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Les oubliés du régime

Publié le 22/02/2012

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Les succès électoraux du NSDAP s'expliquent en partie par le fait que les nazis profitent de la crise économique pour récupérer de larges franges de la population. Hitler promet à la petite bourgeoisie ruinée une embellie économique. Aux paysans, dont les revenus se sont effondrés avec les prix agricoles, il jure qu'ils seront l'un des piliers du nouveau régime. Les ouvriers, dont beaucoup sont chômeurs, ne sont pas oubliés, à qui l'on fait miroiter des salaires et des conditions de travail bien meilleures. Autant d'engagements que les dirigeants du Troisième Reich ne tiennent pas. Les petites entreprises sont rapidement victimes de la concentration. La planification de la production industrielle, la prééminence donnée aux industries d'armement, poussent rapidement à la constitution de grands conglomérats, au seul profit de certaines grandes familles des milieux d'affaires et à quelques dignitaires nazis, comme Goering. En outre, la consommation stagne, à l'instar des salaires, pénalisant l'artisanat et le petit commerce. Les agriculteurs ont pour mission de parvenir à l'autosuffisance du pays en denrées agricoles, mais sans aides notables de la part de l'État. Désormais attachés à leur terres qui sont devenues indivisibles, ils s'endettent en suivant la mécanisation forcée. Enfin, si les ouvriers ont désormais tous un emploi, ils n'ont plus, en revanche, ni syndicat, ni droit de grève, et leur pouvoir d'achat se réduit comme peau de chagrin. On est loin de la « révolution sociale » annoncée par Hitler à son arrivée au pouvoir.

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