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L'homme se définit-il par sa conscience?

Publié le 17/01/2011

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conscience

Que l'homme pense, et qu'il ait conscience dans une mesure variable du monde qui l'entour, de lui même et de ses semblables, ne fait pas question. l'homme, seul être à pouvoir dire "Je pense", à se projeter dans l'avenir et à distinguer le bien du mal, vit sa vie pour ainsi dire deux fois: comme corps, parmis les choses de la nature, et comme conscience.

Il faudrait ajouter que la conscience n'est pas chez l'homme qu'une caractèristique parmi d'autres, comme le fait d'être un mammifère ou de communiquer avec ses semblables. Etre conscient n'est-il pas plutôt le propre de l'homme - un caractère spécifique, comme il revient au seul triangle de posséder trois angles?

Mais l'homme peut aussi bien être défini par d'autres caractères propres: ses aptitudes physiques, ses réalisations techniques, l'élaboration et la transmission d'une culture... La difficulté tient au fait que l'homme ne s elaisse certainement pas réduire à un concept, c'est-à-dire à une essence: Il existe dans le temps, rejette son passé et se projette dans l'avenir, et ne fait pas que déployer ses caractéristiques comme on pourrait déplier les propriétés d'un triangle. On en apprend plus sur l'homme en étudiant ce qui'l peut faire, que ce qu'il est.

L'homme ne se laisse pas définir, c'est-à-dire limiter : n'est-il pas plutôt cet être qui se définit lui-même par ses actes, dans l'exercice de sa liberté? Les actes d'un individu singulier n'envisagent-ils pas toute l'humanité? Dès lors, nous sommes invités à réfléchir sur ce que signifie se rendre digne du concept même d'être conscient. Si la conscience nous est donnée, c'est comme une faculté qui nous revient d'utiliser et de développer. L'homme ne se définit-il pas plutôt par sa capacité à prendre conscience, et à agir avec conscience? Nous expliquerons d'abord ce que signifie l'idée que la conscience n'est qu'un épiphénomène. enfin, nous montrerons que la conscience n'ets aps un problème de définition, mais d'action.

 

I. la conscience comme propre de l'homme.

(a) Les trois formes de la conscience. Anayse lexixale ("Cum-scientia", latin; agir avec inconscience, inconsciemment, etc.) "Se définir par la conscience" ne signifie pas l'omniprésence de la conscience: les actions automatiques sont là pour nous le rappeler. Différence adultes-enfants, qui sont des hommes en devenir. pas de faus problème du type: "l'homme a-t-il toujours conscience de ce qu'il fait?", etc.

(b) L'étonnement (Aristote) montre la différence entre l'attention humaine et l'attention animale qui se limite à l'instinct de survie. la conscience est source d'un savoir ("scientia") car l'homme est cet être pour lequel il y a un monde à connaître.

(c) Le "je pense" est alors source de notre dignité (PASCAL, KANT) : l'homme est l'être pour lequel il y a du bien et du mal. "Il ets l'un des nôtres" (genèse, 3-22)

TRANSITION: la conscience est un organe de communication. N'est-elle pas alors un épiphénomène de la nature sociable de l'homme?

 

II. L'homme, animal grégaire, est corps autant qu'esprit

(a) L'homme est d'abord un être technicien: un témoin impartial verrait que le propre de l'homme est autant la production d'outils, la communication par signes linguistiques, qu'une soi-disant "int"riorité de la conscience". La conscience n'est qu'un outil parmi d'autres au service de la sociabilité (NIETZSCHE) : le propre de l'homme est donc la conception des technique, la conscience n'étant que l'une d'entre elles.

(b) La conscience humaine est la source de l'orgueil (FREUD), alors qu'elle ne fait que refléter nos pratiques sociales (MARX).

TRANSITION: la conscience est le propre de la vie, car elle suppose l'adaptation et la créativité (BERGSON). Elle est alors synonyme de liberté, par opposition à la matière brute. Mais cela a-t-il encore un sens de définir un être libre?

 

III. L'existence est sonsciencen et la conscience est action

(a) Critique de l'idée de définition appliquée à l'homme: on ne peut pas enferme dans un concept un être voué à l'action (inutilité de la démarche). Que nous aprennent les formules comment "l'homme est un animal raisonnable", ou "un animal politique"? L'homme ets l'être qui se définit lui-même dans l'action.

(b) Illustration avec l'image hégélienne de la "Belle âme": nous savons qu'agir, c'ets nous limiter. "Toute détermination est négation", écrit SPINOZA, et lorsque nous agissons, nous nions des possibles en nous déterminant dans tel ou tel choix: se définir comme pompier, c'ets nier d'autres possibles. HEGEL critique ceux qui, pour préserver leur précieuse liberté, se refusent à choisir et à agir, car c'ets une liberté vide.

(c) L'exemple sartrien de la "mauvaise foi": vivre, c'ets choisir et se choisir, sans qu'aucun dieu nous serve de juge ni d'excuse.

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