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Le rôle et la place du maître dans Jacques le fataliste.

Publié le 27/02/2011

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Le rôle et la place du maître dans Jacques le fataliste.

 

Dans Jacques, le fataliste Diderot réinterprète le genre du roman, en revendiquant la liberté de l’oeuvre par rapport au lecteur, il remet aussi en scène le couple maître valet qui était déjà présent dans de nombreuse oeuvres classiques. Mais il brouille les rôles, il les inverses en poussant le lecteur à réfléchir. On peut alors se demander quel est l’insert de cette ambiguïté ?

 

On remarque, que Diderot assume un héritage qui peut-être reconduit tout du moins a des auteurs classiques comme Rabelais, Cervantès et Molière. On a en effet deux voyageurs errants, comme Don Chicotte et Sanco, dont l’un des deux est philosophe, tels Dom Juan et Sganarelle, bien plus précisément il s’inspire de Stern : Jacques est à son maître ce que Trim est au capitaine Tobie. Ces relations sont toutes similaires : elles se basent sur un ordre hiérarchique précis, sur une supériorité du maitre sur le valet et sur d’autres conventions similaires. Cependant si Diderot reprend la formule maitre-valet c’est pour la modifié radicalement.

En effet déjà depuis le titre, on remarque une inversion des rôles et une importance majeure accordée à Jacques au détriment de son maître qui n’est meme pas nommé. Tout au long du roman le narrateur principal, est Jacques qui est aussi protagoniste de l’histoire principale de l’œuvre, et celui qui développe toute sa théorie sur le fatalisme. Ainsi Diderot remet en question et arrive jusqu'à inverser les rôles respectifs. La dispute entre les deux personnages à l’auberge explicite et semble fixer leurs rôles paradoxales. Jacques est le valet duquel son maitre dépend entièrement, il est « la chose » la substance, le maitre n’a que « le titre’ . Sur un ton juridique les deux conviennent que ce paradoxe  toujours été et toujours sera car meme si « Jacques mène son maitre » ils restent inséparables.

Après la Révolution française on voit l’apparition d’une nouvelle classe sociale : la bourgeoisie, qui détient une grande partie du pouvoir économique. Les nobles ne détiennent le pouvoir qu’en droits mais restent dans cette illusion. De meme le maitre de Jacques se flatte de pouvoir commandes son valet de le pouvoir remettre à sa place mais qu’il ne le fait pas pour « la paix ». Le couple du valet et du maitre devient donc aussi une métaphore d’une situation sociale nouvelle qui est indirectement dénoncée par l’auteur.

 

Diderot réinvente un couple stéréotypé pour le libérer des contraintes classiques. Le role du maitre et celui du valet se confondent, sont ambiguent et reflètent une réalité sociale de cette époque. Pourtant l’auteur ne se prend pas très au sérieux et si il déshumanise le maitre il signale aussi le nombreux paradoxes du valet.

 

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