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"La poesie est a la vie ce que le feu est au bois, elle en emane et la transforme" Dissertation sur Reverdy

Publié le 31/08/2013

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poesie
Même si la poésie est un genre littéraire existant depuis des siècles, sa définition reste variée selon auteur et époque. Des poètes tels que Victor Hugo, Rimbaud et Baudelaire proposaient leurs propres conceptions sur l’écriture poétique, étant le cas aussi de Pierre Reverdy, qui, Dans Le livre de mon bord, écrit : « La poésie est à la vie ce qu’est le feu au bois. Elle en émane et la transforme. «. Cette analogie entre la relation feu et bois, et, poésie et vie, met en valeur deux particularités de la poésie : elle émane de la vie puis elle la transforme. Pourtant, cette citation est imprécise et laisse au lecteur une libre interprétation de celle-ci. De plus, Reverdy dit que « La poésie est à la vie «, donc elle doit avoir des pouvoirs et de devoirs sur elle. Il s’agira donc de se demander en quoi la poésie en émane et transforme la vie. Dans un premier temps on abordera comment la poésie émane de la vie, puis on emphatisera sur les aspects de la vie transformés par la poésie pour finalement montrer les devoirs et fonctions de la poésie envers la vie.     Tout d’abord, on sait que le feu a besoin d’une source pour subsister, qui,  en général, est le bois. De même, la poésie subsiste grâce à une autre source, la vie. Cette affirmation soutient donc que la poésie provient de la vie, et ensuite, une infinité de caractères autres à la vie sont déclenchés grâce à la poésie. Dans cet aspect, la vie prend le sens de réalité ou d’expérience. Le poète utilise alors ses connaissances sur la vie et ses propres expériences pour les communiquer à travers des poèmes, donc elle est une interprétation de la vie. Un exemple très pertinent est Du Bellay avec son sonnet autobiographique « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage «, du recueil Les Regrets. Il parle de ses sentiments personnels, mais, en même temps, il donne une leçon spirituelle, celle de la vie de l’âme à travers le grand voyage que tous les hommes connaissent. L’auteur s’est donc inspiré d’une expérience vécue, pour ensuite donner ses propres réflexions et interprétations: il s’agit bien d’un poème provenant de la vie D’autre part, le feu subsiste à cause de sa source : le bois. C’est pourquoi on doit maîtriser la quantité de bois nécessaire pour nourrir ce feu. De même, la poésie et la vie doivent être aussi maîtrisées quantitativement. C’est-à-dire, si on se laisse voyager dans un monde poétique, les éléments perdent leurs sens et donc la situation devient absurde, s’éloigne de la réalité et le poème est seulement une somme de mots et figures de styles. Donc, le lecteur ne pourra pas comprendre le message que le poète veut transmettre. « Le pain «, du recueil Le Parti-pris des choses, écrit par Ponge est un exemple. Il transforme un objet quotidien et banal comme le pain en un paysage majestueux. Et, finalement, la maxime de ce poème rappelle au lecteur que le pain est un objet simple et sans importance poétique. Le poète nous emmène donc dans le monde réel pour que le message qu’il veut transmettre soit compris, et pour éviter que le lecteur croit seulement qu’il s’agit de la description d’un paysage. C’est donc l’utilisation de cette formulation finale qui montre la maîtrise du poète envers son texte pour qu’il ne devienne pas illogique. Finalement, on peut dire, que l’état du feu est lié à l’état du bois que l’émane, et qu’une bonne pièce de bois brulera de meilleure manière qu’une mauvaise. On reconnaît alors à partir du feu émané l’état de sa source. Dans ce cas, la poésie aussi donne des caractéristiques de la vie. C’est-à-dire qu’à partir du poème on peut reconnaitre la réalité de laquelle il provient. Par exemple, dans le cas où le poète prétend transformer une situation désagréable en agréable. Il pourra l’embellir tout ce qu’il veut, cependant le lecteur saura que dans la réalité la situation n’est pas ainsi. Avec « Une charogne«, du recueil Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire nous présente une belle description d’un corps abject. Il utilise des analogies pour le comparer à un bel objet mais le lecteur reprend dans sa tête le vrai aspect de ce corps, et sait bien que la source du poème n’est pas un sujet pas poétique.  Donc, vu que l’écriture poétique est une émanation de la vie, elle possède aussi une autre caractéristique fondamentale envers celle-ci: elle la transforme.   On peut ensuite constater que le feu transforme le bois en énergie. De même, la poésie transforme un aspect de la vie : la langue. Ce genre littéraire associe les mots grâce à des figures de styles et en jouant avec leurs sens, pouvant ainsi créer  de nouvelles connotations. En plus, il peut se servir de l’orthographe des mots et établir des relations. Toute la langue est transformée donc par la poésie. Dans « Le cageot « de Ponge extrait du recueil Le parti pris des choses, le poète manipule les aspects de la langue pour jouer avec les mots. Cela se voit avec les mots « cage «, « cachot « et « cageot «, leur ressemblance phonétique, leur proche sens et l’ordre dans le dictionnaire des trois mots. La langue soufre donc beaucoup de transformations, pour devenir ainsi plus agréable au lecteur, comme la chaleur du feu.  En outre, la transformation du bois par le feu, ou celle du langage par la poésie, peuvent changer et être interprétées selon les situations. Le poète, grâce aux divers procédés, peut faire des liens entre ses expériences vécues et d’autres phénomènes de la réalité. Comme ça, il peut donner une certaine valeur à son message. Le musicien, poète et compositeur cubain Silvio Rodríguez, nous montre dans sa chanson et poème « Unicornio Azul « cette situation. Son œuvre est bâtie sur une analogie entre un unicorne bleu et quelque chose qu’il a perdu. Or, le poète ne dit jamais à quoi il fait allusion, et c’est donc le lecteur qui doit deviner. De cette façon, les poètes manipulent les différentes situations à leur volonté, et transforment ainsi le langage, comme le feu  au bois. Mais encore, le feu brûle le bois et le transforme en cendres. De même quand la vie nous présente une situation désagréable, on aimerait la faire disparaître, ou bien, que celle-ci s’améliore. C’est pourquoi la poésie peut aussi attaquer la vie. Un poète est dit engagé quand il veut transformer la pensée des individus en dénonçant des situations. Notamment, dans le poème « Ultima Verba «, du recueil Les châtiments, écrit par Victor Hugo, on constate la contestation de l’empereur Napoléon III et la volonté de vouloir obtenir le soutien du peuple Français, mettant en évidence le patriotisme possédé par  l’auteur. Donc, on peut constater que la poésie est une arme très puissante pour transformer la pensée. Cependant, le genre en étude, à part de modifier la vie, possède bien des devoirs et des pouvoirs sur celle-ci.    Enfin, on peut qualifier le feu comme chaud et lumineux, tandis que le bois  comme froid et matériel. Et, si cela est vrai pour la poésie et la vie respectivement, on pourrait dire que la poésie embelli la vie. Cela grâce à la musicalité de celle-ci, qui donne un rythme plus attirant à la vie, comme le doux son produit lors de la combustion du feu. Le poète peut donner du plaisir au lecteur grâce à plusieurs procédés : les rimes, les assonances, allitérations, les figures de styles. Donc, une des fonctions de la poésie serait de ne pas rendre la vie monotone. « Le sonnet en ix « de Mallarme, est un poème où le poète ne cherche pas à transmettre un message à travers les mots, mais à travers l’idée d’employer des rimes en [ix]. Il s’agit d’un clair exemple de poème destiné à la beauté et à l’amusement du lecteur, comme le plaisir donné grâce à la chaleur et tranquillité du feu.  D’ailleurs, on peut associer le feu à la lumière qu’il projette. Elle pourrait indiquer le chemin à suivre dans l’ombre, étant le guide dans l’obscurité. Cela peut se rapprocher aux idées des Lumières, qui luttaient contre l’obscurantisme, et l’ignorance de la société du XVIIIe siècle, même si cette lutte n’était pas souvent menée à travers l’écriture poétique. Le devoir de la poésie est donc de conduire l’humanité vers le progrès. Par exemple, le poème de Victor Hugo, «Fonction du poète « du recueil Les rayons et les ombres, soutien cette même idée. Cela grâce à l’utilisation du champ lexical du feu,  ce qui nous confirme une des fonctions de la poésie les plus importantes selon Hugo qui est celle de guider le peuple. Pour lui, les poètes sont des prophètes, donc des êtres exceptionnels, qui doivent diffuser la lumière à laquelle ils ont accès.     Pour clore cette étude, on peut dire que la vie et la poésie sont des éléments complémentaires, car la poésie émane de l’expérience et la réalité. En fait, la poésie subsiste grâce à la vie. Or, elle réalise des modifications importantes à la vie : la langue, la pensée et les expériences sont transformés avec l’écriture poétique. Mais, il ne faut pas oublier, que les poètes ont des buts à accomplir, qui généralement consistent à embellir la vie, ou illuminer l’humanité. Pourtant, on pourrait se demander si la poésie est le seul moyen artistique qui possède ces caractéristiques. L’art est composé de plusieurs domaines, de plusieurs genres, donc : pourquoi se limiter à dire que la poésie seulement est capable de transformer la vie ?          
poesie

« D'autre part, le feu subsiste à cause de sa source : le bois.

C'est pourquoi on doit maîtriser la quantité de bois nécessaire pour nourrir ce feu.

De même, la poésie et la vie doivent être aussi maîtrisées quantitativement. C'est-à-dire, si on se laisse voyager dans un monde poétique, les éléments perdent leurs sens et donc la situation devient absurde, s'éloigne de la réalité et le poème est seulement une somme de mots et figures de styles.

Donc, le lecteur ne pourra pas comprendre le message que le poète veut transmettre.

« Le pain », du recueil Le Parti-pris des choses, écrit par Ponge est un exemple.

Il transforme un objet quotidien et banal comme le pain en un paysage majestueux.

Et, finalement, la maxime de ce poème rappelle au lecteur que le pain est un objet simple et sans importance poétique.

Le poète nous emmène donc dans le monde réel pour que le message qu'il veut transmettre soit compris, et pour éviter que le lecteur croit seulement qu'il s'agit de la description d'un paysage.

C'est donc l'utilisation de cette formulation finale qui montre la maîtrise du poète envers son texte pour qu'il ne devienne pas illogique. Finalement, on peut dire, que l'état du feu est lié à l'état du bois que l'émane, et qu'une bonne pièce de bois brulera de meilleure manière qu'une mauvaise.

On reconnaît alors à partir du feu émané l'état de sa source. Dans ce cas, la poésie aussi donne des caractéristiques de la vie.

C'est-à-dire qu'à partir du poème on peut reconnaitre la réalité de laquelle il provient.

Par exemple, dans le cas où le poète prétend transformer une situation désagréable en agréable.

Il pourra l'embellir tout ce qu'il veut, cependant le lecteur saura que dans la réalité la situation n'est pas ainsi.

Avec « Une charogne», du recueil Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire nous présente une belle description d'un corps abject.

Il utilise des analogies pour le comparer à un bel objet mais le lecteur reprend dans sa tête le vrai aspect de ce corps, et sait bien que la source du poème n'est pas un sujet pas poétique.  Donc, vu que l'écriture poétique est une émanation de la vie, elle possède aussi une autre caractéristique fondamentale envers celle-ci: elle la transforme.   On peut ensuite constater que le feu transforme le bois en énergie.

De même, la poésie transforme un aspect de la vie : la langue.

Ce genre littéraire associe les mots grâce à des figures de styles et en jouant avec leurs sens, pouvant ainsi créer  de nouvelles connotations.

En plus, il peut se servir de l'orthographe des mots et établir des relations.

Toute la langue est transformée donc par la poésie.

Dans « Le cageot » de Ponge extrait du. »

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