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Horace - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Horace - littérature. 1 PRÉSENTATION Horace (65-8 av. J.-C.), poète lyrique et satirique latin de l'âge d'or de la littérature latine. 2 DANS LES TUMULTES DE L'HISTOIRE Né à Venusia (de nos jours Vénouse, en Italie), Horace, de son nom latin Quintus Horatius Flaccus, est le fils d'un esclave affranchi devenu receveur (coactor). Son père l'incite à aller étudier à Rome puis à Athènes, où il suit des cours de philosophie et de poésie grecques à l'Académie. Peu après l'assassinat de Jules César en 44 av. J.-C., Horace est enrôlé dans l'armée républicaine de Marcus Junius Brutus, l'un des meurtriers de l'Empereur. Nommé tribun militaire, il prend part à la première bataille de Philippes, en 42 av. J.-C., qui se solde par la défaite de l'armée républicaine face à Marc Antoine et à Octave (futur empereur Auguste). Cet échec le marque douloureusement ; après l'amnistie, il revient à Rome, où il devient scribe d'un prêteur et se consacre à la poésie. 3 LA RETRAITE Les poèmes d'Horace plaisent à Lucius Varius et Virgile, alors poète-lauréat, qui, en 38 av. J.-C, le présente à Mécène, homme d'État, protecteur des arts et ami d'Octave. Cette rencontre est décisive pour Horace ; en effet, non seulement Mécène lui permet d'entrer dans les cercles politiques et littéraires romains, mais il lui offre, en 33 av. J.-C., un domaine dans les collines de la Sabine, à l'est de Tivoli, où il peut se retirer, loin du tumulte de Rome. À l'époque où il rédige ses Épîtres, il jouit d'une telle réputation qu'après la mort de son ami Virgile en 19 av. J.-C., il lui succède comme poète-lauréat. Deux ans après cet honneur, Horace revient à la poésie lyrique à la demande d'Auguste, qui lui commande l'hymne Carmen saeculare pour les jeux séculaires de Rome. Il mène dans son domaine une existence paisible, jusqu'à sa mort, à Rome, qui survient peu de temps après celle de son ami Mécène, auprès de qui il est enterré. 4 LES SATIRES L'oeuvre d'Horace est composée de satires, d'épodes, d'odes et d'épîtres. Le premier livre des Satires (35 av. J.-C.), est dédié à Mécène ; comme le second, publié en 30 av. J.-C., il est constitué de recueils de dialogues ou entretiens (sermones) composés en hexamètres, de structure assez libre, imitant les écrits du poète satirique Lucilius. Dans ces deux volumes, composés respectivement de dix et de huit satires, l'auteur dénonce avec une grande liberté de ton les travers et les vices de la société de son temps : l'ambition des parvenus, la folie des passions, la stupidité des comportements excessifs, la cupidité, les méfaits économiques et sociaux du luxe et de l'usure. Horace aborde la polémique littéraire, la satire des milieux du spectacle, des milieux d'affaires, évitant néanmoins par prudence la critique de la haute noblesse. Les Satires, comme les Épîtres, recèlent de nombreuses confidences biographiques : dans la Ve satire (premier livre), il décrit son voyage entrepris de Rome à Brindes, en 37, en compagnie de Mécène et Virgile. Dans la VIe (premier livre), l'auteur se souvient de son père, soulignant le rôle que celui-ci a tenu dans son éducation, et décrit sa première entrevue avec Mécène. 5 LES ÉPODES Parues également en 30 av. J.-C., les Épodes interfèrent chronologiquement avec les Satires ; elles sont sans doute écrites entre 40 et 31. Le recueil de dix-sept petits poèmes en distiques iambiques, composés dans un style lyrique proche de celui créé par le poète grec Archiloque, porte l'empreinte de l'histoire contemporaine : l'auteur, en effet, y plaide en faveur de la fin de la guerre civile, tout en formulant une violente critique des abus sociaux. La paix tant espérée par Horace survient avec la victoire d'Octave sur Antoine à Actium, en 31 av. J.-C. 6 LES ODES Dans les Odes (livres I à III, 23 av. J.-C.), regroupant quatre-vingt-huit poèmes, la production lyrique d'Horace atteint son apogée. Inspirées (voire imitées pour nombre d'entre elles) des oeuvres des poètes Anacréon, Alcée et Sappho, les Odes témoignent de la grande connaissance qu'avait Horace de la poésie lyrique grecque. Elles célèbrent la paix, la patrie, l'amour, l'amitié, le vin, les plaisirs et la simplicité de la vie campagnarde. La plupart sont des pièces de circonstance, prenant prétexte d'événements de la vie publique ou de la vie privée du poète. Jusque dans les grandes compositions de caractère patriotique ou politique transparaissent des anecdotes personnelles. Le quatrième livre se détache nettement des trois premiers : il reflète les pensées et les sentiments de la vieillesse, s'attachant à des sujets de poésie de cour. 7 LES ÉPÎTRES Vers 20 av. J.-C., Horace publie le premier livre des Épîtres, vingt courtes lettres en hexamètres dans lesquelles il expose ses observations sur la société, la littérature et la philosophie. Comme les Satires, auxquelles elles sont reliées par une unité de forme, les Épîtres dévoilent, dans un style pittoresque et familier, les mystères de l'âme humaine à travers une description mordante des moeurs. Philosophe du « juste milieu «, Horace prône les doctrines de l'épicurisme, mais aussi la modération, jusque dans la recherche de la vertu. Les Épîtres du second livre (« À Auguste «, 15 av. J.-C. ; « À Florus «, 13 av. J.-C. ; « Aux Pisons «, 12 av. J.-C.), figurent parmi ses dernières oeuvres. Elles ont toutes un caractère de critique littéraire. L'Épître « Aux Pisons «, plus connue sous le titre d'Art poétique -- véritable traité d'esthétique -- célèbre les maîtres grecs, explique la difficulté et le sérieux de l'art d'écrire et donne des conseils techniques aux apprentis poètes. Horace s'y préoccupe également de l'esthétique du théâtre et de son avenir à Rome. Il se réfère à la Poétique d'Aristote, mais la complète par les recherches des philosophes postérieurs. 8 POSTÉRITÉ L'oeuvre d'Horace connaît un double héritage, poétique et spirituel. Ses Odes sont imitées par des poètes anglais du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, tels Pope et Milton. Sa poésie lyrique inspire également le renouveau poétique de La Pléiade. Certaines oeuvres de Ronsard et Du Bellay sont également influencées par ses Odes. Le moraliste et l'épicurien ont nourri le Montaigne des Essais. Son influence est encore sensible dans les Fables de La Fontaine ou les Satires de Boileau. Son esthétique dramatique a inspiré les théoriciens du théâtre du XVIIe siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« œuvres de Ronsard et Du Bellay sont également influencées par ses Odes. Le moraliste et l’épicurien ont nourri le Montaigne des Essais. Son influence est encore sensible dans les Fables de La Fontaine ou les Satires de Boileau.

Son esthétique dramatique a inspiré les théoriciens du théâtre du XVII e siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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