Le temps est-il ce par quoi toute chose devient périssables ou la dimension même dans laquelle les choses parviennent à l'accomplissement ?
Publié le 27/02/2008
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• Libellé quelque peu étrange : pourquoi est-il présenté sous forme d'alternative que toute chose devient périssable et que les choses parviennent à l'accomplissement dans et (ou) par le temps ?• Ce qui est réellement en cause ici serait-il la valorisation positive ou négative du temps; une conception « pessimiste »
ou « optimiste » du temps ? A cet égard, il serait peut-être pertinent de réfléchir à partir de quelques positions philosophiques significatives à cet égard.
— Temps, finitude, mort. Ressentiment contre le temps. L'essence du temps comme « arrachement » (Cf. Pascal).
— Le temps envisagé non comme un amenuisement de l'Être mais au contraire comme un accomplissement (Cf. Hegel). Voir en particulier ce que signifie l'Aufheben hégélien (dépasser, conserver et surmonter).
— Comme exemple de pensée « orientale » : les figures divines de l'hindouisme, Brahma (« créateur »), Vishnou (« conservateur »), Shiva (« destructeur » ou « transformateur »).
La destruction apparaît non seulement comme un « moment » ou un élément dans l'équilibre fondamental de l'être et du
monde, mais aussi comme une figure et un véhicule ou un moyen de la « trans-formation » c'est-à-dire du passage au-delà des formes (individuées). Ce qui nous explique la sérénité légendaire du sage de l'Orient qui se fonde sur la certitude qu'à travers les formes mutilées et changeantes que nous livre « l'expérience » se manifeste l'immuable perfection d'une réalité que nulle volonté humaine ou divine ne saurait modifier.
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