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L'Aspect Philosophique Et Visionaire Dans La Poésie Romantique

Publié le 26/09/2010

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L’aspect philosophique est un des thèmes central de la poésie romantique. Le questionnement du poète sur l’environnement qui l’entoure, la nature, la beauté ou encore la douleur constitue un fil directeur important dans son discours. Alphonse de Lamartine dans son poème Les étoiles, contemple une nuit étoilée qui conduit le poète vers des questionnements sans réponses. La contemplation de « tous ces mondes flottants [qui] gravitent en silence « amène le poète à se poser des questions d’ordre métaphysique : « où allons-nous tous ? Quel est le port céleste où son souffle nous guide ? « La destinée de l’humanité inquiète Lamartine d’autant plus que ce n’est pas les hommes qui ont le gouvernail dans leurs mains. Un mauvais itinéraire pourrait conduire le «navire« vers un « naufrage « alors qu’une bonne navigation amènerait l’embarcation « sur un brillant rivage «. Victor Hugo dans son poème, extase, contemple également la nuit. Il se laisse emporter par les « mille harmonies « des astres. La contemplation de la nature prend dans l'âme romantique une dimension métaphysique qui la confronte à l'infini. « Mes yeux plongeait plus loin que le monde réel. « Ce tableau magique permet au poète de se laisser emporter dans un autre monde, parallèle au réel. Cette beauté amène Victor Hugo à se laisser aspirer par les « légions infinies « des « étoiles d’or « et de s’évader de son corps pour questionner les étoiles ainsi que les éléments métaphysique qui gravitent autour de lui.

Un autre intermédiaire à la méditation s’agit de la nature. La tranquillité et la beauté de la nature offre au poète un lieu paisible à l’écart de toute société humaine. Alfred de Vigny dans La Maison du Berger, présente un discours proche du stoïcisme, philosophie conduisant à vivre en harmonie avec la nature. Le poète pousse Eva, image de la femme éternelle à « par[tir] courageusement, [à] laisse[r] toutes les villes « afin qu’elle « cherche à sa beauté de profondes retraites « à travers un voyage d’aventure.  La ville, « noire de charbon «, bruyante et indiscrète ne permet pas à la beauté de la femme de s’épanouir alors que la nature « attend dans un silence austère «.  Le poète, perché sur une quelconque colline, « voi[t] ceux qui sont passé et ceux qui passeront «. Il observe « tous les tableaux humains « que sa source d’inspiration lui apporte. Il se place entre le peuple et la nature. 

Le spectacle de la nature ramène également l’homme à lui-même. Alphonse de Lamartine dans son poème, L’automne, place en parallèle le spectacle de la nature lors de l’automne à la fin de la vie d’un poète : « dans ces jours d’automne où la nature expire, (…) C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire / Des lèvres que la mort va fermer pour jamais«. D’un côté, l’automne est marqué par ses « feuillages jaunissants « et est décrit comme étant « le deuil de la nature « et d’autre part, malgré cette ambiance morbide, « L’air est si parfumé ! La lumière est si pure ! (…) Le soleil est si beau ! «. Le poète trouve donc dans le deuil de la nature des notes positives qui rendent ce spectacle « plai[sant] à [ses] regards « tout comme dans la mort « [l’]âme (…) S’exhale comme un son triste et mélodieux. « Dans la vision philosophique romantique, la douleur et la mort ont donc des influences esthétiques sur les êtres vivants tel que l’homme ou encore la nature.

 

Pour conclure, ce mouvement romantique est le lieu d'une extrême condensation de la pensée et du langage, pour permettre à la poésie française un renouvellement spirituel. Que ce soit Victor Hugo, Lamartine ou enco re Alfred de Vigny, tous abandonne leur lestage afin de laisser leur esprit virevolter au dessus de forêts d’automne ou encore au milieu des astres spatiaux pour contempler la destinée de l’humanité et essayer d’en améliorer l’issue. Les poètes transmettent par la suite leurs idéaux à travers leur poésie au peuple en s’arrogeant un rôle messianique. Ils tentent également de trouver des réponses qui relèvent du visionnaire, de l’au-delà. La plupart des poètes romantiques, dévient de la religion pure et dure et se laissent tenter par les ardeurs de Satan, lequel invoque un rôle d’insoumission à l’égard de l’autorité divine qui ne leur déplait pas.

 

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