LOGIQUE MAJEURE

Définition. - Après avoir étudié les lois qui assurent la rectitude du raisonnement, c'est-à-dire l'accord de la pensée avec elle-même, nous avons à nous demander à quelles conditions la pensée doit satisfaire pour être non seulement correcte, mais encore vraie, c'est-à-dire conforme aux objets divers que l'esprit peut chercher à connaître. La Logique majeure est donc celle qui considère la matière de la connaissance et détermine les voies à suirre pour arrirer sûrement et rapidement à la rérité. Cette partie de la Logique est souvent appelée aussi du nom de Méthodologie, parce qu'elle est une étude des différentes méthodes employées dans les sciences. D'autre part, la Logique majeure, faisant intervenir la notion de vérité comme conformité de l'esprit aux choses, appelle, préalablement à l'étude des méthodes, l'étude des conditions de droit qui permettront à l'esprit de se tenir pour légitimement certain, c'est-à-dire pour réellement conforme aux choses, ainsi que des sophismes par lesquels le faux se présente sous les apparences du vrai. Ces questions ne se confondent pas avec celles qu'aborde la Critique de la connaissance. Il ne s'agit, en effet, en Logique, que de définir, d'un point de vue formel, ce que sont en droit la vérité et l'erreur et quelles sont les conditions de droit de la certitude, tandis que la Critique de la connaissance a pour objet de résoudre la question de savoir si de fait nos facultés de connaissance sont capables d'atteindre la vérité.

2. Division. - La logique matérielle comportera donc les divisions suivantes : les conditions de la certitude, - la méthode en général, et les procédés généraux de la démonstration scientifique, analyse et synthèse, - notion de la science et des sciences, des différentes méthodes