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Lorenzaccio, pièce écrite pour ne pas être jouée.

Publié le 16/12/2012

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L'auteur Victor Hugo dressa à la travers la préface de Ruy Blas les différentes règles du drame : « Le drame tient de la tragédie par la peinture des passions et de la comédie par la peinture des caractères. Le drame est la troisième grande forme de l’Art comprenant,enserrant et fécondant les deux premières […] les deux électricités se rencontrent et l’étincelle qui en jaillit, c’est le drame. « Celui-ci né sous les influences du genre romantique au XIXe siècle, et s'opposant au classicisme de manière à révolutionner ses règles raciniennes, ce qui fût clairement explicité dans des manifestes tels que Racine et Shakespeare de Stendhal et Cromwell de Victor Hugo. Partant d'archives d'un fait divers de Benetto Varchii, et d'un essais esquissé par Georges Sand, son amante, Musset écrit en 1834 une pièce à visée politique mais surtout historique, Lorenzaccio, voulant rester par dessus tout indépendant. Pièce qui se trouve être au final la meilleure adaptation Française du drame Shakespearien. Néanmoins, cette pièce ne fut écrite pour le théâtre joué mais pour un théâtre plus particulier, celui du théâtre à lire. Ce qui nous amène à nous poser la question : « Lorenzaccio n’a pas été écrit pour être joué. Quels critères le montre ? « Afin de répondre à cette problématique, nous allons montrer que Lorenzaccio est une pièce qui feint les règles traditionnelles de théâtre dramatique.             Lorenzaccio, une pièce d'une importance non-négligeable pour tout grands fervents de la dramaturgie Française. En effet, cette dernière ne peut être oubliée dans la grande liste d'œuvres incontournables écrites au XIXe siècle, siècle des grands dramaturges. Cependant, cette pièce souvent considérée comme classique, dans le sens où elle se plierait à de nombreuses règles, ou autrement interprétées comme contraintes, semble complétement ignorer celles qui caractérisent le théâtre traditionnel. Musset faisant parti de ces « révolutionnaires « du classicisme, il ne nous est donc pas étonnant de constater que sa pièce soit truffée de caractéristiques, dignes représentants, du drame romantique, autrement dit de ce fameux théâtre « rénové «. Parmi ces caractéristiques distinguant le drame romantique, cette pièce fait preuve d'une absence de « moule « précis, montrant ainsi une grande diversité d'idées, et montre par conséquent que l'auteur s'est clairement permit une liberté face aux nombreuses contraintes qu'imposaient le classicisme, parmi lesquelles se trouvent les fameuses règles des trois unités concernant le lieu, le temps et l’action. Dans cette pièce, nous avons un contre-classicisme frappant avec environ trente-cinq changement de décors, contrairement au théâtre classique qui est doit être formé d’un seul lieu, mais aussi avec trois actions se déroulant simultanément et qui se déroulent non pas en une journée mais en une semaine. Musset, ici s’inspirant du théâtre Shakespearien, ne se contenta pas d’un simple refus des trois unités mais aussi de défier la règle de bienséance, choquant et exaltant ainsi ses spectateurs avec la présence de sang sur scène dans les scènes d’assassinat, ou de suicide. Néanmoins, Musset poussa les choses jusqu’au bout, en mettant un pied de nez au classicisme grâce à une chose qui peut paraître anodine : la forme de la pièce, celle-ci se présentant en  cinq actes tout comme au théâtre classique où ils peuvent être trois quatre ou cinq, mais au nombre de scènes disproportionnées, ce qui est extrêmement remarquable avec l’acte IV qui comporte onze scènes alors que les autres sont composés de six ou sept scènes. Montrer la vie dans sa diversité à travers différents sujets, faisceau d’intrigues, et personnages, est le but même du drame romantique, et par conséquent de Musset dans Lorenzaccio. Par le biais d’un refus des trois unités, de la bienséance et de la forme, nous pouvons constater que la provocation est omni présente dans la pièce mais aussi à travers l’énonciation de la vie sous toute ses facette, ne cherchant pas à représenter ni le bonheur, ni le malheur. En effet, la fameuse citation de V.Hugo «La réalité à travers la baguette magique de l’art. « montre bel et bien que contrairement aux grands fervents du classicisme qui étaient à la quête infinie du « beau « ; Musset, ne cherchait que le « vrai «. Le « vrai « étant de ce fait la chose primordiale dans le théâtre dramatique, montrant ainsi la réalité dans tout ce qu’il y a de plus monstrueux. Afin de représenter la réalité sous toutes ses facettes, le théâtre dramatique, contrairement au théâtre classique, fait appel à une représentation non pas mythologique ou antique, mais une représentation de la société moderne tout comme dans Lorenzaccio.  Ici, Musset a bel et bien représenté la société dans son ensemble, provenant de l’histoire récente de l’Europe centrale, donc l’Italie du XVIe siècle d’où les intrigues, mais aussi quelques allusions à la France du XIXe siècle pour ce qui est des faits historiques qui représente l’époque de Musset. De ce fait, oubliant le simple objectif de plaire, le drame romantique et donc Lorenzaccio, a pour objectif une mission sociale reprenant ici une pensée politique, historique et morale. Pour nombre d’entre nous, être représentée sur scène est pensée comme le but principal d’une pièce de théâtre, ce qui est totalement confirmé par les règles traditionnelles du théâtre. Néanmoins, nous avons ici un cas de pièce qui semble ne pas avoir été écrite pour le théâtre à jouer, mais pour le théâtre à lire, le cas de Lorenzaccio. En fait, le cas de Lorenzaccio n’est pas unique, ni une spécificité de Musset, Victor Hugo lui aussi a écrit une pièce dite « non –jouable « Cromwell, pièces dont la lecture fait bénéficier au lecteur une grande liberté d’imagination sur la mise en scène, la vision des personnages etc. Néanmoins pour ce qui est de Musset, cette pièce n’a pas été écrite d’une telle manière juste pour une liberté plus grande d’où les intrigues multiples ou complexe, ni les financements de mise en scène couteux, mais à cause de la peur d’affronter son public. En effet, Musset n’a qu’une vingtaine d’années lorsqu’il écrit ses premières pièces, et suite à son échec lors de la première représentation, il écrivit Théâtre dans un fauteuil ou encore La nuit Vénitienne qui est un recueil de pièces destinées à être lues et non représentées sur scène. Suite à cette peur d’affronter son publique, Musset écrit Lorenzaccio de manière à ce qu’elle paraisse injouable en laissant aller son imagination en créant de multiples intrigues se croisant dans le texte, en y désignant plus de quarante personnages mais aussi en changeant trente-cinq fois de tableaux. 

« fameux théâtre « rénové ».

Parmi ces caractéristiques distinguant le drame romantique, cette pièce fait preuve d'une absence de « moule » précis, montrant ainsi une grande diversité d'idées, et montre par conséquent que l'auteur s'est clairement permit une liberté face aux nombreuses contraintes qu'imposaient le classicisme, parmi lesquelles se trouvent les fameuses règles des trois unités concernant le lieu, le temps et l'action.

Dans cette pièce, nous avons un contre-classicisme frappant avec environ trente-cinq changement de décors, contrairement au théâtre classique qui est doit être formé d'un seul lieu, mais aussi avec trois actions se déroulant simultanément et qui se déroulent non pas en une journée mais en une semaine.

Musset, ici s'inspirant du théâtre Shakespearien, ne se contenta pas d'un simple refus des trois unités mais aussi de défier la règle de bienséance, choquant et exaltant ainsi ses spectateurs avec la présence de sang sur scène dans les scènes d'assassinat, ou de suicide.

Néanmoins, Musset poussa les choses jusqu'au bout, en mettant un pied de nez au classicisme grâce à une chose qui peut paraître anodine : la forme de la pièce, celle-ci se présentant en  cinq actes tout comme au théâtre classique où ils peuvent être trois quatre ou cinq, mais au nombre de scènes disproportionnées, ce qui est extrêmement remarquable avec l'acte IV qui comporte onze scènes alors que les autres sont composés de six ou sept scènes. Montrer la vie dans sa diversité à travers différents sujets, faisceau d'intrigues, et personnages, est le but même du drame romantique, et par conséquent de Musset dans Lorenzaccio.

Par le biais d'un refus des trois unités, de la bienséance et de la forme, nous pouvons constater que la provocation est omni présente dans la pièce mais aussi à travers l'énonciation de la vie sous toute ses facette, ne cherchant pas à représenter ni le bonheur, ni le malheur.

En effet, la fameuse citation de V.Hugo «La réalité à travers la baguette magique de l'art. » montre bel et bien que contrairement aux grands fervents du classicisme qui étaient à la quête infinie du « beau » ; Musset, ne cherchait que le « vrai ».

Le « vrai » étant de ce fait la chose primordiale dans le théâtre dramatique, montrant ainsi la réalité dans tout ce qu'il y a de plus monstrueux.

Afin de représenter la réalité sous toutes ses facettes, le théâtre dramatique, contrairement au théâtre classique, fait appel à une représentation non pas mythologique ou antique, mais une représentation de la société moderne tout comme dans Lorenzaccio.

 Ici, Musset a bel et bien représenté la société dans son ensemble, provenant de l'histoire récente de l'Europe centrale, donc l'Italie du XVIe siècle d'où les intrigues, mais aussi quelques allusions à la. »

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