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livre, industrie du.

Publié le 08/05/2013

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livre, industrie du. 1 PRÉSENTATION livre, industrie du, fabrication, publication et distribution de livres. L'apparition du livre est liée à l'évolution des supports de l'écriture. S'il y a eu des écrits sur pierre, le bois reste cependant le premier support des livres. Les termes biblos, en grec, et liber, en latin, désignent en premier lieu l'« écorce d'arbre «. En chinois, le caractère qui désigne encore le livre est dessiné sous la forme de tablettes. La plupart des spécialistes estiment que le volumen, ou rouleau de papyrus collé de l'Antiquité, est le véritable ancêtre du livre. Il est établi que, dès le IIIe millénaire av. J.-C., les ateliers d'Athènes ou de Rome publient des éditions de poèmes, d'allocutions et de discours solennels de plusieurs centaines d'exemplaires. Cependant, l'éditeur antique était davantage un publieur. Ce n'est qu'avec l'apparition de l'imprimerie, au XIVe siècle, que la fonction de l'éditeur se précise. Les choix des éditeurs de cette époque, notamment l'édition de textes grecs et latins de l'Antiquité, contribuent à façonner le visage de la culture européenne. Au XIXe siècle, la révolution industrielle gagne l'imprimerie, et l'éditeur devient un entrepreneur. À partir de la seconde moitié du XXe siècle, avec l'évolution des techniques, le changement d'échelle du public et la multiplication des réseaux de distribution, le secteur de l'édition connaît une concentration croissante. 2 PERSPECTIVES HISTORIQUES En Grèce, le premier commerce régulier d'oeuvres littéraires est celui entrepris par les élèves de Platon, qui louent ou vendent les transcriptions de ses conférences. En 400 av. J.-C., Athènes devient la capitale littéraire de la Grèce ainsi que le centre de production et de commercialisation des manuscrits et des papyrus. Les premiers libraires athéniens confectionnent eux-mêmes leurs rouleaux ; ils engagent ensuite des copistes et complètent leurs activités de location et vente de manuscrits par l'organisation de lectures à voix haute, payantes, que le public vient écouter dans leurs boutiques. La fondation des grandes bibliothèques, comme celle d'Alexandrie, créée par les deux premiers Ptolémée vers 325-246 av. J.-C., donne une impulsion nouvelle au développement et à la diffusion du livre. Par les ateliers de copistes qu'elles entretiennent, ces bibliothèques contribuent à répandre de nombreux textes dans le monde méditerranéen. À Rome, le commerce du livre est introduit par des immigrants grecs qui emploient des esclaves pour recopier les classiques athéniens. L'édition proprement dite apparaît à la fin du Ier siècle apr. J.-C., avec le développement de la littérature latine. En Chine, les premiers supports sont des tablettes de bois reliées par des lanières de cuir ou de soie. Mais l'invention du papier, aux environs du Ier siècle apr. J.-C., donne un élan décisif à l'édition chinoise. Il remplace progressivement le bois, le bambou et la soie. À cette époque, les techniques d'impression existent déjà. Les moines bouddhistes et taoïstes utilisent des sceaux gravés en relief et inversés, pour reproduire des textes en série. Mais ces techniques restent assez confidentielles. Les premiers livres chinois se présentent sous forme de rouleaux. Par la suite, on en vient à coller les feuillets de papier par la tranche pour constituer des livres s'ouvrant comme un paravent, appelés « livres tourbillons «. La Chine a longtemps été célèbre pour son industrie du livre, influente et techniquement avancée. 2.1 Moyen Âge Au début du Moyen Âge, les abbayes sont les principaux centres de la vie intellectuelle. La fabrication de livres est, par conséquent, le monopole des monastères, dont les scriptoria, ou salles d'écriture, sont réservées à la copie et à la décoration des manuscrits, généralement de textes religieux. La connaissance de la lecture et de l'écriture reste le privilège quasi exclusif des ecclésiastiques et d'une noblesse cultivée. Les meilleurs ateliers monastiques, en raison de l'excellence de leur technique calligraphique, jouent un rôle comparable à celui d'une maison d'édition, en tant que fournisseurs attitrés des princes et des rois. Aux XIIe et XIIIe siècles, une transformation s'effectue dans la fabrication et la diffusion du livre. Avec la renaissance urbaine, la vie intellectuelle regagne les villes. Les métiers du livre s'organisent, étroitement liés à la croissance des universités, en particulier celles qui sont établies à Paris (1150) et à Bologne (1200). Celles-ci supervisent la préparation des manuels scolaires et d'oeuvres littéraires, et déterminent également les prix de vente ou de location des livres. Deux nouvelles professions naissent : le libraire, marchand ou dépositaire des livres, et les stationarii qui, garants de l'exactitude des textes, détiennent le manuscrit original et le louent à des copistes. Les stationarii de l'université de Paris ne sont pas seulement les fournisseurs de leur établissement, mais aussi de la plupart des autres universités européennes. 2.2 La modernisation de l'édition La mise en oeuvre des techniques d'impression utilisant des caractères typographiques individualisés commence juste après 1440, et marque le début de la modernisation de l'édition. Les Allemands, inventeurs de l'imprimerie, en sont les premiers et les meilleurs propagateurs. À la fin du XVe siècle, un grand nombre d'imprimeurs allemands sont établis dans toute l'Europe. Les principaux centres de production et de diffusion du livre sont les grandes places commerciales : Strasbourg, Venise, Florence, Lyon, Anvers, Paris, Bâle, Cologne et Leipzig. L'un des éditeurs les plus influents sur la littérature et la société de la Renaissance a été Alde Manuce, établi à Venise. Grâce à lui, l'Europe de la fin du XVe siècle découvre les textes poétiques et philosophiques de l'Antiquité latine et grecque. Il restitue notamment le texte original d'Aristote. Parmi les autres éditeurs-libraires de cette période, on distingue Koberger, établi à Nuremberg, qui s'est spécialisé dans l'édition de textes des Pères de l'Église, ainsi que William Caxton, installé à Westminster (Londres) en 1476. Il a été l'un des premiers à imprimer des livres en langue anglaise. Il publie également ses propres traductions d'ouvrages latins, français et hollandais. Dès le début du XVIe siècle, des humanistes entreprennent d'éditer plusieurs versions de la Bible. Le grand maître en ce domaine a été l'imprimeur parisien Robert Estienne. Pendant les quatre années qui ont marqué l'éclosion de la Réforme (1518-1521), 800 exemplaires d'une centaine de textes de Martin Luther paraissent en latin, en allemand et dans d'autres langues dans la ville de Wittenberg. À sa mort, en 1546, 3 700 exemplaires de ses ouvrages ont été publiés. Cette entreprise d'édition, au succès commercial limité, exerce une influence considérable sur la société européenne. Au cours du XVIIe siècle, les principaux centres de production se situent dans les États du Nord, regroupés sous le nom de Provinces-Unies. Le climat de relative liberté qui y règne attire beaucoup d'auteurs qui craignent la censure dans leur propre pays. C'est le cas de Descartes dont le Discours de la méthode a été imprimé à Leyde en 1637. 2.3 Période moderne L'édition moderne commence au XVIIIe siècle. Les techniques d'impression ont très peu évolué depuis l'époque de Gutenberg, et la fabrication de livres reste lente. Les innovations de Friedrich Koenig (1774-1833), telles que la mécanisation et l'encrage automatique, ouvrent l'ère des machines à imprimer modernes. La rotative, conçue dès 1816, où le cliché est fixé sur un cylindre, puis la Linotype (1884) et la Monotype (1887) supplantent la composition manuelle. La fabrication de grandes séries de livres et de magazines permettent de faire baisser le prix unitaire. Dès le milieu du XIXe siècle, les quotidiens et les magazines publient, en supplément, des romans sous la forme de fascicules, puis de séries. Ceux-ci sont ensuite regroupés en volumes, sous la forme de livres brochés. En France, autour de 1900, les jeunes revues se multiplient et plusieurs maisons d'édition s'imposent telles Plon, Flammarion et Hachette. Parmi les tendances majeures du XIXe siècle, on peut noter la séparation entre les fonctions éditoriale et commerciale, cette dernière devenant pour l'essentiel la spécialité de grossistes ou de revendeurs (indépendants ou grandes sociétés commerciales). 2.4 Le XXe siècle Au XXe siècle, l'industrie du livre a poursuivi sa croissance tout en élargissant son périmètre d'activité. Les progrès de l'alphabétisation et le renouvellement des techniques ont favorisé la multiplication des éditions et l'augmentation des tirages. Au XVIe siècle, la production mondiale était de 200 000 livres ; elle atteignait environ 8 millions pour l'ensemble du XIXe siècle, et 5 millions pour le seul premier quart du XXe siècle. La seconde moitié du XXe siècle est marquée par l'apparition du livre de poche. La formule est perfectionnée par les éditeurs américains pendant la Seconde Guerre mondiale pour fournir des lectures aux milliers de soldats américains dispersés dans le monde. À partir des années 1950, la généralisation des nouvelles techniques favorise la multiplication de publications légères. En 1953, Hachette lance son « Livre de Poche «, entièrement fondé sur l'édition-reproduction. Sa réussite pousse les autres maisons d'édition à lancer leur collection de poche, et des textes inédits commencent à paraître. Parallèlement, les éditeurs vont à la rencontre d'acheteurs potentiels en multipliant les points de vente en dehors des librairies traditionnelles. 3 L'ÉDITION AUJOURD'HUI Les activités éditoriales peuvent être classées en deux grandes catégories. D'une part, l'édition programmée, qui répond à des impératifs d'ordre pédagogique, scientifique et technique et dont le livre type est le manuel scolaire ; d'autre part, l'édition non programmée, qui comporte un risque fondamental dans la mesure où il s'agit de la publication de textes dont l'impact ne peut être mesuré à l'avance. Depuis 1945, aucun secteur du livre n'a autant évolué que celui de l'édition éducative, scientifique et technique -- résultat de l'explosion du savoir qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout du développement et de l'allongement de la scolarisation. À eux seuls, les manuels et les ouvrages spécialisés, scientifiques et techniques, représentent 50,2 p. 100 du chiffre d'affaires éditorial en 1995, contre 16,2 p. 100 pour la littérature, les livres pour la jeunesse représentant 7,2 p. 100. 3.1 Processus éditorial et production Quel que soit le type du livre à réaliser, le processus éditorial est quasi identique. Un éditeur peut recevoir quelques milliers de manuscrits spontanés par an, parmi lesquels il n'en éditera que trois ou quatre, souvent après avoir incité l'auteur à retravailler son texte. Néanmoins, huit livres sur dix sont des oeuvres de commande, proposées par des éditeurs à des auteurs. Ils concernent le domaine des ouvrages éducatifs ainsi que celui des collections imaginées par les éditeurs selon différentes formules. La structure du coût d'un livre de tirage moyen (environ 5 000 exemplaires) se répartit de la manière suivante : les frais de fabrication, qui incluent la photocomposition, le papier et l'impression, représentent de 10 à 13 p. 100 du coût du livre, les frais de diffusion-distribution représentent 55 p. 100, alors que les droits d'auteurs (proportionnel au nombre de ventes) ne représentent que 10 à 13 p. 100, contre 10 à 15 p. 100 pour les frais généraux. L'éditeur intervient dès la réception du manuscrit. Celui-ci va subir toute une série de transformations avant de rentrer dans la phase de production. Le texte est d'abord revu par l'équipe éditoriale. L'étude technique établit le devis de fabrication, et, une fois le manuscrit définitif arrêté, la production est lancée. La recherche iconographique (dessins, photos) et la mise en page peuvent être confiées à des intervenants extérieurs ou réalisées chez l'éditeur. Le maquettiste définit le format du livre, la dimension de la page, ainsi que le nombre de lignes par page, la taille et le style des polices de caractères, la disposition des illustrations, etc. Le livre est alors prêt à entrer dans sa phase de fabrication. La première étape de la fabrication du livre concerne la composition du texte. Les textes et les illustrations sont saisis simultanément sur ordinateur, la mise en page est réalisée à partir de données digitales. Après l'étape de la gravure et de l'impression, le texte est assemblé sous la forme de cahiers, pliés et reliés, avec une couverture, cartonnée ou brochée. L'automatisation complète des techniques d'impression et de reliure rend possible la fabrication de livres de poche à très grande échelle. D'autres progrès techniques, telle la méthode de la « reliure parfaite «, qui substitue une substance adhésive à la couture généralement utilisée pour relier la plupart des ouvrages, contribue à la standardisation de l'industrie du livre. 3.2 Marketing et distribution Dès la fin de sa fabrication, le livre entre dans sa phase de distribution. L'éditeur peut assumer ou sous-traiter la distribution de ses livres. La diffusion des livres destinés au grand public est assurée principalement par un ou plusieurs réseaux de représentants commerciaux. Les livres sont acheminés de l'éditeur au revendeur via un distributeur grossiste. Les chaînes de distribution et les clubs du livre exercent une domination croissante sur le marché, et peuvent ainsi exiger des rabais substantiels sur leur prix d'achat, tandis que les libraires indépendants se voient imposer un prix unique. Dans la première moitié du XXe siècle, l'histoire du livre est marquée par quelques grands éditeurs qui dirigent personnellement leur maison. Mais, à partir des années 1970, la complexité croissante de la distribution a remis en question les structures économiques et financières de l'édition. La composition typographique relève d'une industrie de plus en plus légère, alors que la distribution, élément clé du succès d'un livre, repose sur une technique de plus en plus sophistiquée. Parallèlement à la multiplication des points de vente (supermarchés, kiosques, papeteries-librairies, aéroports et grands magasins), l'édition entre dans l'ère du marketing. Des gammes de produits (collections policières, romanesques, d'espionnage, etc.) sont conçues selon une combinaison de variables concernant la distribution, la périodicité et la promotion. Par conséquent, l'industrie éditoriale connaît une concentration de plus en plus forte. L'édition française était jusqu'au début des années 2000 dominée par deux grands groupes : Hachette et Vivendi Universal Publishing, ancienne filiale du groupe Vivendi Universal (anciennement Compagnie générale des eaux). Celle-ci regroupait plusieurs maisons de littérature générale (Laffont-Fixot-Julliard, Belfond, Plon-Perrin-Orban), un secteur dictionnaires et encyclopédies, ouvrages de référence et ouvrages pour l'éducation avec Larousse-Bordas, Nathan et Le Robert (dont la fusion en 1998 a conduit à la création de la plus importante unité de l'édition française). Les déconvenues financières de Vivendi Universal ont conduit le président, Jean-René Fourtou, qui a succédé à Jean-Marie Messier en juillet 2002, à se désengager de l'activité éditoriale afin de désendetter le groupe. Hachette, qui s'est porté acquéreur de VUP, une opération qui doit recevoir l'aval des autorités communautaires chargées de veiller au respect de la concurrence, devrait devenir le premier éditeur français et le cinquième éditeur mondial d'ouvrages de librairie. D'ailleurs, des maisons de moyenne importance, mais qui font partie intégrante du paysage éditorial français, comme Gallimard, Flammarion, Albin Michel, les Presses universitaires de France (PUF) ou encore Le Seuil et qui continuent d'affirmer leur indépendance, tant éditoriale que financière, n'ont pas manqué de souligner les dangers qui pourraient naître d'un tel mouvement de concentration. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 2. 3 Période moderne L’édition moderne commence au XVIII e siècle.

Les techniques d’impression ont très peu évolué depuis l’époque de Gutenberg, et la fabrication de livres reste lente.

Les innovations de Friedrich Kœnig (1774-1833), telles que la mécanisation et l’encrage automatique, ouvrent l’ère des machines à imprimer modernes.

La rotative, conçue dès 1816, où le cliché est fixé sur un cylindre, puis la Linotype (1884) et la Monotype (1887) supplantent la composition manuelle.

La fabrication de grandes séries de livres et de magazines permettent de faire baisser le prix unitaire.

Dès le milieu du XIX e siècle, les quotidiens et les magazines publient, en supplément, des romans sous la forme de fascicules, puis de séries.

Ceux-ci sont ensuite regroupés en volumes, sous la forme de livres brochés.

En France, autour de 1900, les jeunes revues se multiplient et plusieurs maisons d’édition s’imposent telles Plon, Flammarion et Hachette.

Parmi les tendances majeures du XIX e siècle, on peut noter la séparation entre les fonctions éditoriale et commerciale, cette dernière devenant pour l’essentiel la spécialité de grossistes ou de revendeurs (indépendants ou grandes sociétés commerciales). 2. 4 Le XX e siècle Au XXe siècle, l’industrie du livre a poursuivi sa croissance tout en élargissant son périmètre d’activité.

Les progrès de l’alphabétisation et le renouvellement des techniques ont favorisé la multiplication des éditions et l’augmentation des tirages.

Au XVI e siècle, la production mondiale était de 200 000 livres ; elle atteignait environ 8 millions pour l’ensemble du XIX e siècle, et 5 millions pour le seul premier quart du XXe siècle. La seconde moitié du XXe siècle est marquée par l’apparition du livre de poche.

La formule est perfectionnée par les éditeurs américains pendant la Seconde Guerre mondiale pour fournir des lectures aux milliers de soldats américains dispersés dans le monde.

À partir des années 1950, la généralisation des nouvelles techniques favorise la multiplication de publications légères.

En 1953, Hachette lance son « Livre de Poche », entièrement fondé sur l’édition-reproduction.

Sa réussite pousse les autres maisons d’édition à lancer leur collection de poche, et des textes inédits commencent à paraître.

Parallèlement, les éditeurs vont à la rencontre d’acheteurs potentiels en multipliant les points de vente en dehors des librairies traditionnelles. 3 L’ÉDITION AUJOURD’HUI Les activités éditoriales peuvent être classées en deux grandes catégories.

D’une part, l’édition programmée, qui répond à des impératifs d’ordre pédagogique, scientifique et technique et dont le livre type est le manuel scolaire ; d’autre part, l’édition non programmée, qui comporte un risque fondamental dans la mesure où il s’agit de la publication de textes dont l’impact ne peut être mesuré à l’avance.

Depuis 1945, aucun secteur du livre n’a autant évolué que celui de l’édition éducative, scientifique et technique — résultat de l’explosion du savoir qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale et surtout du développement et de l’allongement de la scolarisation.

À eux seuls, les manuels et les ouvrages spécialisés, scientifiques et techniques, représentent 50,2 p.

100 du chiffre d’affaires éditorial en 1995, contre 16,2 p.

100 pour la littérature, les livres pour la jeunesse représentant 7,2 p.

100. 3. 1 Processus éditorial et production Quel que soit le type du livre à réaliser, le processus éditorial est quasi identique.

Un éditeur peut recevoir quelques milliers de manuscrits spontanés par an, parmi lesquels il n’en éditera que trois ou quatre, souvent après avoir incité l’auteur à retravailler son texte.

Néanmoins, huit livres sur dix sont des œuvres de commande, proposées par des éditeurs à des auteurs.

Ils concernent le domaine des ouvrages éducatifs ainsi que celui des collections imaginées par les éditeurs selon différentes formules.

La structure du coût d’un livre de tirage moyen (environ 5 000 exemplaires) se répartit de la manière suivante : les frais de fabrication, qui incluent la photocomposition, le papier et l’impression, représentent de 10 à 13 p.

100 du coût du livre, les frais de diffusion-distribution représentent 55 p.

100, alors que les droits d’auteurs (proportionnel au nombre de ventes) ne représentent que 10 à 13 p.

100, contre 10 à 15 p.

100 pour les frais généraux. L’éditeur intervient dès la réception du manuscrit.

Celui-ci va subir toute une série de transformations avant de rentrer dans la phase de production.

Le texte est d’abord revu par l’équipe éditoriale.

L’étude technique établit le devis de fabrication, et, une fois le manuscrit définitif arrêté, la production est lancée. La recherche iconographique (dessins, photos) et la mise en page peuvent être confiées à des intervenants extérieurs ou réalisées chez l’éditeur.

Le maquettiste définit le format du livre, la dimension de la page, ainsi que le nombre de lignes par page, la taille et le style des polices de caractères, la disposition des illustrations, etc. Le livre est alors prêt à entrer dans sa phase de fabrication.

La première étape de la fabrication du livre concerne la composition du texte.

Les textes et les illustrations sont saisis simultanément sur ordinateur, la mise en page est réalisée à partir de données digitales.

Après l’étape de la gravure et de l’impression, le texte est assemblé sous la forme de cahiers, pliés et reliés, avec une couverture, cartonnée ou brochée.

L’automatisation complète des techniques d’impression et de reliure rend possible la fabrication de livres de poche à très grande échelle.

D’autres progrès techniques, telle la méthode de la « reliure parfaite », qui substitue une substance adhésive à la couture généralement utilisée pour relier la plupart des ouvrages, contribue à la standardisation de l’industrie du livre. 3. 2 Marketing et distribution Dès la fin de sa fabrication, le livre entre dans sa phase de distribution.

L’éditeur peut assumer ou sous-traiter la distribution de ses livres.

La diffusion des livres destinés au grand public est assurée principalement par un ou plusieurs réseaux de représentants commerciaux.

Les livres sont acheminés de l’éditeur au revendeur via un distributeur grossiste.

Les chaînes de distribution et les clubs du livre exercent une domination croissante sur le marché, et peuvent ainsi exiger des rabais substantiels sur leur prix d’achat, tandis que les libraires indépendants se voient imposer un prix unique. Dans la première moitié du XXe siècle, l’histoire du livre est marquée par quelques grands éditeurs qui dirigent personnellement leur maison.

Mais, à partir des années 1970, la complexité croissante de la distribution a remis en question les structures économiques et financières de l’édition. La composition typographique relève d’une industrie de plus en plus légère, alors que la distribution, élément clé du succès d’un livre, repose sur une technique de plus en plus sophistiquée.

Parallèlement à la multiplication des points de vente (supermarchés, kiosques, papeteries-librairies, aéroports et grands magasins), l’édition entre dans l’ère du marketing.

Des gammes de produits (collections policières, romanesques, d’espionnage, etc.) sont conçues selon une combinaison de variables concernant la distribution, la périodicité et la promotion.

Par conséquent, l’industrie éditoriale connaît une concentration de plus en plus forte.

L’édition française était jusqu’au début des années 2000 dominée par deux grands groupes : Hachette et. »

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