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L'alcool

Publié le 01/04/2011

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L'alcool

 

  1. L'alcool qu'est-ce que c'est ?

L'alcool éthylique ou éthanol est le liquide obtenu par la fermentation de végétaux riches en sucre (fruits, légumes, céréales). Les boissons fermentées comme le cidre, le vin et la bière ont une concentration maximum de 18% d'alcool pur. Pour obtenir une concentration supérieure à 18%, il faut distiller l'alcool. Les boissons distillées comme les eaux-de-vie et les spiritueux (whisky, vodka, rhum, gin, etc.) atteignent un taux de 45 à 50% d'alcool pur.

  1. États des lieux sur la consommation d'alcool

 

Le taux d'alcoolémie est la concentration d'alcool dans le sang. Il s'exprime en ‰ (grammes pour mille) et se calcule en faisant le rapport entre la quantité d'alcool absorbé en grammes et le poids corporel en kilos multiplié par 0,7 pour les hommes et par 0,6 pour les femmes. Les hommes et les femmes ne sont en effet pas égaux devant l'alcool. Le corps de la femme contenant plus de tissus adipeux et moins d'eau que celui de l'homme, l'alcool se dilue dans un plus petit volume et provoque une alcoolémie plus élevée. Ainsi, à poids égal et consommation égale, une femme sera plus rapidement ivre qu'un homme. En matière de sécurité routière, en Suisse, le taux d'alcoolémie des conducteurs ne doit pas dépasser 0,5 gramme pour mille.

La consommation d'alcool en France est en baisse depuis plus de 30 ans (30 % depuis 1970). Malgré cette diminution, la France reste parmi les plus gros consommateurs dans le monde avec en moyenne 15,6 litres d'alcool pur par an et par habitant, soit environ 173 bouteilles de vin ou 1 180 canettes de bière.

 

  1. Quand l'alcool devient-il un problème ?

La plupart du temps, l'abus d'alcool est associé à l'ivresse ou l'alcoolo dépendance. Mais cette attitude caricaturale permet de stigmatiser certains comportements tout en se donnant des excuses pour justifier sa propre consommation. Pourtant, l'alcool devient problématique avant l'ivresse

  1.  

      Des repères contre une alcoolisation au quotidien

      Déjeuners de travail, pots entre amis, dîners en famille… Bien souvent l'alcoolisation se fait au quotidien et le buveur pense être \"dans la norme\". Il est ainsi important de rappeler les seuils d'une consommation modérée :

  2. Chez l'homme : 3 verres d'alcool par jour maximum(soit 36 g d'alcool pur) ;

    Chez la femme : 2 verres d'alcool par jour maximum (soit 24 g d'alcool pur) ;

    Femmes enceintes et enfants : consommation zéro.

  1. Les fausses idées & les idées vraies

L'alcool ouvre l'appétit : En fait, il ouvre seulement le pylore, (une sorte de \"porte\" située à la sortie de l'estomac) ce qui provoque une sensation de faim. Pire : consommé immodérément, il devient coupe-faim.

  L'alcool étanche la soif : En fait, il chasse l'eau de l'organisme et provoque une déshydratation. La soif revient, plus forte encore. L'alcool bloque la sécrétion de l'hormone neuro-hydrophysaire, ainsi le mécanisme régulateur de la sécrétion urinaire est interrompu. Dans la cellule, la molécule alcool entre en compétition avec la molécule d'eau et la chasse, créant la déshydratation. 

On est plus vite saoul le ventre creux : Vrai. Les aliments ralentissent le passage de l'alcool dans le sang. Par ailleurs, si l'alcool est ingéré pendant les repas, son effet toxique sur la muqueuse de l'estomac est réduit grâce à l'effet protecteur des aliments.

Boire de l'eau, beaucoup d'eau : Vrai. L'eau bue régulièrement, avant, pendant et après une cuite aide à éliminer les produits toxiques formés à partir des molécules d'alcool, à la fois par la sueur et par voie urinaire.

Avaler un jus de fruit ou du miel : Vrai. Le sucre alimentaire, et surtout le miel, contiennent des molécules de fructose qui stimulent l'action de l'enzyme responsable de la dégradation des produits de l'alcool

L'alcool est bon pour le cœur : Vrai et faux à la fois. L'absorption d'alcool augmente le rythme cardiaque et dilate les vaisseaux. Dans le cas où ceux-ci sont encombrés, la circulation sanguine se fait lentement. Dès que le passage s'élargit, le trafic se fait plus aisément. Mais pour ceux qui sont sensibles à une accélération du rythme cardiaque, c'est plutôt nocif. Dans le cas d'une consommation excessive, l'alcool est bien sur très mauvais pour le cœur. 

 

 

  1. Les effets et les dangers de l'alcool

    5.1 L'alcool et la dépendance

     

Définition du mot Alcoolisme : Dépendance à l’alcool

Ce mot désigne les manifestations pathologiques d’une consommation d’alcool régulièrement excessive. Ses causes sont multiples - on a même parlé de prédisposition génétique - mais souvent liées à une difficulté d'être, une crise existentielle, l’angoisse. Conséquences médicales fréquentes : hépatites, altération du système nerveux, problèmes cardiaques, diminution des défenses immunitaires. Les alcooliques voient également leur vie sociale se dégrader. Le sevrage réussit difficilement sans aide.

     

    5.2 L'alcool dans l'organisme

L'alcool absorbé passe rapidement dans le sang et circule dans tout le corps. Il atteint tous les organes et notamment le cerveau, irrigué par de nombreux vaisseaux sanguins. Son absorption est accélérée si l'on boit l'estomac vide et s'il s'agit de boissons gazeuses et sucrées. Son absorption est ralentie si l'on boit en mangeant, en particulier des aliments gras ou épicés. Son élimination se fait essentiellement par le foie grâce à des enzymes spécialisées et il faut compter un peu plus d'une heure pour que le corps élimine un verre standard d'alcool.

     

    5.3 Les effets à court & à long terme

L'abus ponctuel est associé aux intoxications, aux agressions, aux accidents et à la prise de risque (relations sexuelles non protégées ou non désirées). Cela touche particulièrement les jeunes de - 25 ans. L'abus chronique d'alcool, quant à lui, augmente la probabilité de développer certaines maladies comme le cancer (bouche, gorge, œsophage, foie), la cirrhose du foie, la pancréatite, les maladies cardio-vasculaires, les maladies du système nerveux (névrites, troubles de la mémoire) et des troubles psychiques (anxiété, irritabilité, insomnie, dépression). Ainsi, à plus ou moins long terme, une consommation chronique et abusive d'alcool endommage tous les organes du corps et peut mener à la dépendance.

L'ivresse alcoolique La manière dont une personne réagit à l'alcool dépend de son âge, de son sexe, de sa corpulence. Mais d'une manière générale, les principales phases de l'ivresse sont: - Euphorie et désinhibition: l'alcool agit comme un dépresseur (contraire de stimulant) sur le cerveau et provoque une sensation de détente et une levée des inhibitions. Ces effets sont souvent ressentis comme positifs. A ce stade, la vision, les réflexes et la capacité de jugement sont déjà amoindris. - Ivresse: si l'on continue à boire, apparaissent des vertiges, une perte de contrôle des mouvements, et une confusion de la pensée. Apparaissent également des signes d'intoxication comme les vomissements et les diarrhées, la baisse de la température corporelle, la somnolence. - Intoxication aiguë ou coma éthylique : à ce stade, on observe une perte de connaissance et une absence de réaction aux stimulations. La respiration est irrégulière, la peau est froide et moite, les pupilles sont dilatées. Les vomissements et les pertes d'urine ont lieu sans que la personne se réveille. La mort peut survenir par arrêt respiratoire.

 

  1. L'alcool & la loi

Tout conducteur ou accompagnateur d’élève conducteur en état d’ébriété compromet gravement la sécurité de ses passagers et des autres usagers de la route.    En conséquence, il est interdit de conduire avec un taux d’alcool égal ou supérieur à 0,5 gramme par litre de sang, soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré.

Les forces de police et de gendarmerie pratiquent des dépistages du taux d’alcoolémie des automobilistes et des accompagnateurs d’élèves conducteurs :

-  en cas d’accident de la circulation ayant occasionné un dommage corporel, même si l’automobiliste n’en est pas responsable -  en cas d’infraction au code de la route (même en dehors d’un état d’ivresse manifeste). 

En droit pénal français, l'ivresse publique et manifeste (IPM) est une infraction prévue par le code de la santé publique réprimant l'état d'ébriété sur la voie publique. Cette infraction ne sanctionne pas un niveau d'alcool, mais un état alcoolique qui représente un risque pour d'autres personnes ou pour la personne ivre elle-même, et qui crée un trouble à l'ordre public. Cette disposition est crée par la loi du 23 janvier 1873, codifiée ensuite à l'article L. 76 du Code des débits de boissons, recodifié ensuite dans le Code de la santé publique.

 

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