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Le mot "main" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 11/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, #2#Règle première.

Et comme ils voient qu’un seul homme ne peut suffire à apprendre tous les arts à la fois, mais que celui-là seul y devient habile qui n’en cultive qu’un seul, parce que les mêmes mains peuvent difficilement labourer la terre et toucher de la lyre, et se prêter en même temps à des offices aussi divers, ils pensent qu’il en est ainsi des sciences ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

Cinquièmement enfin, il faut concevoir que cette force par laquelle nous connaissons proprement les objets, est purement spirituelle, et n’est pas moins distincte du corps tout entier que ne l’est le sang des os et la main de l’oeil ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

Par exemple, dans l’énigme du Sphinx, il ne faut pas croire que le mot pied signifie seulement les pieds véritables des animaux, il faut voir encore s’il ne s’appliquerait pas métaphoriquement à quelque autre chose, comme ici aux mains de l’enfant, au bâton du vieillard, parce que l’un et l’autre s’en sert comme de pieds pour marcher.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Du nombre et du temps qu’on doit observer dans les sons.

Or cette division est marquée par un mouvement de la main, qu’on appelle batterie, qui se fait pour soulager notre imagination, et par laquelle on peut connaître plus aisément tous les membres d’une pièce ou chanson, et se divertir en contemplant les proportions qui s’y rencontrent.

D’où il est évident que des bêtes pourraient danser avec mesure, si on les y instruisait, ou si on les y accoutumait de longue main, parce qu’il n’est besoin pour cela que d’un effort et mouvement naturel.

 

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

et même, ne m’étant pas contenté des sciences qu’on nous enseignait, j’avais parcouru tous les livres traitant de celles qu’on estime les plus curieuses et les plus rares, qui avaient pu tomber entre mes mains.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

Entre lesquelles l’une des premières fut que je m’avisai de considérer que souvent il n’y a pas tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de divers maîtres, qu’en ceux auxquels un seul a travaillé.

 

 

 

 

 

 

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS NEUVIEME, LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

En sorte que si la main des ouvriers ne nous manque, nous pourrons par cette invention voir des objets aussi particuliers, et aussi petits, dans les astres, que ceux que nous voyons communément sur la terre.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

Pour l’utilité de ces divers mouvements elle est fort manifeste, car polissant les verres avec une main dans une forme, en la façon qui seule a été en usage jusques à présent, il serait impossible de rien faire de bien que par hasard, encore que les formes fussent toutes parfaites ;

 

 

  LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu’on voit quelquefois autour des astres.

ce fut en voyageant de nuit dans un navire, où après avoir tenu tout le soir ma tête appuyée sur une main, dont je fermais mon oeil droit, pendant que je regardais de l’autre vers le ciel, on apporta une chandelle au lieu où j’étais :

 

 

 

 

 

 

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

Premièrement donc j’ai senti que j’avais une tête, des mains, des pieds, et tous les autres membres dont est composé ce corps que je considérais comme une partie de moi-même, ou peut-être aussi comme le tout.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

et partant je ne vois pas ce que vous pourriez désirer de plus pour donner les mains, ainsi que vous l’avez promis.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE.

Ainsi la main est une substance incomplète, si vous la rapportez à tout le corps dont elle est partie ;

Et lorsque ceux qui tombent de haut, présentent leurs mains les premières pour sauver leur tête, ce n’est point par le conseil de leur raison qu’ils font cette action ;

 

 

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS.

Vous avez combattu mes Méditations par un discours si élégant et si soigneusement recherché, et qui m’a semblé si utile pour en éclaircir davantage la vérité, que je crois vous devoir beaucoup d’avoir pris la peine d’y mettre la main, et n’être pas peu obligé au Révérend Père Mersenne de vous avoir excité de l’entreprendre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SECONDE MÉDITATION.

Enfin, vous me reprenez ici en passant de ce que, n’ayant rien admis en moi que l’esprit, je parle néanmoins de la cire que je vois et que je touche, ce qui toutefois ne se peut faire sans yeux ni sans mains ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Et lorsque vous demandez “   comment je prouve que l’idée de Dieu est en nous comme la marque de l’ouvrier empreinte sur son ouvrage, quelle est la manière de cette impression, et quelle est la forme de cette marque “  , c’est de même que si, reconnaissant dans quelque tableau tant d’artifice que je jugeasse n’être pas possible qu’un tel ouvrage fût sorti d’autre main que de celle d’Apelles, et que je vinsse à dire que cet artifice inimitable est comme une certaine marque qu’Apelles a imprimée en tous ses ouvrages pour les faire distinguer d’avec les autres, vous me demandiez quelle est la forme de cette marque, ou quelle est la manière de cette impression.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME MÉDITATION.

, il est juste d’admirer la main de Dieu qui les a faites, et de connaître et glorifier l’ouvrier par l’inspection de ses ouvrages, mais non pas de deviner pour quelle fin il a créé chaque chose, Et quoiqu’en matière de morale, où il est souvent permis d’user de conjectures, ce soit quelquefois une chose pieuse de considérer quelle fin nous pouvons conjecturer que Dieu s’est proposée au gouvernement de l’univers, certainement en physique, où toutes choses doivent être appuyées de solides raisons, cela serait inepte.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA SIXIEME MÉDITATION.

cela que vous dites “   que lorsque nous regardons de près, et que nous touchons quasi de la main une tour, nous sommes assurés qu’elle est carrée, si elle nous paraît telle ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

car il publia l’année passée un livre intitulé Fundamenta physicae, où, encore qu’il semble n’avoir rien mis touchant la physique et la médecine qu’il n’ait tiré de mes écrits, tant de ceux que j’ai publiés que d’un autre encore imparfait touchant la nature des animaux, qui lui est tombé entre les mains ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 12.

Car, encore qu’ils ne fissent point difficulté de croire qu’ils étaient dans le monde, et qu’ils en eussent une assurance plus grande que d’aucune autre chose, néanmoins, comme ils n’ont pas pris garde que par eux, lorsqu’il était question d’une certitude métaphysique, ils devaient entendre seulement leur pensée, et qu’au contraire ils ont mieux aimé croire que c’était leur corps qu’ils voyaient de leurs yeux, qu’ils touchaient de leurs mains, et auquel ils attribuaient mal à propos la faculté de sentir, ils n’ont pas connu distinctement la nature de leur âme.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 50.

Non pas que je croie que la faculté de connaître qui est en quelques hommes s’étende plus loin que celle qui est communément en tous, mais c’est plutôt qu’il y a des personnes qui ont imprimé de longue main des opinions en leur créance qui, étant contraires à quelques-unes de ces vérités, empêchent qu’ils ne les puissent apercevoir, bien qu’elles soient fort manifestes à ceux qui ne sont point ainsi préoccupés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 67.

mais nous avons cru qu’ils étaient dans nos mains, dans nos pieds et dans les autres parties de notre corps, sans que toutefois il y ait aucune raison qui nous oblige à croire que la douleur que nous sentons, par exemple au pied, soit quelque chose hors de notre pensée qui soit dans notre pied, ni que la lumière que nous pensons voir dans le soleil soit dans le soleil ainsi qu’elle est en nous.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 4.

Pour ce qui est de la dureté, nous n’en connaissons autre chose, par le moyen de l’attouchement, sinon que les parties des corps durs résistent au mouvement de nos mains lorsqu’elles les rencontrent ;

mais si, toutes les fois que nous portons nos mains quelque part les corps qui sont en cet endroit se retiraient aussi vite comme elles en approchent, il est certain que nous ne sentirions jamais de dureté ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 38.

Car il n’y a point d’autre raison pourquoi elles continuent de se mouvoir, lorsqu’elles sont hors de la main de celui qui les a poussées, sinon que, suivant les lois de la nature, tous les corps qui se meuvent continuent de se mouvoir jusques à ce que leur mouvement soit arrêté par quelques autres corps.

car nous pouvons même sentir de la main la résistance de l’air, si nous secouons assez vite un éventail qui soit étendu, et il n’y a point de corps fluide sur la terre, qui ne résiste, encore plus manifestement que l’air, aux mouvements des autres corps.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 39.

Et nous le pouvons même sentir de la main, pendant que nous faisons tourner cette pierre dans cette fronde ;

car elle tire et fait tendre la corde pour s’éloigner directement de notre main.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 54.

et ils ne nous enseignent en ceci autre chose, sinon que les parties des corps liquides cèdent si aisément leur place qu’elles ne font point de résistance à nos mains, lorsqu’elles les rencontrent ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 63.

on peut demander pourquoi nous ne pouvons, avec la seule force de nos mains, rompre un clou ou un autre morceau de fer qui est plus petit qu’elles, d’autant que chacune des moitiés de ce clou peut être prise pour un corps qui est en repos contre son autre moitié, et qui doit, ce semble, en pouvoir être séparé par la force de nos mains, puisqu’il n’est pas si grand qu’elles, et que la nature du mouvement consiste en ce que le corps qu’on dit se mouvoir, est séparé des autres corps qui le touchent.

Mais il faut remarquer que nos mains sont fort molles, c’est-à-dire qu’elles participent davantage de la nature des corps liquides que des corps durs, ce qui est cause que toutes les parties dont elles sont composées, n’agissent pas ensemble contre le corps que nous voulons séparer, et qu’il n’y a que celles qui, en le touchant, s’appuient conjointement sur lui.

Car, comme la moitié d’un clou peut être prise pour un corps, à cause qu’on la peut séparer de son autre moitié, de même la partie de notre main qui touche cette moitié de clou, et qui est beaucoup plus petite que la main entière, peut être prise pour un autre corps, à cause qu’elle peut être séparée des autres parties qui composent cette main ;

et parce qu’elle peut être séparée plus aisément du reste de la main, qu’une autre partie de clou du reste du clou, et que nous sentons de la douleur, lorsqu’une telle séparation arrive aux parties de notre corps, nous ne saurions rompre un clou avec nos mains ;

mais, si nous prenons un marteau, ou une lime, ou des ciseaux, ou quelque autre tel instrument, et nous en servons en telle sorte que nous appliquions la force de notre main contre la partie du corps que nous voulons diviser, qui doit être plus petite que la partie de l’instrument que nous appliquons contre elle, nous pourrons venir à bout de la dureté de ce corps, bien qu’elle soit fort grande.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 29.

Or, c’est une telle agitation des petites parties des corps terrestres, qu’on nomme en eux la chaleur (soit qu’elle ait été excitée par la lumière du soleil, soit par quelque autre cause), principalement lorsqu’elle est plus grande que de coutume et qu’elle peut mouvoir assez fort les nerfs de nos mains pour être sentie ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 99.

car lorsqu’il y a un assez grand feu dans une chambre où toutes les portes et fenêtres sont bien fermées, et où, excepté le tuyau de la cheminée par où la fumée sort, il n’y a rien d’ouvert que quelque vitre cassée ou quelque autre trou assez étroit, si on met la main auprès de ce trou, l’on sent manifestement le vent que fait l’air en venant par là vers le feu en la place de la fumée.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 113.

Ce qui fait déjà voir la cause pourquoi la poudre à canon se dilate beaucoup lorsqu’elle s’enflamme, et aussi pourquoi son effort tend en haut, en sorte que, lorsqu’elle est bien fine, on la peut faire brûler dans le creux de la main sans en recevoir aucun mal.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 154.

Par exemple, si l’aimant O flotte sur l’eau dans une petite gondole, en laquelle il soit tellement planté sur son pôle boréal B qu’il ne se puisse mouvoir qu’avec elle, et que, tenant l’aimant P avec la main en sorte que son pôle austral a soit tourné vers A, le pôle austral de l’autre, on l’avance peu à peu de P vers Y, il doit faire que l’aimant O se recule d’O vers Z avant que de le toucher, à cause que les parties cannelées qui sortent de l’endroit de chacun de ces aimants qui est vis-à-vis de l’autre aimant doivent avoir quelque espace entre ces deux aimants par où elles puissent passer.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 179.

On peut aussi voir, en tenant un aimant avec la main, l’un des pôles duquel, par exemple l’austral, soit tourné vers la terre, et qu’il y ait de la limure de fer pendue à ce pôle, que s’il y a un autre aimant au-dessous, dont le pôle de même vertu, à savoir l’austral, soit tourné vers cette limure, les petits filets qu’elle compose, qui pendent tout droit de haut en bas lorsque ces deux aimants sont éloignés l’un de l’autre, se replient de bas en haut lorsqu’on les approche ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 196.

On avait coutume de bander les yeux à une jeune fille, lorsque le chirurgien la venait panser d’un mal qu’elle avait à la main, à cause qu’elle n’en pouvait supporter la vue, et la gangrène s’étant mise à son mal, on fut contraint de lui couper jusques à la moitié du bras, ce qu’on fit sans l’en avertir, parce qu’on ne la voulait pas attrister ;

Et ce qui est en ceci fort remarquable, elle ne laissait pas cependant d’avoir diverses douleurs qu’elle pensait être dans la main qu’elle n’avait plus, et de se plaindre de ce qu’elle sentait tantôt en l’un de ses doigts, et tantôt à l’autre.

De quoi on ne saurait donner d’autre raison, sinon que les nerfs de sa main, qui finissaient alors vers le coude, y étaient mus en la même façon qu’ils auraient dû être auparavant dans les extrémités de ses doigts pour faire avoir à l’âme dans le cerveau le sentiment de semblables douleurs.

Et cela montre évidemment que la douleur de la main n’est pas sentie par l’âme en tant qu’elle est dans la main, mais en tant qu’elle est dans le cerveau.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

car je ne reconnais aucune différence entre les machines que font les artisans et les divers corps que la nature seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que de l’agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments, qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont toujours si grands que leurs figures et mouvements se peuvent voir, au lieu que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE SECONDE A MONSIEUR DESCARTES.

et j’espérais qu’elle tomberait aisément entre les mains de quelques-uns qui auraient le pouvoir de rendre ce désir efficace, soit à cause qu’ils ont de l’accès auprès de ceux qui disposent des biens du public, soit à cause qu’ils en disposent eux-mêmes.

  LES PASSIONS DE L’AME, RÉPONSE A LA SECONDE LETTRE.

Tel qu’il est, je le mets entre vos mains, etc.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 13.

Si quelqu’un avance promptement sa main contre nos yeux, comme pour nous frapper quoique nous sachions qu’il est notre ami, qu’il ne fait cela que par jeu et qu’il se gardera bien de nous faire aucun mal, nous avons toutefois de la peine nous empêcher de les fermer ;

mais que c’est à cause que la machine de notre corps est tellement composée que le mouvement de cette main vers nos yeux excite un autre mouvement en notre cerveau, qui conduit les esprits animaux dans les muscles qui font abaisser les paupières.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 24.

Ainsi nous pouvons sentir en même temps, et par l’entremise des mêmes nerfs, la froideur de notre main et la chaleur de la flamme dont elle s’approche, ou bien, au contraire, la chaleur de la main et le froid de l’air auquel elle est exposée, sans qu’il y ait aucune différence entre les actions qui nous font sentir le chaud ou le froid qui est en notre main et celles qui nous font sentir celui qui est hors de nous, sinon que, l’une de ces actions survenant à l’autre, nous jugeons que la première est déjà en nous, et que celle qui survient n’y est pas encore, mais en l’objet qui la cause.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 32.

La raison qui me persuade que l’âme ne peut avoir en tout le corps aucun autre lieu que cette glande où elle exerce immédiatement ses fonctions est que je considère que les autres parties de notre cerveau sont toutes doubles, comme aussi nous avons deux yeux deux mains, deux oreilles, et enfin tous les organes de nos sens extérieurs sont doubles ;

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 39.

La même impression que la présence d’un objet effroyable fait sur la glande, et qui cause la peur en quelques hommes, peut exciter en d’autres le courage et la hardiesse, dont la raison est que tous les cerveau ne sont pas disposés en même façon, et que le même mouvement de la glande qui en quelques-uns excite la peur fait dans les autres que les esprits entrent dans les pores du cerveau qui les conduisent partie dans les nerfs qui servent à remuer les mains pour se défendre et partie en ceux qui agitent et poussent le sang vers le coeur, en la façon qui est requise pour produire des esprits propres à continuer cette défense et en retenir la volonté.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 46.

Et comme l’âme, en se rendant fort attentive a quelque autre chose, peut s’empêcher d’ouïr un petit bruit ou de sentir une petite douleur, mais ne peut s’empêcher en même façon d’ouïr le tonnerre ou de sentir le feu qui brûle la main, ainsi elle peut aisément surmonter les moindres passions, mais non pas les plus violentes et les plus fortes, sinon après que l’émotion du sang et des esprits est apaisée.

Par exemple, si la colère fait lever la main pour frapper, la volonté peut ordinairement la retenir ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 183.

Mais lorsque la fortune envoie des biens à quelqu’un dont il est véritablement indigne, et que l’envie n’est excitée en nous que parce qu’aimant naturellement la justice, nous sommes fâchés qu’elle ne soit pas observée en la distribution de ces biens, c’est un zèle qui peut être excusable, principalement lorsque le bien qu’on envie à d’autres est de telle nature qu’il se peut convertir en mal entre leurs mains ;

  Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D’Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).

et le tout semble si facile à exécuter, et est si certain, que je ne doute quasi plus de ce qui dépend de la main, comme je faisais auparavant :

  Correspondance, année 1629, A R. P. MERSENNE, 8 octobre 1629.

car il y a plus de deux mois qu’un de mes amis m’en a fait voir ici une description assez ample, et m’en ayant demandé mon avis, il m’a fallu interrompre ce que j’avais en main pour examiner par ordre tous les météores, auparavant que je m’y sois pu satisfaire.

et si c’était chose qui ne vous fût point à charge, je vous l’enverrais lorsqu’il serait fait, tant pour le corriger que pour le mettre entre les mains d’un libraire.

  Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.

au lieu que, tout au rebours, les mots que nous avons n’ont quasi que des significations confuses, auxquelles l’esprit des hommes s’étant accoutumé de longue main, cela est cause qu’il n’entend presque rien parfaitement.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

Je mettrai ici les mêmes mots, parce que j’ai le livre entre mes mains.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE , 20 mai 1630. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 mai 1630.).

et je crois qu’il serait trop tard pour exécuter le dessein qui m’avait obligé de vous mander, à l’autre voyage, que, si c’était un livre bien fait et qu’il tombât entre mes mains, je tâcherais d’y faire sur-le-champ quelque réponse.

Il est vrai que je ne crois pas qu’il en fût grand besoin, au moins y a-t-il eu des libraires qui m’ont fait offrir un présent pour leur mettre ce que je ferais entre les mains, et cela dès auparavant même que je sortisse de Paris, ni que j’eusse commencé à rien écrire.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

Mais afin que je ne sois point obligé de remettre une autre fois la main à la plume pour un semblable sujet, et que l’excuse que j’ai à vous faire pour lui devienne générale pour tous les autres que vous en pourriez pareillement accuser, je désire que vous sachiez, une fois pour toutes, que ce n’est ni de lui ni de personne, mais de vos lettres mêmes, que j’ai appris ce que je trouve à reprendre en vous.

car vous m’écrivez que l’algèbre que je vous ai mise autrefois entre les mains n’est plus maintenant à moi.

Représentez-vous, devant les yeux, un aveugle que l’avarice aurait rendu si fou, qu’il s’amusât à passer les jours entiers à chercher des pierres précieuses dans les ordures de la maison de son voisin, et que, toutes les fois qu’il rencontrerait sous sa main quelque pierrette, ou quelque petit morceau de verre, il crût aussitôt avoir trouvé une pierre fort précieuse, et qu’après en avoir ainsi trouvé beaucoup de semblables et en avoir rempli sa cassette, il se vantât d’être fort riche, fît parade de cette cassette et méprisât toutes les autres ;

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

J’ai porté ma main contre mes yeux pour voir si je ne dormais point, lorsque j’ai lu dans votre lettre que vous aviez dessein de venir ici ;

  Correspondance, année 1632, AU R. P. MERSENNE, Avril 1632. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1632.).

Si l’observation du phénomène de Rome que vous me mandez avoir, et qui est écrite de la main de Scheiner, est plus ample que ce que vous m’en avez autrefois envoyé, vous m’obligerez si vous prenez la peine de m’en envoyer une copie.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 14 août 1634.

mais il l’a remporté ce matin, en sorte que je ne l’ai eu entre les mains que trente heures.

  Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.

Seulement y a-t-il en cela de la difficulté, que ma copie n’est pas mieux écrite que cette lettre, que l’orthographe ni les virgules n’y sont pas mieux observées, et que les figures n’y sont tracées que de ma main, c’est-à-dire très mal ;

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

Je suis extrêmement marri d’avoir écrit quelque chose en mes dernières qui vous ait déplu, je vous en demande pardon, mais je vous assure et vous proteste que je n’ai eu aucun dessein de me plaindre en ces lettres-là, que du trop de soin que vous preniez pour m’obliger, et de votre grande bonté, laquelle me faisait craindre ce que vous-même m’avez mandé depuis être arrivé, savoir que vous eussiez mis le livre entre les mains de quelqu’un, qui le retînt par devers lui pour le lire, sans demander le privilège ;

  Correspondance, année 1637, A UN GENTILHOMME DE Monsieur LE PRINCE D’ORANGE (Huyghens de Zuytlichem), Juin 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 juin 1637.).

C’est pourquoi, s’il vous plaît avoir agréable que ce soit par vos mains que je m’acquitte de cette dette, encore que la passion que je sais que vous avez pour son service ne me permette pas d’espérer que vous lui voulussiez présenter de mauvaise monnaie pour de bonne, la parfaite intelligence que vous avez de toutes choses, et de tout ce qu’il peut y avoir en mes écrits, m’assure que votre recommandation augmentera de beaucoup leur valeur, je serai toute ma vie, etc.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

Car je ne crois pas que nous soyons seulement redevables aux grands des faveurs que nous recevons immédiatement de leurs mains, mais aussi de toutes celles qui nous viennent de leurs ministres, tant à cause que ce sont eux qui leur en donnent le pouvoir, que principalement aussi à cause qu’ayant fait choix de telles personnes plutôt que d’autres, nous devons croire que leurs inclinations à nous obliger sont les mêmes que nous remarquons en ceux auxquels ils donnent le pouvoir de nous bien faire.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

et je ne crois pas que vous pensiez, lorsque cet aveugle touche son chien de son bâton, qu’il faille que ce chien passe tout le long de son bâton jusqu’à sa main afin qu’il en sente les mouvements.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

et parce qu’il n’y a personne que je sache qui en ait de copie, je serai bien aise qu’il ne sorte plus d’entre mes mains, mais s’il veut prendre la peine d’examiner le troisième livre de ma Géométrie, j’espère qu’il le trouvera assez aisé, et qu’il viendra bien après à bout du second.

Mais je m’assure aussi que vous ne voudriez pas me tenir les mains, pendant qu’on me bat, pour m’empêcher de me défendre ;

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

Mais je vous assure qu’on les peut trouver tous sans aucune analyse, et même quasi sans mettre la main à la plume, en tirant seulement quelques conséquences de ce qui est dans Archimède, ainsi que je vous ai mandé dès la première fois qu’il en écrivit.

Au reste, je vous supplie de retenir entre vos mains tous les papiers que je vous ai envoyés qui contiennent des solutions de géométrie, sans leur en donner que des copies, s’ils en veulent ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

Mais pour son écrit De maximis et minimis, puisque c’est un conseiller de ses amis qui vous l’a donné pour me l’envoyer, j’ai cru que j’en devais retenir l’original, et me contenter de vous en envoyer une copie, vu principalement qu’il contient des fautes qui sont si apparentes, qu’il m’accuserait peut-être de les avoir supposées, si je ne retenais sa main pour m’en défendre.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

et si vous l’avez laissée entre leurs mains, je vous prie de voir s’ils n’en auraient point effacé ces mots :

Gardez-vous aussi de mettre les originaux entre les mains des amis de Monsieur de Fermat, sans en avoir des copies, de peur qu’ils ne vous les rendent plus ;

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR (MEISSONNIER), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 29 janvier 1640.).

Je crois aussi que quelques-unes des espèces qui servent à la mémoire peuvent être en diverses autres parties du corps, comme l’habitude d’un joueur de luth n’est pas seulement dans sa tête, mais aussi en partie dans les muscles de ses mains, etc.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

en sorte que, par exemple, un joueur de luth a une partie de sa mémoire en ses mains ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 30 juillet 1640.

et ce qui m’en a empêché est que je ne désire point qu’elles tombent entre les mains des faux théologiens, ni dorénavant en celles des PP.

car je n’en ferai pas imprimer davantage, et je vous prierai d’en être le distributeur et protecteur, et de ne les mettre qu’entre les mains des théologiens que vous jugerez les plus capables, les moins préoccupés des erreurs de l’École, les moins intéressés à les maintenir, et enfin les plus gens de bien, et sur qui la vérité et la gloire de Dieu ait plus de force que l’envie et la jalousie.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

mais ce qui trompe est qu’il faut sans comparaison moins de force à la main pour frapper avec un grand mail aussi fort qu’avec un plus court, ou pour bander un grand arc en sorte qu’il ait autant de force qu’un petit.

De dire qu’un boulet tiré d’un canon ait plus de force, après ses derniers bonds, que s’il était poussé de la main, en sorte qu’il se mût de même vitesse, je crois que ce n’est qu’une imagination, et j’en ai vu l’expérience en une cuirasse faussée par le bond d’un boulet, sans que celui qui la portait fût tué ;

Il est vrai que la blessure d’un boulet tiré d’un canon est plus dangereuse que s’il n’était que poussé de la main ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

Pour la lettre à messieurs de Sorbonne, si j’ai manqué au titre, ou qu’il y faille quelque souscription, ou autre cérémonie, je vous prie d’y vouloir suppléer, et je crois qu’elle sera aussi bonne, étant écrite de la main d’un autre, que de la mienne.

(Gibieuf), et, s’il vous plaît, par un ou deux autres de vos amis, qu’on imprimât le traité sans la lettre, à cause que la copie en est trop mal écrite pour être lue de plusieurs, et qu’on le présentât ainsi imprimé au corps de la Sorbonne, avec la lettre écrite à la main ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

mais je ne sais comment vous la lui pourrez rendre, à cause que vous avez écrit dessus, et qu’il y a aussi à la marge une apostille de ma main, que j’y ai mis ci-devant, en l’envoyant à un de mes amis pour la lui faire voir.

car un Danois m’a dit ici en avoir vu un entre les mains d’un des soutenants, nommé Potier, duquel il s’était promis d’avoir copie, mais il n’a pu ;

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR ***, 10 JANVIER 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mi-janvier 1641.).

Il y a, ce me semble, beaucoup de rapport entre la perte d’une main et d’un frère ;

  Correspondance, année 1641, AU R. P. MERSENNE, Mon Révérend Père,.

et parce que ces Objections sont de plusieurs pièces, que vous m’avez envoyées à diverses fois, je les ai transcrites de ma main, en la façon qu’il m’a semblé qu’elles pouvaient le plus commodément être jointes ensemble.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 5 août 1641 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1641.).

Et pour ma Métaphysique, je cessai entièrement d’y penser, dès le jour que je vous envoyai ma réponse ad Hyperaspisten, en sorte que même je ne l’ai pas eue depuis ce temps là entre mes mains et ainsi je ne puis répondre à aucune chose de tout ce que vous m’en écriviez, il y a huit jours, sinon que je vous supplie de n’y penser non plus que moi.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 3 janvier 1642 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre du janvier 1642.).

Si, pour toute vengeance, vous prenez le parti d’en rire en votre particulier, de garder le silence, et de vous tenir en repos, j’y donne les mains.

  Correspondance, année 1642, Au R. P. MERSENNE, 10 mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars 1642.).

Je vous prie de garder la copie écrite à la main que vous en avez, afin qu’il ne puisse dire que j’ai fait changer quelque chose en sa copie, laquelle j’ai été soigneux de faire imprimer le plus correctement qu’il m’a été possible, et sans y changer une seule lettre.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645.

Car lorsque C est le plus grand, B ne peut le pousser devant soi, si ce n’est qu’il lui transfère plus de la moitié de sa vitesse, et ensemble plus de la moitié de sa détermination à aller de la main droite vers la gauche, d’autant que cette détermination est jointe à sa vitesse ;

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

Si ces écrits tombent entre les mains de personnes malintentionnées, comme cela ne manquera pas d’arriver, puisque quelques-uns de vos disciples les ont déjà, ils pourront prouver par là, et démontrer même que vous agissez comme Voëtius, etc.

Je vous aurais envoyé votre livre avec cette lettre, mais j’ai craint que s’il venait à tomber par hasard en des mains étrangères, la sévérité de ma censure ne pût vous nuire.

  Correspondance, année 1646, A MONSIEUR *** (A HUYGENS), Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646).

car, outre que, le criminel étant absent, tout ce qu’on lui peut faire n’est que de l’empêcher de revenir dans le pays, et ainsi punir sa femme et ses enfants plus que lui, j’apprends qu’il y a quantité d’autres paysans en ces provinces, qui ont commis des meurtres moins excusables et dont la vie est moins innocente, qui ne laissent pas d’y demeurer, sans avoir aucun pardon de son altesse (et le mort était de ce nombre), ce qui me fait croire que, si on commençait par mon voisin à faire un exemple, ceux qui sont plus accoutumés que lui à tirer le couteau, diraient qu’il n’y a que les innocents et les idiots qui tombent entre les mains de la justice, et seraient confirmés par là en leur licence.

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

mais parce qu’il faut aussi des mains pour les faire, et que je n’en ai point qui y soient propres, je perds entièrement l’envie d’y travailler davantage.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

Et comme on peut mouvoir la main ou le pied quasi au même instant qu’on pense à les mouvoir, parce que l’idée de ce mouvement, qui se forme dans le cerveau, envoie les esprits dans les muscles qui servent à cet effet ;

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

et c’est aussi la même disproportion, qui est cause qu’il ne s’attache point à nos mains comme l’eau, qui a donné sujet de penser qu’il n’est pas humide comme elle ;

et c’est tellement sans user de notre raison que nous repoussons les choses qui nous nuisent, et parons les coups que l’on nous porte, qu’encore que nous voulussions expressément ne point mettre nos mains devant notre tête, lorsqu’il arrive que nous tombons, nous ne pourrions nous en empêcher.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.

Il en est quasi de même de la science, entre les mains de ceux qui la veulent débiter sans la bien savoir ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 20 novembre 1647.

Mais je vous prie que ces écrits ne tombent point, s’il est possible, en d’autres mains, et de vous assurer que je suis autant que je puis être, etc.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES DE RENÉ DESCARTES SUR UN CERTAIN PLACARD IMPRIMÉ AUX PAYS-BAS VERS LA FIN DE L’ANNÉE 1647, QUI PORTAIT CE TITRE ;.

Il m’a été mis depuis peu de jours deux livrets entre les mains, dans l’un desquels on s’attaque ouvertement et directement à moi, et dans l’autre on ne s’y attaque que couvertement et indirectement.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

Que si cette raison ne satisfait pas ceux qui se mêlent de censurer mes écrits, je voudrais bien savoir ce qu’ils disent des Écritures Saintes avec lesquelles nuls autres écrits qui viennent de la main des hommes ne doivent être comparés, lorsqu’ils y voient certaines choses qui ne se peuvent bien entendre si on ne suppose qu’elles sont rapportées comme étant dites par des impies, ou du moins par d’autres que par le Saint Esprit ou les Prophètes.

Et cela est de la main de Dieu.

  Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).

car ce que j’en avais brouillé, il y a douze ou treize ans, qui a été vu par votre Altesse, étant venu entre les mains de plusieurs qui l’ont mal transcrits j’ai cru être obligé de le mettre plus au net, c’est-à-dire, de le refaire.

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er octobre 1648.

J’ai eu enfin le bonheur de recevoir les trois lettres que votre Altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, et elles n’ont point passé en de mauvaises mains.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

d’ailleurs, parce qu’il est conforme à la raison que l’art imitant la nature, et les hommes pouvant construire divers automates, où il se trouve du mouvement sans aucune pensée, la nature puisse de son côté produire ces automates, et bien plus excellents, comme les brutes, que ceux qui viennent de main d’homme, surtout ne voyant aucune raison pour laquelle la pensée doive se trouver partout où nous voyons une conformation de membres telle que celle des animaux, et qu’il est plus surprenant qu’il y ait une âme dans chaque corps humain, que de n’en point trouver dans les bêtes.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

et une entre autres, que la personne à qui j’avais envoyé le traité des Passions, il y a un an, a écrite de sa main pour m’en remercier.

Je puis seulement dire, en général, que, lorsqu’il est question de la restitution d’un État occupé ou disputé par d’autres qui ont les forces en main, il me semble que ceux qui n’ont que l’équité et le droit des gens qui plaide pour eux, ne doivent jamais faire leur compte d’obtenir toutes leurs prétentions, et qu’ils ont bien plus de sujet de savoir gré à ceux qui leur en font rendre quelque partie, tant petite qu’elle soit, que de vouloir du mal à ceux qui leur retiennent le reste.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

en sorte qu’il semble que je n’étais allé à Paris que pour acheter un parchemin, le plus cher et le plus mutilé qui ait jamais été entre mes mains.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

Je ne m’étendrai point ici à vous remercier de tous les soins et des précautions dont il vous a plu user, afin que les lettres que j’ai eu l’honneur de recevoir du pays du Nord ne manquassent pas de tomber entre mes mains ;

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 4 juin 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1649.).

Je ne manquerai pas d’en rechercher avec soin les occasions, et ne craindrai point d’écrire ouvertement tout ce que j’aurai fait ou pensé sur ce sujet, à cause que, ne pouvant avoir aucune intention qui soit préjudiciable à ceux pour qui je serai obligé d’avoir du respect, et tenant pour maxime que les voies justes et honnêtes sont les plus utiles et les plus sûres, encore que les lettres que j’écrirai fussent vues, j’espère qu’elles ne pourront être mal interprétées, ni tomber entre les mains de personnes qui soient si injustes, que de trouver mauvais que je m’acquitte de mon devoir et fasse profession ouverte d’être, etc.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).

car il y a si loin d’ici à Stockholm, et les lettres passent par tant de mains avant que d’y arriver, que vous auriez bien plus tôt résolu de vous-même les difficultés que vous rencontreriez, que vous n’en pourriez avoir d’ici la solution.

descartes

« LA DIOPTRIQUE, DISCOURS DIXIEME, DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES. Pour l'utilité de ces divers mouvements elle est fort manifeste, car polissant les verres avec une main dans une forme, en la façonqui seule a été en usage jusques à présent, il serait impossible de rien faire de bien que par hasard, encore que les formes fussenttoutes parfaites ; LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu'on voit quelquefois autour des astres. ce fut en voyageant de nuit dans un navire, où après avoir tenu tout le soir ma tête appuyée sur une main, dont je fermais mon oeildroit, pendant que je regardais de l'autre vers le ciel, on apporta une chandelle au lieu où j'étais : MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième. Premièrement donc j'ai senti que j'avais une tête, des mains, des pieds, et tous les autres membres dont est composé ce corpsque je considérais comme une partie de moi-même, ou peut-être aussi comme le tout. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. et partant je ne vois pas ce que vous pourriez désirer de plus pour donner les mains, ainsi que vous l'avez promis. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE. Ainsi la main est une substance incomplète, si vous la rapportez à tout le corps dont elle est partie ; Et lorsque ceux qui tombent de haut, présentent leurs mains les premières pour sauver leur tête, ce n'est point par le conseil deleur raison qu'ils font cette action ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS. Vous avez combattu mes Méditations par un discours si élégant et si soigneusement recherché, et qui m'a semblé si utile pour enéclaircir davantage la vérité, que je crois vous devoir beaucoup d'avoir pris la peine d'y mettre la main, et n'être pas peu obligé auRévérend Père Mersenne de vous avoir excité de l'entreprendre. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES. »

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