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Hobbes: c'est l'appétit (désir, aversion, dédain) qui pour chacun me¬sure la valeur des objets.

Publié le 15/09/2014

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La constitution du corps d'un homme étant dans un change­ment perpétuel, il est impossible que toutes les mêmes choses lui causent toujours les mêmes appétits et les mêmes aver­sions : il est encore bien moins possible à tous les hommes de s'accorder dans le désir d'un seul et même objet, quel qu'il soit (ou peu s'en faut).

Mais l'objet, quel qu'il soit, de l'appétit ou du désir d'un homme, est ce que, pour sa part, celui-ci appelle bon ; et il appelle mauvais l'objet de sa haine et de son aversion, sans valeur et négligeable l'objet de son dédain. En effet, ces mots de bon, de mauvais et de digne de dédain s'entendent toujours par rapport à la personne qui les emploie ; car il n'existe rien qui soit tel, simplement et absolument ; ni aucune règle commune du bon et du mauvais qui puisse être empruntée à la nature des objets eux-mêmes ; cette règle vient de la personne de chacun, là où il n'existe pas de république, et, dans une république, de la personne qui représente celle-ci ; ou encore d'un arbitre ou d'un juge, que des hommes en désaccord s'entendent pour instituer, faisant de sa sentence la règle du bon et du mauvais.

HOBBES

On peut reconstituer la logique du texte en proposant comme pre­mière affirmation que c'est l'appétit seul, assimilé par Hobbes au dé­sir, qui règle la valeur des objets. L'appétit désigne la tendance fonda­mentale qui en chaque homme le fait tendre vers des objets ; on la dit fondamentale car elle correspond à la loi naturelle selon laquelle on tend à la conservation de soi-même. Ainsi un objet sera dit bon s'il ...

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« Présenter les idées du texte, en les expliquant, selon un ordre logique, c'est-à-dire démonstratif, sans obligatoirement suivre l'ordre du texte.

On peut reconstituer la logique du texte en proposant comme pre­ mière affirmation que c'est l'appétit seul, assimilé par Hobbes au dé­ sir, qui règle la valeur des objets.

L'appétit désigne la tendance fonda­ mentale qui en chaque homme le fait tendre vers des objets ; on la dit fondamentale car elle correspond à la loi naturelle selon laquelle on tend à la conservation de soi-même.

Ainsi un objet sera dit bon s'il "cause" notre appétit, mauvais s'il "cause" notre aversion, négligea­ ble s'il "cause" notre dédain ou indifférence.

Hobbes ajoute que cette affirmation est vraie quel que soit l'objet.

La remarque est d'impor­ tance car elle nous oblige à considérer une diversité de domaines où elle s'applique : celui des objets recherchés pour une satisfaction par­ ticulière sans incidence sur les autres, mais aussi celui des objets recherchés dans le cadre de la vie collective, ce qui est juste par exem­ ple.

Même dans ce cas, c'est l'appétit ou désir qui mesurera cette va­ leur.

L'argument qui étaye cette affirmation est qu'aucun objet n'est bon, mauvais ni négligeable "simplement et absolument".

On peut com­ prendre par "simplement" l'idée que l'objet en lui-même, c'est-à-dire indépendamment de l'homme qui le désire, est dénué de valeur.

C'est donc la relation à l'objet qui génère sa valeur, idée reprise par la phi­ losophie moderne, en particulier la phénoménologie pour qui c'est la conscience dans sa relation à l'objet qui lui donne signification.

S'il en est ainsi, l'objet n'a de valeur que relative, selon le désir de chacun ; aucun critère ne s'impose "absolument".

Une deuxième affirmation est que l'appétit est déterminé par "la constitution du corps" et que cette constitution est "dans un change­ ment perpétuel".

D'où l'auteur tire deux conséquences.

La première, que "toutes les mêmes choses" ne peuvent lui causer "toujours les mêmes appétits et les mêmes aversions".

En effet, si la constitution du corps commande nos désirs, ils varieront selon notre âge, selon les conditions du corps.

Prendre quelques courts exemples.

La deuxième conséquence : l'impossibilité encore plus grande que tous les hommes "s'accordent dans le désir d'un seul et même objet".

Cela s'entend puisque chacun a une constitution propre et connaît une évolution particulière.

On aboutit alors à cette conclusion : la valeur d'un objet, quel qu'il 16. »

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