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La poésie permet'elle l'exploration infinie du langage ?

Publié le 14/04/2013

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langage
Dissertation Introduction La poésie, avant d'être un genre, est un moyen de dire le monde. Cet art communique l'intime du poète par le biais de mots choisis de façon non-aléatoire. Le poète privilégie donc le langage qui, au delà de sa fonction de communication exprime des émotions et des sentiments. Paul Valéry disait « La poésie est un langage dans le langage «. Il ne s'agit pas seulement d'assembler des vers entres eux. Les poètes sont sensibles et veulent harmoniser leur inspiration dans un but de l'esthétique. La poésie, par sa beauté, cherche donc à devenir une langue à part entière. Pour cela, elle exploite toutes les possibilités du langage. Nous nous demanderons alors si la poésie, art de la liberté du langage, permet l'exploration infinie du langage ? Après avoir montré que la poésie métrise bien l'art de l'exploration du langage, nous montrerons comment le renouvellement perpétuel de ce genre peut effacer toutes limites. Partie 1 Le langage est d'abord compris comme un outil. Mais c'est avant tout un moyen de dire le monde et de liberté d'expression. Ce moyen de communication va s'élargir et être exploré de façon plus marquée dès le XVI siècle avec l'Edit Villers-Côtterets qui impose le français à la place du latin. On va alors inventer des mots et reforger la langue à partir du latin. Tout comme un peintre, les poètes vont avoir une palette de mots à leur disposition et vont pouvoir jouer sur la nuance des émotions exprimées. En effet, le vocabulaire français issu du latin va avoir plusieurs origines : une même racine latine va donner plusieurs mots français de sens proche ou éloigné tout comme le mélange de couleurs. Le français voit alors un nouvel éclat mais c'est aussi grâce aux membres de la « pléiade « que l'exploration du langage français est enrichi. Ce groupe, formé de poètes comme Du Bellay ou Ronsard, va soutenir l'évolution du français et privilégier le renouvellement de la production poétique avec l'invention des mots. Les poètes vont promouvoir la « réinvention « et la « traduction « des textes et poèmes anciens. Ainsi on va avoir une réécriture de poèmes déjà existants mais avec un langage « différent «. Ce caractère permet donc une nouvelle exploration du langage. De plus, le poète va faire passer de nombreuses émotions à travers la parole poétique, qui échappe à tout autre langage, en variant les figures de styles allant de l'allégorie à l'image. On peut donc dire que c'est l'invention de nouveaux mots et néologismes qui permet la redécouverte du style poétique. Au-delà de l'invention des mots, ce qui va permettre par la suite une exploration plus large du langage, plus infinie est la création de nouvelles formes poétiques. Les poètes vont désormais jouer non seulement avec les mots mais aussi avec l'effet visuel de leur poème. Ainsi, ils vont en quelque sorte personnifier leurs oeuvres littéraires et donner plus d'effet et d'importance au langage. Parfois, des contraintes poussent les poètes à aborder de nouvelles formes d'écriture et découvrir encore d'autres fonctions de communication de la poésie. Ainsi, pour simuler des situations par exemple, le poète va fournir plusieurs lectures possibles de son poème, faisant apparaitre plusieurs sens souvent nettement différent. C'est ce que l'on retrouve dans le poème « Grisaille « inspiré par la situation de personnes malvoyantes. Il existe deux lectures possibles de ce poème, horizontales et verticales et fait ainsi apparaître deux sens contradictoires. L'exploration du langage joue ici sur la connotation du poème. Ce jeu de lecture va donc permettre plusieurs explorations d'un même poème. Cette idée plait beaucoup au poète qui de plus en plus vont mélanger l'art du jeu des vers et du sens des mots. C'est ce que montre par exemple l'OuLiPo. Tout comme « La Pléiade «, l'OuLiPo est un groupe d'écrivains fondé bien plus tard. Il utilise des contraintes littéraires du passé et en invente de nouvelles. Cette forme de renouvellement fut basée sur le travail d'écriture de Raymond Queneau, un des membres de cette fondation. En travaillant sur l'outil du langage, il réussit à rendre lisible une infinité de texte. En effet, son ouvrage de sonnets « cent mille milliards de poèmes « fut une véritables innovation : composé de 10 sonnets seulement, constitué chacun de 14 vers interchangeables, pouvant se combiner entre eux, il réussit à créer 100 milliard de poèmes. L'exploration du langage se fait donc ici par l'exploration des sens et des jeux de mots. La poésie qu'on croyait alors éteinte se fait voir comme une fleur qui ne cesse de s'épanouir. En effet après l'invention des mots et le jeu de sens, ce genre littéraire exprime encore et toujours une forme de renouvellement jusqu'à désormais travaillé sur l'implicite du sens poétique et revenir à sa définition originelle de chant. De nombreux poètes, notamment de nos jours, enlevent tous sens à leur oeuvres littéraires et privilégient la sonorité des vers. En effet, parfois certains poèmes n'ont plus aucun sens mais de part leur musicalité et leur rythme, demeure dans la définition de poésie. C'est ce que présente Edward Lear, poète britannique avec l'un de ces recueils « A Book of Nonsense « Il fait rebondi ses mots, et jouent avec leur phonétique. Tout comme peut le faire Jean Tardieu avec son utilisation de l'implicite du sens et son jeu de réflexion du langage. Un de ses poèmes est le suivant : I.Étant donné un mur, que se passe-t-il derrière ? II. Quel est le plus long chemin d'un point à un autre ? III. Étant donné deux points, A et B, situés à égale distance l'un de l'autre, comment faire pour déplacer B, sans que A s'en aperçoive ? IV. Quand vous parlez de l'Infini, jusqu'à combien de kilomètres pouvez-vous aller sans vous fatiguer ? V. Prolongez une ligne droite jusqu'à l'infini: qu'est-ce que vous trouverez au bout ? Ce poete fait parti des « relanceurs « de la poésie qui contribue à un langage plus recherché et subtile. La poésie permet alors de voir plus loin, au-delà avec l'idée de non-sens. Ce sont donc des poètes qui jouent avec la sonorité du langage qui émerge du renouvellement de la poésie et de son exploration. De plus, le langage peut etre verbalisé et le poeme retrouve sa fonction de chant. Il est fait pour etre clamer et mis en voix. C'est ce que nous propose Ma Desheng, un poète d'origine chinoise. Son style est musical et visuel, peu à peu des images se condense devant nous grâce aux notes poétiques. C'est ce qu'on observe dans l'un de ces poemes extrait de « Rêves blancs Âmes noires « : Comment ca va / Dépêche tpo / Ne bouge pas / Délicieux / Comme il fait beau / Ses yeux sont vachements beaux / Il pleut / Ca pique / Ne te retourne pas / Ah / Hi / Dring / Tac / Ouh / Sshh... Ici, c'est le rythme qui donne naissance au langage.D'autres poètes privilégient plus les sons et favorise l'idée originelle de la poésie, l'idée de chant. C'est ainsi que les grands rhétoriqueurs donnent au travail du vers, des sons et des mots une attention particulière. « Ils se livrent à une incessante ré-auscultation d'un matériel langagier hérité. « Tout comme la Pléiade, ils transforment les formes poétiques héritées de la tradition médiévale. Mais à l'inverse, ils substituent tout sens au poème en accumulant les jeux de langue. Pour cela, ils « jongle « sur la sonorité des syllabes, sur la nature du langage engageant un mélange de sons. C'est grâce à cette accumulation que l'on peut parler de sens éclaté. Ils permettent donc une nouvelle forme de renouvellement en célébrant l'art premier de la définition de poésie qui était presque oublié. Des poetes, plus ressent, comme Jean-Michel Espitallier vont également se saisir du son de la poésie pour en faire un mode d'expression de la création moderne de la poésie. Conclusion : Depuis le XVI, la poésie de cesse de se renouveler avec d'abord les membres de la « Pléiade « ; De nouvelles formes s'invente et mette en valeur le langage. La poésie, art de dire les belles choses gagnent de plus en plus de liberté d'expression et voit son apogée. Presque éteinte par moment, elle fini toujours par être « stimulée « par de nouveaux poètes qui cherchent à aller plus loin dans les jeux de vers. Ainsi, le langage poétique est exploré de multiples façons. La poésie retrouve sa définition d'art verbal et permet de nouveau une palette de langage et un de nouvelles possibilités « plurielles « de lecture. La poésie jusqu'alors vu comme « sonore aux écritures pauvres «, redonne des couleurs à langue française. Certains disent que « Les rhétoriqueurs ont tenté de faire du langage même, et de lui seul, le spectacle, la scène et l'acteur «. Et ce n'est certainement pas les seuls à permettre le développement de la posésie et son exploration du langage. D'apres Jérome Mauche, Musée Zadkine, « Jean-Michel Espitallier est l'un des poètes contemporains qui a le plus modifié l'image attendue de la poésie. Il est représentatif d'une génération qui, proche en cela de l'art contemporain, opte pour des pratiques poétiques variées, construites, accumulatives et drôles «. On peut donc dire que la poésie, même aujourd'hui, peut permettre une exploration infinie du langage car elle ne cesse d'évoluer et de faire preuve de nouveauté et d'originalité.
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« venue applaudir les exploits des concurrents, elle félicite le gagnant, le duc de Lauzun , un de ses proches -qui a pour­ tant cravaché sa monture jus­ qu 'à l'en faire mourir! L'inci­ dent n'empêche nullement Artois de persévérer.

En octo­ bre 1776, à Fontainebleau, il récidive, devant quelques lords Anglais, curieux de voir les Français pratiquer leur «hobby ».

Au côté de la reine, dans le pavillon de bois qui abrite les invités de marque , Charles-Philippe s'époumone pour encourager chevaux et cavaliers, puis se remet de ses émotions, entre deux courses, en faisant un sort à une somptueuse collation et en devisant joyeusement avec ses amis .

Si le comte d'Artois aime tant les courses , ce n' est pas seule­ ment parce qu 'il se pique d 'anglomanie, c'est aussi là l 'occasion d'assouvir sa folle passion pour le jeu et les paris.

Comme tous les princes de son temps, il aime à prati­ quer les exercices de plein air et la chasse , court les spec­ tacles et les femmes , qu 'elles soient actrices , cousettes ou dames du monde .

Mais le jeu est une de ses occupations favorites, à laquelle il s' adonne sans modération aucune .

Louis XVI a interdit les jeux d'argent dans le royaume, à l ' exception de Versailles .

Charles-Philippe s 'en est fait une raison : il joue donc au château .

Chaque soir , après le fastueux souper donné dans son appartement du premier étage - et avant qu 'il ne s'en­ vole vers Paris et d'autres plaisirs nocturnes! -, il y a donc jeu chez le comte d'Artois , qui reç oit en habit orné de perles et de diamants et risque des fortunes sur le tapis vert .

Une conquête et un duel Le turbulent comte d'Artois ne perd jamais une occasion de s'amuser .

Chaque jour , ou presque, lui offre une nouvel­ le occasion de s'illustrer .

En bien ou en mal , mais toujours de façon spectaculaire! En 1778, pendant le carnaval , il se rend au bal masqué de !'Opéra avec à son bras sa conquête de l'hiver , madame de Canilhac.

Celle-ci vient d'être congédiée pour s'être montrée trop entreprenante auprès de l'époux de sa maî­ tresse, la duchesse de Bour­ bon , sœur du duc d'Orléans, dont elle était la dame de compagnie .

Entre deux danses , Artois et sa belle croisent la duchesse, qui , malgré son masque, reconnaît son cousin à son impertinence et, furieuse, le traite de pal isson ! Le lende­ main, les esprits s'échauffent.

Pour venger l'honneur de sa femme, le duc de Bourbon se sent tenu de provoquer le comte d'Artois en duel, une pratique interdite , mais qui a ARTOIS JOUE, LE ROI PAYE ...

Le comte Charles-Philippe d'Artois se livre à sa passion du jeu avec la plus grande insouciance.

Parfois, il gagne : au cours de la nuit mémorable du I" novembre 1776, il empoche la bagatelle de cinq cent quarante louis.

Parfois, il perd : ainsi trois mille louis en un rien de temps, devant le roi, dégoûté, qui n'a misé qu 'un petit écu.

Louis XVI paie toujours scrupuleusement les dettes de jeu de son incorrigible cadet, qu'il gourmande, mais ne peut empêcher de récidiver.

« Le roi n'a pas à régler ses dépenses sur ses recettes, mais ses recettes sur ses dépenses », affirme Artois avec une légèreté empreinte de morgue.

C'est que Charles-Philippe sait jouer de son charme pour se faire pardonner.

Personne ne peut lui en vouloir bien longtemps.

li n'a pas son pareil pour trouver la parade et retomber sur ses pieds : par exemple, en exécutant, avec brio , un numéro surprise de funambule assorti de sauts périlleux! toujours la faveur des grands.

Le 16 mars , de bon matin, les deux cousins se retrouvent au bois de Boulogne .

lis s'affron­ tent à l' épée avec une belle détermination , jusqu 'à ce qu 'Artois blesse légèrement son adversaire au bras : un « premier sang » qui leur per­ met de se réconcilier sans plus de façons.

Après quoi, les duellistes doivent faire péni­ tence pour avoir enfreint la loi.

La peine infligée par Louis XVI est légère : quelques jours d'exil au château familial, à Chantilly pour Bourbon, à Choisy pour Artois.

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