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Les progrès de la technique sont-ils les progrès de la raison?

Publié le 22/01/2012

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technique

Introduction:

La question posée présente évidemment le problème de sa polysémie et nécessite donc la définition de trois de ses termes : progrès, technique, et raison. Pour commencer, le progrès est généralement défini comme l'évolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement. La technique, quant à elle, du grec \"tecknè\", se réfère à un art ou un métier et désigne des procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite. Et enfin, la raison, qui est sans doute la notion la plus abstraite et floue, et donc la plus complexe à réellement définir, provient du latin \"ratio\". La raison est la faculté de calculer, de raisonner, le \"logos\" en grec. C'est le mode de penser propre à l'Homme, cet \"animal raisonnable\". Elle est opposée à l'intuition, la passion, la folie et la foi. Elle est à la fois la faculté à raisonner, à combiner des concepts et des jugements, à déduire des conséquences; et le pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, et le bien du mal. Le fait est qu'il y a à la fois une notion théorique et pratique de la raison. Et qu'elle vise également différents domaines : il y a la raison philosophique dite également morale, et la raison scientifique, qui elle cherche à comprendre le monde. Enfin,  outre le sens des composantes de la question, c'est le sens de la question même qui pose problème : sous quel angle est-il le plus ingénieux de l'envisager? Car, en effet, selon le sens que nous lui donnons et notre façon de l'interpréter, elle nous offre une toute autre matière à réflexion. Parmi les distinctions de la question, on trouve : le progrès de la technique est-il en même temps un progrès de la raison? Ou le progrès de la technique entraîne-t-il un progrès de la raison? Ou encore, le progrès technique est-il issu du progrès de la raison? Maintenant que nous en avons cernés tous les sens, nous choisirons un seul présupposé à la question, celui sur lequel s'axera la majeure partie de la réflexion : de quelle manière le progrès de la technique et le progrès de la raison sont-ils liés ? 

Première partie :

I. Ils sont positivement liés : le progrès de la raison entraîne le progrès technique, et inversement.

Partons tout d’abord dans l’idée selon laquelle l’un entraînerait l’autre, selon laquelle le progrès technique et le progrès de la raison seraient positivement liés. Cette thèse trouve plusieurs arguments à son actif, prenons pour commencer celui de la technique humanisante. En effet, si l’on associe la technique au travail (quel qu’il soit), et que l’on se base sur la théorie selon laquelle le travail est humanisant (théorie notamment appuyée par Hegel), et qu’enfin, ce n’est qu’en se confrontant au travail que l’on peut réellement prendre conscience des choses, alors on peut dire que oui ; la technique, tout d’abord, a entraîné et entraîne toujours le progrès de la raison. Au temps des Antiques, les hommes qualifiaient le travail d’asservissant, car par définition l’Homme a des besoins, et ne peut pas s’adapter à la Nature comme le font les animaux par exemple, il n’est donc pas auto-suffisant et se voit alors contraint et forcé de mettre en œuvre des techniques et de travailler pour pouvoir satisfaire les besoins auxquels il est contraint. Peu à peu, cette vision s’est vue changer et évoluer vers une vision plus optimiste et plus encourageante du travail. En effet, la vision du « travail asservissant » n’encourageait en rien les hommes à aller de l’avant et à se placer dans une optique de progrès, étant donné que le but était d’échapper au travail à tout prix, de devenir maître d’esclaves qui accompliraient le travail à leur place. En vivant dans cette optique là, les maîtres ne s’accomplissaient jamais, car ils devenaient  dès lors dépendants de leurs esclaves, sans qui ils n’avaient plus les moyens de satisfaire les besoins qu’ils ne voulaient pas satisfaire eux-mêmes en travaillant ; ils ont donc fait un franc pas en avant et vers le futur lorsqu’ils ont modifié cette vision pour une vision progressiste, et ont su accepter le fait que l’on n’avance réellement dans l’accomplissement de soi-même qu’en se confrontant à la réalité, qui comporte également la dureté et la difficulté du travail. Celui qui est préservé de toute contrainte, n’a qu’une liberté et une identité illusoires, et on ne sait réellement qui on est qu’en étant confronté au travail, et donc, fatalement, à la technique et à son progrès. Sartre, dans cette même vision de la technique humanisante disait : « Faire, et en faisant, se faire », cela va avec l’idée que l’Homme n’utilise pas la technique seulement pour survivre mais que par son/ses activités, il se fait et se réalise lui-même.Donc, les progrès de la technique seraient des progrès de la raison, ils les entraîneraient. Mais nous allons voir que cela fonctionne aussi dans le sens inverse. Les progrès de la raison, sont en même temps des progrès de la technique. Bacon disait « savoir c’est pouvoir », le savoir rend puissant, et si l’on est puissant au jour d’aujourd’hui c’est parce que les progrès de la raison scientifique, les progrès mathématiques, ont entraîné les progrès techniques. La raison est donc profondément liée à la technique, et l’une ne va pas sans l’autre. La capacité à raisonner qui est propre à l’Homme, a été mise au service de l’avancée technique et technologique, ce qui a créé la société actuelle, si riche techniquement parlant, avec des inventions considérables et incroyablement puissantes. L’exemple le plus flagrant est sans doute l’aviation : l’Homme a, depuis des temps ancestraux, toujours désiré s’élever à la hauteur des oiseaux, dans les airs (le mythe d’Icare en témoigne). A partir de ce simple désir qui paraissait irréalisable et fou, l’Homme a pris les devants et a fait tout un tas de progrès techniques et scientifiques pour pouvoir réaliser ce désir immémorial.  C’est à la Renaissance, tout d’abord, que Léonard de Vinci se penche pour la première fois sur l’étude du vol humain. En 1783, grâce à la montgolfière et le développement des ballons à hydrogène, on réalise pour la première fois ce rêve de l’homme volant ; c’est aussi grâce à ces premières inventions que l’Homme fait une découverte : pour pouvoir évoluer dans l’air, il faut être plus léger que lui. S’en suivent l’invention des planeurs et de l’hélice, puis les premiers moteurs font leur apparition. Le vrai lancement des premiers avions aptes à faire les premières longues distances se fait bien avant la Première guerre mondiale, cependant, c’est à cette époque que la construction massive des avions rentre en jeu : l’avion devient une arme, un moyen de pression militaire efficace. Depuis, les turboréacteurs sont intervenus, et « l’ère du jet » a fait son apparition. En 1991, c’est le premier vol de l’Airbus A 340.. Enfin, depuis, les hommes se sont pris à la conquête de l’espace, et les vols de fusée ont permis, depuis de nombreuses années, de découvrir d’autres planètes que la Terre, à commencer par la Lune.. Par cette chronologie non-exhaustive de l’histoire de l’aviation, nous pouvons déjà nous rendre compte des progrès techniques considérables que l’Homme a été capable de développer et d’user pour atteindre son but. Cela met également en évidence le fait que les progrès de la raison, cette merveilleuse faculté à raisonner, à combiner des concepts et des jugements pour en déduire des conséquences, ont amené avec eux les progrès de la technique.  L’aviation n’étant, qu’un exemple parmi une quantité innombrable. Pour finir, les progrès de la technique se sont également révélés être en grande partie à l’origine des changements humains et sociaux. Ces changements pouvant largement être assimilés à une avancée, sont appelés, dans la société moderne : progrès social. Le progrès social regroupe tous les progrès qui touchent à l'amélioration des conditions de vie de l'être humain. Le progrès social est essentiellement une notion contemporaine parce qu'il est associé aux conditions de vie de l'être humain dans la société moderne particulièrement. Parmi les différents et nombreux aspects de ce progrès on trouve notamment : l’augmentation du temps libre et l’amélioration des conditions de travail pour les travailleurs (comptant également la diminution des accidents du travail)), et l’augmentation du confort des personnes, avec par exemple le système de santé performant et accessible à tous (présence d’hôpitaux performants dans chaque ville)..Prenons le cadre de vie des travailleurs, pour commencer. Ceux-ci ont, au jour d’aujourd’hui, de bien meilleures conditions de travail qu’ils n’en ont jamais eu. Outre le fait que certains métiers ont tout simplement disparus avec l’avancée du progrès technique (comme le travail dans les mines, par exemple, qui illustrait parfaitement les conditions déplorables dans lesquels des hommes pouvaient travailler ; a été rendu inutile par l’arrivée du nucléaire, qui nous permet de nous chauffer sans avoir besoin de charbon), certains se sont juste nettement modifiés (et du même coup, améliorés). La robotisation dans les usines par exemple a eu pour conséquence de faciliter considérablement le travail des ouvriers, qui n’ont plus eu à tout faire par leur propre moyen et à la force de leurs bras, grâce aux machines capables d’effectuer une grosse partie des travaux contraignants à leur place (du moins, pour certains secteurs).  L’arrivée des machines ayant facilité certaines tâches dures et épuisantes à accomplir, a entraîné du même coup la baisse du taux d’accidents du travail lié à la dangerosité de certains métiers ouvriers. Pour continuer dans cette optique du progrès de la technique générateur du progrès social, nous nous intéresserons à  l’augmentation du confort des personnes précédemment évoqué que celui-ci comporte. 

Deuxième partie :

II. Dans certains cas, le progrès technique s’est avéré néfaste pour celui de la raison, et a au contraire entraîné la déraison. 

Non, car les progrès de la technique entraînent dans la plupart des cas la déraison (L’aviation, médecine poussée trop loin, nucléaire)

A) –« Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté » (georges bernanos) : l’homme perd le contrôle sur ce qu’il a lui-même érigé, lui-même bâti, lui-même d’abord désiré : conséquences de sa technique la pollution, la dégradation de l’environnement, ..

B) Question morale de la science, par exemple : clonage, médecine poussée trop loin.. 

C) Technique à l’origine des problèmes environnementaux..

Synthèse : il ne faut certainement pas être totalement réfractaire au progrès de la technique, car il est très certainement bénéfique, et positif, sans lui nous n’aurions pas avancé dans le médecine, nous n’arriverions pas à sauver tant de vies à l’heure qu’il est, le temps se serait arrêté à un moment donné. Et puis quelle époque choisir ? Quand aurait-on dû mettre un frein réel au progrès ? Le problème n’est pas le progrès de la technique en lui-même, mais la non-capacité de l’homme à savoir gérer ce qu’il a généré, et à envisager le bien de l’humanité toute entière, plutôt que son propre bien, dans l’immédiat. Les conséquences du progrès, qui peuvent s’avérer irrémédiables, ne sont quant à elles pas négligeables. C’est donc pour cela, que, le progrès de la technique n’entraîne pas, selon moi, celui de la raison, mais au contraire le détériore. La raison au sens moral s’entend. L’homme est dénaturé par un pouvoir qui le dépasse et sur lequel il ne trouve plus le moyen d’agir. Il ne réfléchit plus à l’intérêt général, mais seulement au progrès qu’il veut continuer à générer à tout prix, plutôt que de tenter de contrôler celui qui a déjà pris trop d’ampleur. Par cela même, la raison est atteinte et détériorée par le progrès technique, et non pas l’inverse. La morale et la conscience s’effacent, face à un progrès trop imposant.

technique

« été capable de développer et d’user pour atteindre son but.

Cela met également en évidence le fait que les progrèsde la raison, cette merveilleuse faculté à raisonner, à combiner des concepts et des jugements pour en déduire desconséquences, ont amené avec eux les progrès de la technique.

L’aviation n’étant, qu’un exemple parmi unequantité innombrable.

Pour finir, les progrès de la technique se sont également révélés être en grande partie àl’origine des changements humains et sociaux.

Ces changements pouvant largement être assimilés à une avancée,sont appelés, dans la société moderne : progrès social.

Le progrès social regroupe tous les progrès qui touchent àl'amélioration des conditions de vie de l'être humain.

Le progrès social est essentiellement une notion contemporaineparce qu'il est associé aux conditions de vie de l'être humain dans la société moderne particulièrement.

Parmi lesdifférents et nombreux aspects de ce progrès on trouve notamment : l’augmentation du temps libre et l’améliorationdes conditions de travail pour les travailleurs (comptant également la diminution des accidents du travail)), etl’augmentation du confort des personnes, avec par exemple le système de santé performant et accessible à tous(présence d’hôpitaux performants dans chaque ville)..Prenons le cadre de vie des travailleurs, pour commencer.Ceux-ci ont, au jour d’aujourd’hui, de bien meilleures conditions de travail qu’ils n’en ont jamais eu.

Outre le fait quecertains métiers ont tout simplement disparus avec l’avancée du progrès technique (comme le travail dans lesmines, par exemple, qui illustrait parfaitement les conditions déplorables dans lesquels des hommes pouvaienttravailler ; a été rendu inutile par l’arrivée du nucléaire, qui nous permet de nous chauffer sans avoir besoin decharbon), certains se sont juste nettement modifiés (et du même coup, améliorés).

La robotisation dans les usinespar exemple a eu pour conséquence de faciliter considérablement le travail des ouvriers, qui n’ont plus eu à toutfaire par leur propre moyen et à la force de leurs bras, grâce aux machines capables d’effectuer une grosse partiedes travaux contraignants à leur place (du moins, pour certains secteurs).

L’arrivée des machines ayant facilitécertaines tâches dures et épuisantes à accomplir, a entraîné du même coup la baisse du taux d’accidents du travaillié à la dangerosité de certains métiers ouvriers.

Pour continuer dans cette optique du progrès de la techniquegénérateur du progrès social, nous nous intéresserons à l’augmentation du confort des personnes précédemmentévoqué que celui-ci comporte.

Deuxième partie : II.

Dans certains cas, le progrès technique s’est avéré néfaste pour celui de la raison, et a au contraire entraîné ladéraison.

Non, car les progrès de la technique entraînent dans la plupart des cas la déraison (L’aviation, médecine pousséetrop loin, nucléaire) A) –« Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté » (georges bernanos) : l’homme perd le contrôle sur ce qu’il a lui-même érigé, lui-même bâti, lui-même d’abord désiré : conséquences de sa technique la pollution, ladégradation de l’environnement, .. B) Question morale de la science, par exemple : clonage, médecine poussée trop loin..

C) Technique à l’origine des problèmes environnementaux.. Synthèse : il ne faut certainement pas être totalement réfractaire au progrès de la technique, car il est trèscertainement bénéfique, et positif, sans lui nous n’aurions pas avancé dans le médecine, nous n’arriverions pas àsauver tant de vies à l’heure qu’il est, le temps se serait arrêté à un moment donné.

Et puis quelle époque choisir ?Quand aurait-on dû mettre un frein réel au progrès ? Le problème n’est pas le progrès de la technique en lui-même,mais la non-capacité de l’homme à savoir gérer ce qu’il a généré, et à envisager le bien de l’humanité toute entière,plutôt que son propre bien, dans l’immédiat.

Les conséquences du progrès, qui peuvent s’avérer irrémédiables, nesont quant à elles pas négligeables.

C’est donc pour cela, que, le progrès de la technique n’entraîne pas, selon moi,celui de la raison, mais au contraire le détériore.

La raison au sens moral s’entend.

L’homme est dénaturé par unpouvoir qui le dépasse et sur lequel il ne trouve plus le moyen d’agir.

Il ne réfléchit plus à l’intérêt général, maisseulement au progrès qu’il veut continuer à générer à tout prix, plutôt que de tenter de contrôler celui qui a déjàpris trop d’ampleur.

Par cela même, la raison est atteinte et détériorée par le progrès technique, et non pasl’inverse.

La morale et la conscience s’effacent, face à un progrès trop imposant.. »

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