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JOURNAL DU SOIR de politique et de littérature, des imprimeries des frères Chaigneau.

Publié le 02/02/2013

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JOURNAL DU SOIR de politique et de littérature, des imprimeries des frères Chaigneau. Et nous aussi nous sommes amis des moeurs et de la liberté Du octidi 8 Thermidor, de l'An IIe de la République Française (samedi 26 juillet) CONVENTION NATIONALE Présidence du Citoyen COLLOT-DHERBOIS. Séance du 8 thermidor. [...] Robespierre prononce un discours étendu, dans lequel il répond aux reproches qui lui sont adressés d'aspirer à la dictature, d'abord, dit-il, les ennemis de la république ont attaqué la convention ; leurs projets ont échoué ; ils ont attaqué les comités, leurs projets a échoué ; aujourd'hui ils attaquent individuellement certains membres, leurs desseins sont les mêmes, ils veulent dénaturer le gouvernement révolutionnaire pour le détruire. D'abord l'orateur indique les principes de ces menées, ourdies par les sucesseurs des Hébert & des Danton, & par les tyrans qui ont des agens subalternes, nobles & émigrés, dans le comité de sûreté générale, & qui ont reçu pour instruction de l'accuser auprès des mécontens de toutes les rigueurs de la loi, et des mauvais traitements que les aristocrates font éprouver, & que c'est sur-tout depuis que la convention a adopté le décret sur l'Etre Suprème que certains conspirateurs, que Robespierre n'a pas nommés, ont redoublé d'effort. L'orateur traite ensuite de la situation de la république : les comités de salut public & de sûreté générale renferment les colonnes de la liberté; mais la majorité y est opprimée. Le décret sur les anglais ne s'exécute point; le systême de Dumouriez est suivi dans la Belgique ; on replante les arbres de la liberté, on éloigne les canonniers de Paris ; on a voulu vous donner le change sur la situation de la république. Il faut les surveiller ; il faut que la convention prenne la dignité qui lui convient. Lorsque ce discours dont nous ne faisons qu'indiquer quelques traits, sera imprimé, nous le mettrons sous les yeux de nos lecteurs. Bourdon demande le renvoi aux comités de sûreté générale & de salut public, de ce discours pour l'examiner, avant de le livrer à l'impression, motive sur ce qu'il peut s'y être glissé des erreurs. Barrere : Et moi aussi j'estime la quantité de citoyen français ; dans un pays libre tout doit être connu. Couthon : Ce seroit avilir la convention, de renvoyer au comité pour savoir si un discours doit être imprimé, je demande que non-seulement il doit être imprimé, mais envoyé à toutes les communes. Depuis longtemps il existe un système de calomnie contre les anciens athlètes de la révolution, il est des êtres immoraux... La convention dans sa majesté est un exemple de la perfection humaine. Mais méfiez-vous des intrigans, & que dès aujourd'hui la ligne de démarcation soit prononcée. Vadier se plaint de ce que Robespierre, dans son discours, a attaqué le rapport qu'il fit sur Catherine Theos. Robespierre déclare qu'il n'a uniquement entendu attaquer le rapporteur. Vadier répond que l'affaire de la prétendue mère de Dieu est plus importante qu'on ne pense, & que cette femme entretenait une correspondance avec Pitt, la duchesse de Bourbon, Bergasse & autres. Il ajoute que si quelques intrigans obscurs se sont glissés dans les bureaux du comité, ils ont été punis aussi-tôt qu'ils ont été connus, que le comité de sûreté générale a toujours été unis avec celui de salut public, & que ce comité a toujours frappé les aristocrates. Cambon se plaint de ce que Robespierre a inculpé le système actuel des finances, & l'a accusé d'avoir voulu augmenter par ce système le nombre des mécontens; Robespierre déclare qu'il n'a prétendu parler que du système, & que sans être profond en finance, on voit clairement qu'il ruine une infinité de citoyens pauvres. La discussion devient bruyante. Fréron : Le moment de ressusciter la liberté est celui de rétablir la liberté des opinions : je demande que l'assemblée rapporte le décret qui accorde aux comités le droit de faire arrêter les membres de la convention. (Il se fait entendre quelques applaudissemens). Quel est celui qui peut parler librement lorsqu'il craint d'être arrêté ? Billeaud-Varennes : Si la proposition qui est faite est adoptée, la convention serait dans un état d'avilissement effrayant. Celui que la crainte empêche de dire son avis, n'est pas digne du titre de représentant du peuple. Panis appuie la proposition de Frénon, & soutient que la liberté ne peut exister si elle est adoptée. Après d'assez longs débats, toutes ces propositions sont écartées par l'ordre du jour, & la convention décrete l'impression & la distribution à ses membres du discours de Robespierre. [...]

« Lorsque ce discours dont nous ne faisons qu'indiquer quelques traits, sera imprimé, nous le mettrons sous les yeux de nos lecteurs. Bourdon demande le renvoi aux comités de sûreté générale & de salut public, de ce discours pour l'examiner, avant de le livrer à l'impression, motive sur ce qu'il peut s'y être glissé des erreurs. Barrere : Et moi aussi j'estime la quantité de citoyen français ; dans un pays libre tout doit être connu. Couthon : Ce seroit avilir la convention, de renvoyer au comité pour savoir si un discours doit être imprimé, je demande que non-seulement il doit être imprimé, mais envoyé à toutes les communes.

Depuis longtemps il existe un système de calomnie contre les anciens athlètes de la révolution, il est des êtres immoraux… La convention dans sa majesté est un exemple de la perfection humaine.

Mais méfiez-vous des intrigans, & que dès aujourd'hui la ligne de démarcation soit prononcée. Vadier se plaint de ce que Robespierre, dans son discours, a attaqué le rapport qu'il fit sur Catherine Theos.

Robespierre déclare qu'il n'a uniquement entendu attaquer le rapporteur. Vadier répond que l'affaire de la prétendue mère de Dieu est plus importante qu'on ne pense, & que cette femme entretenait une correspondance avec Pitt, la duchesse de Bourbon, Bergasse & autres. Il ajoute que si quelques intrigans obscurs se sont glissés dans les bureaux du comité, ils ont été punis aussi-tôt qu'ils ont été connus, que le comité de sûreté générale a toujours été unis avec celui de salut public, & que ce comité a toujours frappé les aristocrates. Cambon se plaint de ce que Robespierre a inculpé le système actuel des finances, & l'a accusé d'avoir voulu augmenter par ce système le nombre des mécontens; Robespierre déclare qu'il n'a prétendu parler que du système, & que sans être profond en finance, on voit clairement qu'il ruine une infinité de citoyens pauvres. La discussion devient bruyante.

Fréron : Le moment de ressusciter la liberté est celui de rétablir la liberté des opinions : je demande que l'assemblée rapporte le décret qui accorde aux. »

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