Les satellites de Berlin

Quatre pays d'Europe, qui, par leur histoire ou leur position géographique, sont enclins à faire allégance au Reich, se placent dans son orbite dès le début du conflit. La Roumanie, tout d'abord, accepte dès 1940 que des troupes allemandes stationnent en permanence sur son territoire. Le régime autoritaire du général Antonescu, germanophile et anticommuniste, s'accommode très bien de cette collaboration, et va participer avec ardeur à l'invasion de l'Union soviétique. Le cas de la Bulgarie diffère sur ce dernier point. Historiquement pro-russe, le régime certes dictatorial du roi Boris III refusera de participer à la croisade anti-bolchévique. La Wehrmacht y stationnement néanmoins des troupes afin d'envahir la Yougoslavie et la Grèce. La Roumanie et la Bulgarie sont en fait entrées dans la sphère économique du Troisième Reich bien avant le conflit. Leur régime antidémocratique et leur grande dépendance économique font qu'ils se retrouvent naturellement aux côtés d'Hitler entre 1940 et 1945. C'est également le cas de la Hongrie, dirigée d'une main de fer par le régent Horthy, très pangermaniste et farouchement anticommuniste, et qui devient l'un des plus fidèles alliés du Führer dans les Balkans. La Finlande constitue une exception. C'est la proximité de ce pays avec l'URSS -qui, par le pacte germano-soviétique, en a annexé une partie- qui l'entraîne dans l'orbite nazi après l'opération Barbarossa.