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Le mot "latin" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 25/07/2010

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descartes

 

Règles pour la direction de l’esprit, Règle troisième.

 mais que je considère seulement quel sens ils ont en latin, afin que, toutes les fois que l’expression propre me manque, j’emploie la métaphore qui me paraît la plus convenable pour rendre ma pensée.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 Et si j’écris en français, qui est la langue de mon pays, plutôt qu’en latin, qui est celle de mes précepteurs, c’est à cause que j’espère que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu’aux livres anciens ;

 et pour ceux qui joignent le bon sens avec l’étude, lesquels seuls je souhaite pour mes juges, ils ne seront point, je m’assure, si partiaux pour le latin, qu’ils refusent d’entendre mes raisons parce que je les explique en langue vulgaire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

La version que vous avez pris la peine de faire de mes Principes est si nette et si accomplie, qu’elle me fait espérer qu’ils seront lus par plus de personnes en français qu’en latin, et qu’ils seront mieux entendus.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 184.

 D’où vient que l’envie est nommée livor en latin.

  Correspondance, année 1629, A R. P. MERSENNE, 8 octobre 1629.

 et j’y trouve cette différence, que vous dites qu’il a été vu à Tivoli, ce que l’autre ne dit pas, mais bien à Frescati, qu’il nomme Tusculum en latin.

 Je vous prie de me mander si vous savez assurément qu’il ait paru à Tivoli, et comment ce lieu-là se dit en latin ;

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).

 mais ils s’arrêtent aux syllabes de son nom, et pensent que c’est assez le connaître, si on sait que Dieu veut dire le même que ce qui s’appelle Deus en latin, et qui est adoré par les hommes.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Car, si vous persévérez dans votre mal, de peur d’être blâmé d’avoir autrefois contracté amitié avec un homme de votre humeur et de passer pour un imprudent dans le choix que je fais de mes amis, je serai contraint de vous abandonner, et de m’excuser publiquement, en faisant savoir à tout le monde de quelle façon, par une simple rencontre, et sans aucun choix, j’ai contracté habitude avec vous, pour m’être rencontré par hasard en garnison dans une ville frontière, où je ne pus trouver que vous seul qui entendit le latin.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

 il entend un peu de latin et d’anglais, le français et l’allemand ;

 Mais si vous ne lui avez pas encore envoyé votre livre latin, il n’est pas besoin que vous le fassiez, car je crois qu’il l’a déjà, aussi bien que le français, lequel il m’avait prêté cet hiver, et j’y ai trouvé plusieurs observations que j’estime.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Car je ne crois pas qu’il s’en trouve aucun en mes écrits, principalement quand j’ai parlé de la lumière qui est dans le corps transparents, à laquelle les philosophes attribuent le nom de lumen en latin, pour la distinguer de celle qui est dans les corps lumineux, laquelle ils nomment lucem.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

 c’est pourquoi je ne vous en puis dire autre chose, sinon que, lorsque je l’ai lu ci-devant en latin, j’y ai trouvé au commencement plusieurs choses que je jugeais fort bonnes, et où il témoigne savoir plus de métaphysique que le commun ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

 Et s’ils n’y font réponse que de bouche, je serais bien aise, si cela ne vous importune, que vous voulussiez prendre la peine de mettre en latin, en cinq ou six lignes, ce que vous aurez à m’écrire sur ce sujet, et même vous leur pourriez faire voir avant que de me l’envoyer, et y faire mention, en passant, que vous leur avez fait voir, ou donné copie de ce que je vous ai envoyé pour eux.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 Je crois que ce que je vous écris pour eux en latin est suffisant pour l’obliger de m’envoyer ses objections s’il en a envie, sans qu’il soit besoin que je lui en écrive plus particulièrement :

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

 De mettre erutis fundamentis, au lieu de suffossis, il n’y a pas si grand mal, à cause que l’un et l’autre est latin et signifie quasi le même ;

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

 Je crois que, dans l’impression, il me faudra nommer Cartesius, à cause que le nom français est trop rude en latin.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 6 février 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1642.).

 je la mettrai partie en français, partie en latin, selon que les termes se présenteront plus facilement à mon esprit, de peur que si j’écrivais seulement en latin vous ne voulussiez point changer mes paroles, et que mon style négligé ne fît méconnaître le vôtre.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

 J’ai beaucoup d’obligation à votre altesse, de ce qu’il lui a plu me mander son sentiment du livre de Monsieur le Chevalier d’Igby, lequel je ne serai point capable de lire, jusqu’à ce qu’on l’ait traduit en latin ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

 Excusez, si j’ai entrelardé cette lettre de latin ;

 

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