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La « fin des idéologies »

Publié le 23/01/2011

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ie vers l'action, est aujourd'hui arrivée à une impasse ». Tels sont les mots de Daniel Bell, théoricien de la « fin des idéologies » au début des années 1960 alors que les deux grands régimes idéologiques que sont le stalinisme et le nazisme viennent de s'effondrer. En effet, les évènements traumatisants du siècle des extrêmes ont poussé à associer dans la seconde moitié du siècle les idéologies à un système globalisant et intimement lié au fait totalitaire. Une définition purement négative de ce terme a donc été communément acceptée, la réduisant bien souvent à un élément de distorsion de l'esprit, prime déformant de la réalité. Empruntée au sens que lui avait donné Marx et Engels dans L'idéologie Allemande à la fin du dix-neuvième siècle, cette définition assimile les idéologies à « un système de représentation parfaitement cohérent et clos qui se ferme à toute objection de la réalité, reçoit l'adhésion totale d'un individu ou d'un groupe, donnant lieu à des conduites aberrantes » . Elle est, selon Marx, un « système de croyances » qui anime un groupe social et touche à l'organisation de la société, laquelle se trouve de cette façon moralement et politiquement légitimée. L'idéologie, en tant que discours abstrait, orienté, total et englobant, se réalise dans le champ politique, d'où l'assimilation facile mais peut-être trop rapide aux « idéologies totalitaires » de notre siècle.    L'effondrement et l'épuisement des idéologies ont ainsi poussé certains à évoquer leur fin, de telle sorte que son assimilation à un moteur du progrès serait arrivée à une fin. Cependant, la fin du stalinisme et du nazisme ne permet peut-être pas, à elle seule, de parler de la mort irréversible des idéologies. En effet, une tension apparaît dès lors que l'on se penche un peu plus sur l'aspect sémantique du terme « idéologie » : employé pour la première fois par Destutt de Traie vers l'action, est aujourd'hui arrivée à une impasse ». Tels sont les mots de Daniel Bell, théoricien de la « fin des idéologies » au début des années 1960 alors que les deux grands régimes idéologiques que sont le stalinisme et le nazisme viennent de s'effondrer. En effet, les évènements traumatisants du siècle des extrêmes ont poussé à associer dans la seconde moitié du siècle les idéologies à un système globalisant et intimement lié au fait totalitaire. Une définition purement négative de ce terme a donc été communément acceptée, la réduisant bien souvent à un élément de distorsion de l'esprit, prime déformant de la réalité. Empruntée au sens que lui avait donné Marx et Engels dans L'idéologie Allemande à la fin du dix-neuvième siècle, cette définition assimile les idéologies à « un système de représentation parfaitement cohérent et clos qui se ferme à toute objection de la réalité, reçoit l'adhésion totale d'un individu ou d'un groupe, donnant lieu à des conduites aberrantes » . Elle est, selon Marx, un « système de croyances » qui anime un groupe social et touche à l'organisation de la société, laquelle se trouve de cette façon moralement et politiquement légitimée. L'idéologie, en tant que discours abstrait, orienté, total et englobant, se réalise dans le champ politique, d'où l'assimilation facile mais peut-être trop rapide aux « idéologies totalitaires » de notre siècle.    L'effondrement et l'épuisement des idéologies ont ainsi poussé certains à évoquer leur fin, de telle sorte que son assimilation à un moteur du progrès serait arrivée à une fin. Cependant, la fin du stalinisme et du nazisme ne permet peut-être pas, à elle seule, de parler de la mort irréversible des idéologies. En effet, une tension apparaît dès lors que l'on se penche un peu plus sur l'aspect sémantique du terme « idéologie » : employé pour la première fois par Destutt de Traie vers l'action, est aujourd'hui arrivée à une impasse ». Tels sont les mots de Daniel Bell, théoricien de la « fin des idéologies » au début des années 1960 alors que les deux grands régimes idéologiques que sont le stalinisme et le nazisme viennent de s'effondrer. En effet, les évènements traumatisants du siècle des extrêmes ont poussé à associer dans la seconde moitié du siècle les idéologies à un système globalisant et intimement lié au fait totalitaire. Une définition purement négative de ce terme a donc été communément acceptée, la réduisant bien souvent à un élément de distorsion de l'esprit, prime déformant de la réalité. Empruntée au sens que lui avait donné Marx et Engels dans L'idéologie Allemande à la fin du dix-neuvième siècle, cette définition assimile les idéologies à « un système de représentation parfaitement cohérent et clos qui se ferme à toute objection de la réalité, reçoit l'adhésion totale d'un individu ou d'un groupe, donnant lieu à des conduites aberrantes » . Elle est, selon Marx, un « système de croyances » qui anime un groupe social et touche à l'organisation de la société, laquelle se trouve de cette façon moralement et politiquement légitimée. L'idéologie, en tant que discours abstrait, orienté, total et englobant, se réalise dans le champ politique, d'où l'assimilation facile mais peut-être trop rapide aux « idéologies totalitaires » de notre siècle.    L'effondrement et l'épuisement des idéologies ont ainsi poussé certains à évoquer leur fin, de telle sorte que son assimilation à un moteur du progrès serait arrivée à une fin. Cependant, la fin du stalinisme et du nazisme ne permet peut-être pas, à elle seule, de parler de la mort irréversible des idéologies. En effet, une tension apparaît dès lors que l'on se penche un peu plus sur l'aspect sémantique du terme « idéologie » : employé pour la première fois par Destutt de Tra

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