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Le mot "lien" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 30/08/2006

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descartes

 

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

 Cette opération n’emprunte pas un grand secours des liens dans lesquels la dialectique embarrasse la raison humaine, en pensant la conduire ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dixième.

 Nous remarquons en effet que la vérité échappe souvent à ces liens, et que ceux qui s’en servent y restent enveloppés.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

 A cette classe doivent être rapportées ces notions communes, qui sont comme des liens qui unissent entre elles diverses natures simples, et sur l’évidence desquelles reposent les conclusions du raisonnement ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

 Car il est manifeste que le lien, médiocrement serré, pouvant empêcher que le sang qui est déjà dans le bras ne retourne vers le coeur par les veines, n’empêche pas pour cela qu’il n’y en vienne toujours de nouveau par les artères, à cause qu’elles sont situées au-dessous des veines, et que leurs peaux, étant plus dures, sont moins aisées à presser ;

 et, puisque ce sang sort du bras par l’ouverture qui est en l’une des veines, il doit nécessairement y avoir quelques passages au-dessous du lien, c’est-à-dire vers les extrémités du bras, par où il y puisse venir des artères.

 et de plus par l’expérience qui montre que tout celui qui est dans le corps en peut sortir en fort peu de temps par une seule artère lorsqu’elle est coupée, encore même qu’elle fût étroitement liée fort proche du coeur, et coupée entre lui et le lien, en sorte qu’on n’eût aucun sujet d’imaginer que le sang qui en sortirait vînt d’ailleurs.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 100.

En la tristesse, que le pouls est faible et lent, et qu’on sent comme des liens autour du coeur, qui le serrent, et des glaçons qui le gèlent et communiquent leur froideur au reste du corps ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 194.

 mais elle est seulement un vice directement opposé à la reconnaissance, en tant que celle-ci est toujours vertueuse et l’un des principaux liens de la société humaine :

  Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638.

 Je trouverais étrange que Monsieur de Balzac ne vous eût point écrit sur la perte qui vous arriva l’année passée, s’il avait su qu’elle vous touchât au point qu’elle faisait mais étant, comme il est, si amateur de la liberté que même ses jarretières et ses aiguillettes lui pèsent, il n’aura pu sans doute se persuader qu’il y ait des liens au monde qui soient si doux, qu’on ne saurait en être délivré sans les regretter.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

 car on verra que les artères se désenfleront entre les intestins et le lien, et non au delà, et que les veines, lactées et autres, feront le contraire.

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

 et si l’on me disait que, nonobstant que je les puisse concevoir l’une sans l’autre, je ne sais pas, pour cela, si Dieu ne les a point unies ou jointes l’une à l’autre d’un lien si étroit, qu’elles soient entièrement inséparables, et ainsi que je n’ai pas raison de l’assurer, je répondrais que, de quelque lieu qu’il puisse les avoir jointes, je suis assuré qu’il les peut séparer, et ainsi, absolument parlant, qu’elles peuvent être séparées, puisqu’il m’a donné la faculté de les concevoir comme séparées.

  Correspondance, année 1647, Explication de l’esprit humain, ou de l’âme raisonnable, où il est montré ce qu’elle est, et ce qu’elle peut être.

 Le lien qui tient l’âme unie et conjointe au corps n’est autre que la loi de l’immutabilité de la nature, qui est telle, que chaque chose demeure en l’état qu’elle est pendant que rien ne la change.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 car si l’on croit que l’âme soit une substance, il est ridicule et impertinent de dire que le lien qui tient l’âme unie et conjointe au corps n’est autre que la loi de l’immutabilité de la nature, qui est telle que chaque chose demeure en l’état qu’elle est ;

 

 

 

 

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