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Gluck, Christoph Willibald von - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Gluck, Christoph Willibald von - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Gluck, Écho et Narcisse Alors que les premiers opéras de Gluck étaient conçus dans le style italien conventionnel, Écho et Narcisse, sa dernière oeuvre lyrique, témoigne du renouvellement du genre opéré par le compositeur.Christoph von Gluck, extrait de l'« Hymne de l'amour «, tiré d'Écho et Narcisse (1779), drame lyrique en un prologue et trois actes sur un livret de L. T. von Tschudi, interprété par Sophie Boulin (Écho), Kurt Streit (Narcisse) et le Concerto Köln, sous la direction de René Jacobs. Archive Photos/"Hymne de l'Amour". Extrait de: Gluck, Écho et Narcisse (Cat. # HMC 905201.02) (p) 1987 Harmonia Mundi, Ltd. Tous droits réservés. - compositeur de musique. Gluck, Christoph Willibald von (1714-1787), compositeur allemand en rupture avec le style italien et français de l'art lyrique qui inaugura une réforme profonde de l'opéra. 2 VIE Né à Erasbach (Haut-Palatinat), Gluck était le fils d'un garde forestier. Il étudia la musique au collège jésuite de Komotau (aujourd'hui en République tchèque), ainsi qu'à Prague où, dès 1732, il gagnait sa vie en tant que violoniste et violoncelliste de divers orchestres animant des bals populaires. Après avoir servi dans l'orchestre de musique de chambre du prince Lobkowitz à Vienne en 1736, il se rendit à Milan, auprès du compositeur italien Giovanni Battista Sammartini (1700-1775), grand maître du style galant, qui lui enseigna pendant quatre ans la technique de composition. Le premier opéra de Gluck, Artaserse, fut créé à la Scala de Milan en 1741. Pendant les neuf années suivantes, il composa et créa seize opéras dans diverses villes d'Europe, notamment à Londres où il rencontra Georg Friedrich Haendel pendant son séjour de 1745 à 1746. Parmi ces oeuvres figuraient la Sofonisba (1744) et Artamene (1746). En 1750, il s'installa à Vienne, qu'il ne quitta par la suite que pour de brefs séjours à Naples et à Rome. Nommé en 1754 maître de chapelle de la cour de l'impératrice Marie-Thérèse, Gluck composa La clemenza di Tito (la Clémence de Titus, 1752) et Antigono (1756). Arrivé à Paris en 1774 pour présenter les versions françaises d'Orfeo ed Euridice (Orphée et Eurydice) et d'Alceste, il y resta cinq ans. Mais en dépit de la protection que lui assura Marie-Antoinette, à qui il enseignait le chant et le clavecin, Gluck fit l'objet de querelles théoriques et d'intrigues incessantes. Paralysé à la suite d'attaques d'apoplexie, il retourna à Vienne en 1779 où il mourut huit ans après. 3 OEUVRE Jusqu'en 1762, Gluck composa dans le style alors en vigueur en Italie, caractérisé par une musique surtout destinée à donner aux chanteurs virtuoses l'occasion de démontrer leur talent. Toutefois, de plus en plus lassé des conventions de l'opéra italien, de son clinquant superficiel et de sa lourde ornementation mélodique, Gluck se décida à réformer l'art lyrique de son temps. Le nouveau style qu'il développa visait à rétablir l'objectif initial de l'opéra : exprimer par la musique l'émotion portée par les mots, en veillant à l'unité dramatique par la suppression de la frontière entre le récitatif et l'aria ainsi que par l'absence de changements de scène trop fréquents. C'est dans cette optique qu'il travailla avec le grand réformateur du ballet classique Jean-Georges Noverre. Vers 1760 débuta une collaboration avec le poète italien Ranieri De'Calzabigi, qui écrivit pour Gluck un livret servant admirablement les théories du compositeur sur l'équilibre entre les mots et la musique. Cette association aboutit à Orfeo ed Euridice, opéra qui surpassait en grandeur, en inspiration, en qualité dramatique et en naturel tout ce qui avait été écrit auparavant. Créé à Vienne en 1762, il connut un immense succès. Parmi les autres grands opéras de Gluck composés selon les principes de la réforme de l'opéra dont il fut l'initiateur figurent Alceste (1767) et Paride ed Elena (Pâris et Hélène, 1770), sur des textes de De'Calzabigi ; Iphigénie en Aulide (1774) et Armide (1777). Les réformes introduites par Gluck dans l'art lyrique rencontrèrent une violente opposition particulièrement à Paris où, de 1774 à 1781, une polémique virulente s'engagea entre les partisans de Gluck et les défenseurs de l'opéra italien et du compositeur napolitain Niccolò Piccinni. Le directeur de l'Opéra de Paris avait commandé aux deux rivaux un opéra sur le même texte, Iphigénie en Tauride. La version de Gluck se révéla être un chef-d'oeuvre. Créée à Paris en 1779, elle rencontra un succès retentissant, tandis que la version de Piccinni, créée en 1781, fut considérée comme inférieure. Les réformes de Gluck ont fortement marqué l'histoire de l'opéra. Les principes qu'il a défendus ont influencé l'oeuvre de nombreux compositeurs, dont Wolfgang Amadeus Mozart, Luigi Cherubini, Ludwig van Beethoven et Richard Wagner. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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