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La démocratie, pouvoir de tous les citoyens

Publié le 22/02/2012

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La démocratie est le régime dans lequel le pouvoir (kratos) appartient au peuple (démos). Mais, paradoxalement, l'idée démocratique a pour origine la résistance opposée par les aristocrates au pouvoir d'un tyran. C'était le refus d'être commandé par qui ne vaut pas mieux que soi, la volonté de n'obéir qu'à ceux qui acceptent à leur tour d'être commandés. Ce mode de partage du pouvoir entre pairs est appelé en grec isonomia, de isos (même) et nomos (loi). Ce mot ne traduit pas l'idée moderne d'égalité de tous les hommes devant l'application de la loi, mais la participation égale à la formation des lois. La démocratie est le résultat de l'extension de ce principe à toutes les classes de la société, à l'exception des femmes, des étrangers et des esclaves. Comme le dit Aristote, le plus souhaitable serait de ne pas avoir à être commandé du tout. À défaut, le régime qui convient à des citoyens libres est celui qui leur permet d'être tour à tour en situation de commander et en situation d'obéir. En Grèce, toutes les constitutions des cités démocratiques visent à éviter que le pouvoir soit confisqué par un petit nombre. Il faut donc veiller à ce que tous aient accès aux fonctions, mais aussi qu'une fois dans la place, personne n'ait la possibilité de se l'approprier. La démocratie grecque repose sur la distinction entre les fonctions et les titulaires qui les occupent temporairement. Personne ne doit prétendre incarner le pouvoir.

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