Devoir de Philosophie

La Littérature Doit-Elle Se Mêler De Politique ?

Publié le 24/09/2010

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La littérature à plusieurs fonctions, c’est tout d’abord un art d’écriture, elle sert à exprimer, raconter, distraire, c’est également un enrichissement intellectuel et culturel mais elle représente aussi un côté esthétique et elle a un regard critique de la société. La littérature, de l’étymologie litera signifie lettre, c’est l’ensemble des œuvres écrites ou orales et ce qu’il faut savoir tiré des livres et la politique de l’étymologie polis qui signifie cité, représente la manière d’organiser la cité. 

En quel sens peut-on dire que la littérature est un moyen d’expression et qu’elle constitue l’engagement politique ?

 

Dans ce devoir nous verrons les différentes fonctions de la littérature, la littérature un moyen de faire passer ses idées, un moyen de se distraire et la littérature un art.

 

La liberté d’expression est le fait qu’il y ait une absence de contrainte exercée à l’encontre d’individus en raison de l’expression de leurs opinions, celle-ci permet donc à de nombreux écrivains d’exprimer leurs idées dans leurs œuvres. Le but de leurs textes est de permettre aux gens de réfléchir, de leurs donner de quoi penser par eux même. En traitant de politique la littérature amène à réfléchir sur les différents partis et aide ainsi à se faire sa propre idée politique. Dans l’antiquité le théâtre grec servait aussi à diffuser des messages ou des opinions de manière subjective. Au XVème siècle, de nombreux philosophes impliquent la politique dans leurs ouvrages, comme Rabelais dans Gargantua qui montre au lecteur son point de vue pacifiste vis-à-vis de la guerre, Thomas More dans L’Utopie qui a une vision tout à fait différente de celle du sortir du moyen-âge avec une vision assez futuriste de la façon d’organiser la cité, Machiavel dans Discours sur la première décade de Tite-Live dénonce, critique Rome et ses dictateurs. Au XVIIème et au début du XVIIIème siècle, Montesquieu dans De l’esprit des lois dénonce l’esclavage, «L’esclavage n’est utile ni au maître ni à l’esclave «, et dans Les lettres persanes, la monarchie absolue, La Fontaine dans ses nombreuses fables écrit à la fin de chacune une morale destinée à la royauté et à la noblesse en les mettant en scène avec des animaux, Perrault dans Le petit chaperon rouge fait une métaphore avec le loup qui en fait désigne des individus dangereux. Au XVIIIème siècle, les philosophes dénonçaient les régimes politiques à travers leurs œuvres, Rousseau, lui, publie Les confessions dans lequel il s’accuse de ses multiples fautes et avoue ses propres péchés. Au XIXème siècle, Zola défend Dreyfus, qui a été condamné alors qu’il était innocent, et dénonce tout ce qui ont participé à sa condamnation dans J’accuse, Victor Hugo dans Les Misérables dénonce la vie des misérables dans Paris au XIXème siècle. Au XXème siècle, naît un mouvement de résistance, en partis avec les poètes de la résistance, qui écrivent pour la mémoire des anciens combattants et pour montrer leur colère, tels que, Eluard dans Liberté, Marianne Cohn dans Je trahirais demain, Aragon dans La rose et le réséda, Guillevic dans Bretagne, et bien d’autres. Anouilh dans Antigone met en place une allégorie de la résistance, avec le personnage d’Antigone qui refuse la facilité et préfère se rebeller, Anouilh ayant été inspiré par Paul Colette, un résistant français. Malraux lui, dénonce la guerre du Vietnam, Robert Anthelme dans L’espèce humaine dénonce les camps de concentration et Sartre lutte contre le racisme, le colonialisme la dictature, la guerre et la mauvaise foi.

 

La littérature est également présente pour son côté distrayant, mêler politique et littérature est une union peut être dangereuse pour la création littéraire. Une personne qui lit un livre ne le lit pas vraiment pour réfléchir à tout ce que peut essayer de faire passer l’auteur et pour nous montrer son opinion politique, beaucoup de gens se laissent porter à travers les ouvrages grâce au style, à l’imagination, l’histoire et non systématiquement pour amener à penser sur la politique. Certaines personnes éviteront même ces livres où se mêle la politique, tout simplement car s’ils ont envie de comprendre certaines choses politiques, ils préfèreront lire des essais ou bien des journaux. Pour de nombreux individus ce n’est surement pas le but recherché en lisant un roman. Un livre peut être lu par pur plaisir littéraire et sans avoir une sorte d’obligation d’apprendre ou que cela soit utile de le lire. La littérature n’a pas à être assimilé seulement à quelque chose de sérieux et donc d’une certaine façon de quelque chose d’obligatoire. Les écrivains sont également des citoyens mais ce n’est pas pour cela qu’ils doivent faire part de leurs idées militantes dans l’ouvrage. Néanmoins on a pu remarquer que dans l’histoire il y a eu d’étroites liaisons entre de grands écrivains et leur engagement politique, tout comme Louis-Ferdinand Céline qui était collaborationniste et antisémite et Georges Simenon lui aussi antisémite, mais d’une certaine façon cela peut-être nuisible à cause de certaine confusion, certains lecteurs ne voudront pas lire les ouvrages de tel ou tel auteur à cause de ses idées ou de son parti politique.

 

Mais la littérature n’a réellement pour vocation de se mêler de politique, en effet la vocation de la littérature est tout d’abord d’être de la littérature, une œuvre littéraire doit avant tout être une œuvre d’art. L’esthétique doit être un de ses premiers critères. Si le contenu devançait la forme, il n’y aurait alors plus de différence entre une œuvre de la littérature et un article de presse ou un prospectus. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle ne puisse pas s’en mêler, la littérature peut être engagée tant que l’engagement ne passe pas avant l’art. C’est d’ailleurs pour cela que les œuvres littéraires ne sont pas engagées. L’engagement dans une œuvre littéraire n’est pas une condition obligatoire, une œuvre littéraire peut être esthétique, poétique, sans qu’elle soit engagée, ni une condition suffisante, sinon les articles de journaux et les tracts seraient 

eux aussi des œuvres de littérature.

 

Dans la littérature, la liberté d’expression permet aux écrivains d’exprimer leur opinion politique, ce qui a permis à de nombreux auteurs de dénoncer certains régimes politiques ainsi que de se rebeller contre les horreurs de la guerre ou autres. Cependant la littérature ne doit pas pour autant systématiquement parler de politique, car mis à part le fait qu’elle a pour rôle de faire réfléchir son lecteur, elle a en premier lieu la fonction d’être un art et à le rôle de distraire le lecteur.

 

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