La science consiste-t-elle à expliquer du visible compliqué par de l'invisible simple ?
Publié le 18/01/2004
Extrait du document
Ici semblent opposées une complexité du visible et une simplicité de l’invisible : cela est-il valide ? La nature physique apparaît d’une manière assez évidente comme complexe et variée. L’idée d’une simplicité de l’invisible et, partant, de la science, pose, elle, plus de problèmes : cette vue sur l’invisible est forgée par l’esprit humain : doit-on considérer qu’en la forgeant il épouse réellement le fonctionnement de la réalité physique, ou qu’il la simplifie pour le saisir plus aisément ? La simplicité dont parle le sujet est-elle réellement dans les choses physiques, ou est-elle une construction de l’esprit humain ? Cela ouvre sur la question du rôle de la science : est-elle un outil d’explication globale du monde, ou doit-elle simplement rendre le monde plus compréhensible et plus saisissable pour l’homme, quitte à la simplifier pour y parvenir ? Le souci premier de la science doit-il être l’exhaustivité ou l’efficacité quant à l’explication du monde ? La réponse que l’on donnera à la question posée dépendra de la branche que l’on choisira dans cette alternative. Il faudra de toutes façons examiner les deux branches et éprouver leurs limites.
Liens utiles
- VISIBLE ET L’INVISIBLE (LE), 1964. Maurice Merleau-Ponty
- VISIBLE ET L’INVISIBLE (Le) (résumé) Maurice Merleau-Ponty
- Odilon Redon, ou le visible au service de l'invisible
- Commentez et discutez le texte suivant : « Notre époque technique n'a fait qu'augmenter le besoin d'une culture générale solide... De plus en plus, les grands industriels et même les purs scientifiques, tendent à recruter des collaborateurs cultivés de préférence à des collaborateurs avertis : les se-conds, bien souvent, ne progressent guère au-delà de leur succès initial, alors que les premiers sont sus-ceptibles d'apprendre. » « La culture générale n'est nullement cette culture vaine
- Le visible et l'invisible, © Gallimard, 1964, pp. 196-197. Merleau-Ponty. Commentaire