de la forêt de Brocéliande, où elle retient prisonniers ses amants par ses enchantements. La légende de Viviane, connue également sous le nom de Dame du Lac, est surtout marquée par son amour pour Merlin. Elle apprend de lui tout ce qu'il sait sur les sorts et la magie, se dotant peu à peu de très grands pouvoirs. Mais elle finit par se servir du savoir qu'il lui a inculqué pour l'emprisonner dans une tour invisible et le garder captif. Viviane est également celle qui s'occupe, en son château, de l'éducation de Lancelot du Lac, archétype du chevalier courtois. 3.2.2 Mélusine La fée Mélusine, d'une beauté extraordinaire, est l'héroïne de la Noble histoire de Mélusine, roman français en prose rédigé en 1394 par Jean d'Arras pour le mécène Jean de France, duc de Berry. Elle est la fille d'une fée, Pressine. Pour avoir, avec ses soeurs, enfermé dans une montagne son père, le roi d'Écosse Élinas, Mélusine subit le courroux de sa mère. Celle-ci lui inflige une terrible malédiction : chaque samedi, Mélusine se trouve affligée d'une queue de serpent. Quelque temps après, elle fait la rencontre aux abords d'une fontaine de Raimondin, comte de Forez. Elle accepte de l'épouser après qu'il lui a fait le serment de ne jamais chercher à la voir le samedi. Celui-ci se soumet à cette condition et de leur mariage naissent dix fils, tous affublés de disgrâces physiques. Cependant, inquiété par des rumeurs, Raimondin soupçonne son épouse de lui être infidèle. Il rompt sa promesse et espionne Mélusine dans ses appartements un samedi. La surprenant dans son bain, il découvre son terrible secret. Mélusine disparaît dès que son époux lui révèle sa trahison. Mélusine est choisie par la famille de Lusignan qui règne sur le Poitou. Elle s'octroie ainsi une ascendance surnaturelle, faisant de Mélusine la figure fondatrice de sa lignée. La maison des Lusignan la désigne également comme la bâtisseuse de nombreuses places fortes, élevées selon la légende par la fée sur leurs terres, chacune en une seule nuit. 3.3 Les fées des contes Le personnage de la fée s'intègre par la suite dans des oeuvres théâtrales telles que le Songe d'une Nuit d'été (1595) de William Shakespeare, pièce dont l'intrigue prend place au sein du royaume des fées et met en particulier en scène Titania, leur souveraine. Mais la popularité du personnage se développe plus particulièrement à partir de la fin du XVIIe siècle, époque où un nouveau genre littéraire, le conte de fées, voit le jour. Il rencontre immédiatement un immense succès, avec en particulier les contes de Charles Perrault (premiers contes en vers en 1694, suivis en 1697 des Contes de ma mère l'Oye ou Histoires et contes du temps passé) et ceux de Madame d'Aulnoy, notamment les recueils les Contes des fées et Nouveaux contes des fées (1696-1698). Toutefois, le personnage de la fée est paradoxalement relativement rare dans les contes dits de fées. Elle n'y est par ailleurs presque jamais le personnage principal. Désignée par « la fée «, elle n'a pas de nom ; elle est souvent la marraine du héros ou de l'héroïne, comme dans Cendrillon, Peau d'âne ou la Belle au bois dormant -- « on donna pour marraines à la petite princesse toutes les fées qu'on pût trouver dans le pays (il s'en trouva sept), afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'était la coutume des fées en ce temps-là, la princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables. « (Charles Perrault). La fée n'est plus la séductrice ambivalente des récits médiévaux, elle est à présent une conseillère, un « ange gardien « qui fait usage de ses pouvoirs pour aider le héros ou l'héroïne malheureux, mais vertueux, à changer le cours de son destin. Dans les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi (1881), la fée Bleue, marraine du pantin de bois doué de parole créé par le menuisier Gepetto, est celle qui finit par lui insuffler la vie pour le transformer en petit garçon. Parallèlement, il existe quelques fées au caractère maléfique, dont la vieille fée de la Belle au bois dormant (plus tard baptisée Carabosse) est l'archétype. Plus récemment, ce sont en particulier les dessins animés de Walt Disney qui ont contribué à faire perdurer le succès populaire de la fée, en mettant en images les contes de fées les plus célèbres. L'une des représentations les plus marquantes demeure celle de la minuscule fée Clochette, personnage clé de Peter Pan (1953) -- tiré des romans de James Barrie (Peter Pan dans les jardins de Kensington, 1904, et Peter Pan et Wendy, 1911) -- oscillant entre jalousie maladive et espièglerie attachante : « elle est parfois gentille, parfois méchante. Elle est tellement petite qu'elle n'a de place que pour un seul sentiment à la fois « (James Barrie). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Cependant, inquiété par des rumeurs, Raimondin soupçonne son épouse de lui être infidèle.

Il rompt sa promesse et espionne Mélusine dans ses appartements un samedi.

La surprenant dans son bain, il découvre son terrible secret.

Mélusine disparaît dès que son époux lui révèle sa trahison. Mélusine est choisie par la famille de Lusignan qui règne sur le Poitou.

Elle s’octroie ainsi une ascendance surnaturelle, faisant de Mélusine la figure fondatrice de sa lignée.

La maison des Lusignan la désigne également comme la bâtisseuse de nombreuses places fortes, élevées selon la légende par la fée sur leurs terres, chacune en une seule nuit. 3. 3 Les fées des contes Le personnage de la fée s’intègre par la suite dans des œuvres théâtrales telles que le Songe d’une Nuit d’été (1595) de William Shakespeare, pièce dont l’intrigue prend place au sein du royaume des fées et met en particulier en scène Titania, leur souveraine.

Mais la popularité du personnage se développe plus particulièrement à partir de la fin du XVII e siècle, époque où un nouveau genre littéraire, le conte de fées, voit le jour.

Il rencontre immédiatement un immense succès, avec en particulier les contes de Charles Perrault (premiers contes en vers en 1694, suivis en 1697 des Contes de ma mère l’Oye ou Histoires et contes du temps passé ) et ceux de Madame d’Aulnoy, notamment les recueils les Contes des fées et Nouveaux contes des fées (1696-1698). Toutefois, le personnage de la fée est paradoxalement relativement rare dans les contes dits de fées.

Elle n’y est par ailleurs presque jamais le personnage principal.

Désignée par « la fée », elle n’a pas de nom ; elle est souvent la marraine du héros ou de l’héroïne, comme dans Cendrillon , Peau d’âne ou la Belle au bois dormant — « on donna pour marraines à la petite princesse toutes les fées qu'on pût trouver dans le pays (il s'en trouva sept), afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'était la coutume des fées en ce temps-là, la princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables.

» (Charles Perrault).

La fée n’est plus la séductrice ambivalente des récits médiévaux, elle est à présent une conseillère, un « ange gardien » qui fait usage de ses pouvoirs pour aider le héros ou l’héroïne malheureux, mais vertueux, à changer le cours de son destin.

Dans les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi (1881), la fée Bleue, marraine du pantin de bois doué de parole créé par le menuisier Gepetto, est celle qui finit par lui insuffler la vie pour le transformer en petit garçon.

Parallèlement, il existe quelques fées au caractère maléfique, dont la vieille fée de la Belle au bois dormant (plus tard baptisée Carabosse) est l’archétype. Plus récemment, ce sont en particulier les dessins animés de Walt Disney qui ont contribué à faire perdurer le succès populaire de la fée, en mettant en images les contes de fées les plus célèbres.

L’une des représentations les plus marquantes demeure celle de la minuscule fée Clochette, personnage clé de Peter Pan (1953) — tiré des romans de James Barrie ( Peter Pan dans les jardins de Kensington, 1904, et Peter Pan et Wendy, 1911) — oscillant entre jalousie maladive et espièglerie attachante : « elle est parfois gentille, parfois méchante.

Elle est tellement petite qu'elle n'a de place que pour un seul sentiment à la fois » (James Barrie). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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