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La Duchesse De Langeais

Publié le 24/09/2010

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Le roman commence sur une île espagnole, le général Montriveau débarque et pénètre dans un couvent. Il est depuis cinq ans à la recherche d'une femme qu'il aime éperdumment. En écoutant le son de l'orgue de ce couvent retranché, il reconnait le jeu de celle dont il est éperdu d'amour. Il décide alors de la rencontrer et c'est ainsi qu' Antoinette de Langeais apparait face à lui sous le nom de soeur Thérèse. Discussion s'en suit mais Antoinette refuse de revenir au monde pour se marier à Montriveau, il l'a trop fait souffrir...Pour échapper à la pression, Antoinette dira à la mère supérieur qu'Armand Montriveau était son amant.

 

Les deux chapitres suivants racontent l'histoire de La duchesse de Langeais et de Montriveau. Le décor : Les faubourgs Saint-Germains, la classe sociale ? L'aristocratie bien sûr...

c'est dans ce vaste cirque que surgit Montriveau qui n'entend rien aux semblants. Il n'est épris que de ce qui est juste.

La jolie duchesse s'amuse à le séduire et quand Armand se fait trop insistant, elle brandit la seule puissance opposable à un tel homme : Dieu. La duchesse manoeuvre. Elle n'aime pas le général, elle est flattée d'en être à ce point désirée, et la religion lui permet de se refuser tout en faisant durer l'intrigue. L'amour entre eux est fait de longues conversations et du droit qu'elle octroie à celui qu'elle appelle son amant de lui caresser les pieds ou de lui baiser la nuque. Dans leurs échanges, outre le recours à la morale, la duchesse use déjà de l'argument de fond : si elle se donne, elle sera abandonnée par lui. Elle veut un amour que rien ne dissipe. Quelle plus belle preuve d'amour que de seulement s'aimer sans se donner !

 

Montriveau, éperdu d'amour, averti par un ami que la duchesse ne cédera jamais, fait un saisissant réajustement. Découvrant l'ampleur de sa propre crédulité, il décide d'ignorer son aimée qui, dès lors, mesure ce qu'elle perd : l'amour de sa vie. Il organise sa vengeance et fait enlever la duchesse pour lui signifier qu'il ne fallait pas jouer avec lui. Il veut lui marquer le front au fer rouge et qu'ainsi elle soit perdue pour toujours. C'est à son tour de vouloir une preuve, car c'est lui qui doute à présent.

Mais Antoinette est prête à tout maintenant : être marquée pour toujours, elle le veut. Appartenir à son maître, elle le demande. Ce serait enfin une preuve d'amour ineffaçable. Montriveau renoncera, cachant ses larmes, à sa vengeance et renoncera aussi à son amour. C'est là que la duchesse donnera les preuves de son amour. Elle fera ce que jamais on ne fait quand on est du Faubourg. Elle fera penser qu'elle a dormi chez son amant. La rumeur enfle. Conseil de famille ! On se charge de ramener la pauvre enfant à la raison. Rien n'est encore perdu. Son nom, sa position, son mariage, sa fortune, tout doit être sauvé. Mais ce que veut Antoinette, c'est tout perdre. Et prouver la force de son amour, pas seulement la dire.

Tout le Faubourg est au courant de l'inconduite de la jeune femme, sauf Montriveau ! Elle lui écrit une lettre déchirante où elle s'offre à lui pour toujours. Elle lui donne un rendez-vous. S'il n'y vient pas, elle quittera ce monde. L'on comprend qu'elle ne mourra pas mais ira s'isoler du monde dans un couvent. Le général lit la lettre simplement quelques minutes trop tard et manque de très peu le rendez-vous. La duchesse disparaîtra.

 

Dans le dernier chapitre, Montriveau, met en place une expédition pour arracher la duchesse à son couvent

inaccessible. Il y parviendra. Quand il pourra enfin l'emporter avec lui, il trouvera une morte.

 

   

Balzac n'est pas un auteur que je connaissais particulièrement bien et j'avais surtout un apriori sur lui : l'auteur des longues descriptions ennuyeuses...ma lecture m'a prouvé le contraire. Certes descriptions il y a mais l'ennui est absent.

J'ai aimé la façon dont l'histoire est menée et organisée et je dois dire que j'ai bien aimé son caractère romantique bien que se ne soit pas mon genre préféré.

J'ai été agréablement surprise de constater que pour une fois, la femme n'était pas tout de suite soumise à l'homme et qu'il s'agissait d'abord d'un amour impossible d'un homme pour une femme, avant que cela s'inverse. Je n'avais jamais vu ça encore dans un roman de cette époque.

Le livre se laisse lire tranquillement et rapidement, l'histoire nous emporte dans les boudoirs du 19ème siècle, dans l'amour aristocratique et bourgeois, le reflet d'une société en quelque sorte. J'adore ces romans qui mêlent Histoire, réflexion philosophiques et romans...

Sur la Comédie Humaine :

L'idée de la Comédie Humaine se fait progressivement.

Au départ, en 1830, il veut diviser ses romans en deux grands ensembles : les scènes de la vie privée et les contes philosophiques. Il signe en 1833 un premier contrat avec un éditeur (Mme Béchet) et s'engage à la publication de romans : Etude des moeurs au XIXème siècle... au total : 12 romans répartis en trois séries de quatre : scènes de la vie privé, scènes de la vie de province, scène de la vie parisienne où figura L'Histoire des 13 (un triptyque : Ferragus, La duchesse de Langeais, La fille aux yeux d'or).

En 1834, il songe à un ensemble plus vaste que 12 romans et en 1845, La comédie Humaine (titre inspiré de la Divine Comédie de Dante) connait son architecture définitive : il prévoit 137 romans mais en écrira « que « 85 en 20 ans !

Il répartis ses romans en trois catégories :

- Les études de Moeurs

- Les études Analytiques

- Les études Philosophiques

Balzac écrivait plusieurs romans en même temps car il ne tenait jamais les délais. Il reprenait cinq ou six fois ses épreuves, envoyées de manière incomplète (sans fin) à ses éditeurs. Il pratiquait la Cavalerie, c'est à dire qu'il dépensait de l'argent qu'il n'avait pas...

 

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