L'aversion pour le despotisme
Publié le 22/02/2012
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« Ce constat d'une dégradation, d'un avilissement, d'un désordre trouve son sens véritable dans l'analyse générale que donnent les Lettres du despotisme oriental et du devenir monarchique. Jugée par son passé, la monarchie absolue de Louis XIV l'est aussi par son devenir possible : une société misérable et asservie comme peut l'être celle de l'empire des Osmalins, sujette aux soubresauts d'une histoire plus apparente que réelle (l'analyse des révolutions des États despo-tiques est un des thèmes essentiels des Lettres) et menacée de finitude comme il advint à Rome (Lettre GXXXVI). Ce qui condamne l'absolutisme, ce sont, tout autant qu'un humani-tarisme qu'il serait vain de nier, la crainte d'un nivellement social, d'une oppression généralisée, et la menace d'un anéantissement qu'il prépare et précipite. »
Jean-Marie Goulemot, « Questions sur la signification
politique des Lettres persanes », in Approches
des Lumières, éd. Klincksieck, 1974, p. 218-219.
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