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Jean Giono : portrait de l'écrivain en cinéaste

Publié le 05/12/2018

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L’échec relatif du film laisse toutefois Giono perplexe quant à la pratique cinématographique. D’où ses critiques, souvent excessives, contre « cet art qui n’est qu’une industrie ». Il reprend malgré tout l'idée d’adapter Un roi sans divertissement, écrit en 1946. Confronté à son propre livre et au mystère de ses personnages, le « cinéaste » va moins transposer que recréer l’œuvre originale. Il confie à François Leterrier et à Jean Badal la réalisation et les images d’un film où il trouve l’occasion de mettre en œuvre une idée qui le hante depuis longtemps : utiliser la couleur, au cinéma, comme un moyen d’expression dramatique. Tourné en 1963, ce long métrage est une réussite magistrale.

 

Jusqu’à sa disparition, en 1970, Giono travaille encore à des scénarios et à des commentaires de films dont bon nombre vont rester à l’état de projets ; il adapte Jules Verne (l'Étoile du Sud) comme, en 1959, il avait adapté le poème de Jiménez, Platero et moi.

Auteur d’une des œuvres majeures de la littérature du XXe siècle, écrivain singulier et inclassable, Jean Giono est né avec le cinématographe, en 1895, Durant toute sa vie, il s’est intéressé au septième art, écrivant des scénarios, réalisant lui-même Crésus en 1960, rêvant à un cinéma susceptible d’exprimer son imaginaire comme le lui permettait l’écriture.

 

En retour, le cinéma s’est largement emparé de son œuvre, de Marcel Pagnol dans les années trente (Regain, Angèle, la Femme du boulanger...) à Jean-Paul Rappeneau qui, l’année du centenaire de l’écrivain, a porté à l’écran le Hussard sur le toit, réputé inadaptable au cinéma...

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