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« Beaucoup d'entre nous, individus ou peuples, sont à la merci de cette idée, consciente ou inconsciente, que l'étranger, c'est l'ennemi. Le plus souvent, cette conviction sommeille dans les esprits, comme une infection latente ; elle ne se manifeste que par des actes isolés, sans lien entre eux, elle ne fonde pas un système. Mais lorsque cela se produit, lorsque le dogme informulé est promu au rang de prémisse majeure d'un syllogisme, alors, au bout de la chaîne logique, il y a le Lag

Publié le 05/09/2012

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primo levi

La peur de l'étranger n'est pas dangereuse tant qu'elle «se manifeste que par des actes isolées«, c'est lorsque la peur de l'autre est cautionnée par un système politique, relayée par une communauté, qu'elle aboutit au Lager. Cette peur devient norme lorsqu'elle est légalisée. Dans le cas de la Shoah, c'est à travers les Lois de Nuremberg que l'antisémitisme a été légalisé. Dès lors, les gens n'agissaient pas en fonction de leur propre jugement, mais en fonction de la loi. Peu à peu, la population allemande a abandonné sa conscience individuelle pour celle du système. Cette pensée de système est meurtrière puisqu'elle soulage l'individu de sa propre conscience. Adolf Hitler l'affirmait lui-même: « Nous devons nous méfier de l'intelligence et de la conscience et mettre toute notre foi dans les instincts. «. Sa doctrine était basée sur d'absurdes croyances, des théories biologiques déformées affirmant que les races faibles doivent plier devant les races fortes. Toute personne ayant du bon sens aurait facilement démontré que ces dogmes n'avaient pas de valeur.

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