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Giono, Jean - écrivain.

Publié le 30/04/2013

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Giono, Jean - écrivain. 1 PRÉSENTATION Giono, Jean (1895-1970), écrivain français, dont de nombreux romans ont pour cadre -- voire pour personnage principal -- la Provence. Né à Manosque, en Provence, dans une famille modeste, Jean Giono ne peut poursuivre ses études que jusqu'à la classe de seconde. Embauché comme coursier dans une banque, il complète en autodidacte sa formation initiale, lisant entre autres Homère, Virgile, Stendhal et Flaubert. En 1915, il est mobilisé et participe, à son corps défendant, à des combats dont il raconte l'horreur et l'absurdité dans le Grand Troupeau, roman publié en 1931. 2 INCANTATIONS PROVENÇALES C'est après la guerre que Giono commence à écrire. Il publie ses poèmes dans des revues. Son premier roman, Naissance de l'Odyssée, influencé par la mythologie antique, contient déjà en germe le thème d'une nature à la fois effrayante et rédemptrice. Mais c'est en célébrant sa Provence, ou peut-être un « Sud imaginaire «, que Giono atteint soudainement au succès, avec les trois romans de la trilogie de Pan : Colline (1928), Un de Baumugnes (1929) et Regain (1930). Son art de conteur s'inscrit là dans une prose riche de métaphores. Giono se consacre désormais pleinement à son oeuvre : après le Grand Troupeau (1931), ce sont l'autobiographie Jean le Bleu (1932), puis Solitude de la pitié (1932), le Chant du monde (1934). Ses incantations à la nature sont aussi marquées par le tragique (Que ma joie demeure, 1935). 3 UNE FIGURE DU PACIFISME Le succès de Giono lui confère une autorité à la fois littéraire et morale. Il séduit par ses invitations rousseauistes à la vie simple et par sa condamnation du monde industriel qui ne peut que conduire à la guerre. Se forme autour de lui le « mouvement du Contadour «, mouvement pacifiste qui se réunira neuf fois, à partir de 1935, sur le plateau qui lui a donné son nom. C'est d'ailleurs à cause de son engagement pacifiste que Giono est arrêté en septembre 1939, dès la déclaration de guerre. Il est de nouveau emprisonné à la Libération, cette fois pour collaboration, peut-être pour ses liens littéraires avec Drieu la Rochelle. Cette injustice le laisse amer et renforce sa méfiance envers la nature humaine, qui se faisait déjà jour dans les romans de sa première période. 4 LES OEUVRES DE L'APRÈS-GUERRE À partir de 1948, Giono publie quatre romans d'un cycle qui devait à l'origine être plus important, le « cycle du Hussard « : Mort d'un personnage (1948), le Hussard sur le toit (1951), le Bonheur fou (1957) et Angelo (1958). Ces récits mettent en scène le personnage stendhalien d'Angelo, hussard piémontais et exilé politique dans les années 1830, et son petit-fils dans les années quarante, dans un style plus dépouillé, elliptique que les oeuvres précédentes. Parallèlement, il fait paraître Un roi sans divertissement (1947), les Grands Chemins (1951), le Moulin de Pologne (1952) ainsi que Ennemonde (1968) et l'Iris de Suse (1970), qui sont ses deux derniers écrits. Ces « chroniques « -- comme les appelait Giono -- sont des textes courts ancrés dans l'histoire qui offrent l'image d'un monde noir, dominé par une misère et un ennui tels que seules la cruauté et la destruction peuvent y faire diversion. Dans Noé (1947), récit de la création littéraire, Giono se tourne vers des techniques qui préfigurent celles du Nouveau Roman. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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