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LA VIE ET L'OEUVRE DE SCHOPENHAUER Né le 22 février 1788 à Dantzig.

Publié le 23/10/2012

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schopenhauer
LA VIE ET L'OEUVRE DE SCHOPENHAUER Né le 22 février 1788 à Dantzig. Son père, négociant d'origine hollandaise, a 38 ans, sa mère 19. 1797-1799. — Séjour de deux ans au Havre, en pension. Son père veut l'éduquer par les voyages, à la Montaigne, pour en faire un citoyen du monde et un commerçant comme lui. 1799-1803. — Préparation à la carrière commerciale à Hambourg. 1803. — Grand voyage avec ses parents : Hollande, Angleterre (il passe 6 mois à Londres et parle l'anglais aussi couramment que le français), Paris. 1804. — Visite le Midi de la France, la Suisse, la Bavière, l'Autriche. 20 avril 1805. — Mort de son père (suicide ?). 1806. — Sa mère s'en va parader à la cour de Weimar et écrire des romans à succès. Arthur reste seul à Hambourg dans l'obligation de continuer ses études commerciales qui lui répugnent autant que la vie frivole de sa mère. 28 avril 1807. — Sa mère lui permet de choisir entre une vie aisée et considérée de commerçant, et un « effort surhumain « pour commencer ses études classiques à 19 ans et aboutir à une existence difficile et obscure. Il choisit et entre au Gymnase de Gotha. Octobre 1809. — Après s'être nourri deux ans des poètes grecs et latins, il entre à l'Université de Goettingue. Le philosophe Schulze lui découvre Platon et Kant, Aristote et Spinoza. Il continue la lecture des poètes français et anglais, apprend la musique, joue de la flûte et de la guitare. Inscrit à la Faculté de Médecine, il se familiarise avec les sciences de la nature, surtout avec la biologie. L'orientaliste Maier lui découvre les livres sacrés de l'Inde... Les voyages, les sciences, les arts, la philosophie antidogmatique, voilà toute sa formation et ce qui le fera toujours réagir contre les professeurs asservis et les philodoxes de l'idéalisme absolu. 1813-1814. — Il obtient, à 25 ans, le grade de docteur à l'Univerrsité d'Iéna avec sa thèse sur la Quadruple racine du principe de raison suffisante qui est sa révision du kantisme et l'amorce de sa propre philosophie, tout comme son traité De la vision et des couleurs, qu'il écrit en 1814 à l'instigation de Goethe et qui constitue un véritable essai sur la perception. 1814-1818. — Etabli à Dresde, il travaille à son Monde comme volonté et comme représentation. Il a trente ans lorsque paraît ce livre qui ne se vendra pas et ira aux vieux papiers. 23 septembre 1818. — Départ pour Venise où il ne voit pas Byron bien qu'il ait une lettre de recommandation de Goethe. Il visite Florence, Rome, Naples. 182o. — Fait un cours à l'Université de Berlin où enseigne Hegel, mais n'a aucun succès et doit renoncer après un semestre. 1822. — Nouveau voyage en Italie. 1825-1831. — A Berlin il mène une vie très retirée, occupé à traduire Balthasar Gracian, le moraliste espagnol, à lire dans le texte les philosophes et les savants de toutes nationalités dont les idées répondent aux siennes (particulièrement Hume, Cabanis et les moralistes français) et à développer son système. Septembre,1831. — Il fuit le choléra et s'installe à Francfort où il restera jusqu'à sa mort en 186o, à 72 ans. Pendant 3o ans, en plein isolement, il continue ses lectures pour accumuler, à la manière de Montaigne, des documents propres à servir de preuve à sa « pensée unique « : celle du Monde comme volonté... et, chose admirable, ce sont ses Parerga et Paralipomena (c'est-à-dire ses écrits autour de son oeuvre) qui, tout à la fin de son existence, attireront sur lui l'attention de quelques-uns et surtout d'un journaliste anglais qui écrit sur lui, en 1853, un article intitulé « Iconoclasm in German Philosophy «. En 1836 était paru un premier supplément à son Monde : De la volonté dans la nature, dont le sous-titre indique le contenu « Exposé des confirmations que la philosophie de l'auteur, depuis son apparition, a reçues des sciences empiriques «, et, en 1841, son mémoire Sur les deux problèmes fondamentaux de l'éthique : sur la liberté de la volonté humaine, sur le fondement de la morale. Sa Correspondance (détruite en partie par sa mère) est importante pour la connaissance de cet homme qui a toujours pensé son existence et vécu sa pensée. Nietzsche, qui lui doit tant, écrira : « Je ne connais aucun écrivain allemand à qui Schopenhauer puisse être comparé pour le style, si ce n'est peut-être Goethe. « Selon Nietzsche, trois hommes ont été les éducateurs de la société contemporaine : Rousseau, Goethe et Schopenhauer. L'Asie a commémoré en 1956 la naissance de Bouddha. On commémora en 196o le centenaire de la mort de Schopenhauer. PREMIÈRE PARTIE LE MONDE COMME REPRÉ SENTATION LES AVERTISSEMENTS AUX LECTEURS Si l'on veut lire ce livre de la manière qui en rend l'intelligence aussi aisée que possible, on devra suivre les indications ci-après. Ce qui est proposé ici au lecteur, c'est une pensée unique. Néanmoins, quels qu'aient été mes efforts, il m'était impossible de la lui rendre accessible par un chemin plus court que ce gros ouvrage. — Cette pensée est, selon moi, celle que depuis si longtemps on recherche, et dont la recherche s'appelle la philosophie, celle que l'on considère, parmi ceux qui savent l'histoire, comme aussi introuvable que la pierre philosophale, comme si Pline n'avait pas dit fort sagement : « Combien il est de choses qu'on juge impossibles, jusqu'au jour où elles se trouvent faites. « (Hist. nat., VII, Cela étant, il n'y a évidemment qu'un conseil à donner à qui voudra pénétrer dans la pensée ici proposée : c'est de lire le livre deux fois, la première avec beaucoup de patience, une patience qu'on trouvera si l'on veut bien croire bonnement que le commencement suppose la fin, SCHOPENHAUER

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