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L'inconscient est-il réductible à une "infinité de perceptions" (Leibniz) dont nous n'avons pas conscience ?

Publié le 26/06/2009

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leibniz
Au sens usuel, l'inconscient désigne tout ce qui ne possède pas de conscience (les objets inanimés par exemple), ou encore, ce qui échappe à la conscience. C'est en ce sens second que l'inconscient soulève un problème philosophique que la tradition n'avait pas relevé. Le psychisme humain serait scindé entre une partie consciente (la volonté, la maîtrise de soi, la responsabilité) et une partie inconsciente que Freud définit par le refoulement. Cet inconscient serait constitué de désirs et de pulsions rejetés par la censure, du fait de leur antagonisme avec la vie consciente. Ces pulsions refoulées peuvent resurgir dans le rêve ou sous forme de symptômes pathologiques. La pensée classique n'a pas retenu l'existence de l'inconscient. Avec Descartes, tout phénomène psychique est nécessairement conscient. C'est Leibniz qui reconnaîtra l'existence d'une grande quantité de petites perceptions, si faibles et ténues que nous ne pouvons pas en être conscients. Nous en prenons connaissance lorsqu'elles sont en nombre suffisant pour que la conscience puisse les intégrer, sinon elles demeurent dans une frange obscure du psychisme, néanmoins réelles et agissantes. Nous percevons le mugissement de la mer, mais non le bruit infime que fait chaque goutte d'eau qui s'entrechoque aux autres. Leibniz le premier admet donc dans notre vie psychique, "une infinité de perceptions, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme dont nous ne nous apercevons pas".

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