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L'ouverture à l'Ouest

Publié le 22/02/2012

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En participant à la guerre de Corée, en 1950, la Chine intègre le camp soviétique et entame une longue période d'isolement diplomatique vis à vis des États-Unis et de ses alliés. Mais, dès 1960, elle rompt également avec l'URSS et ses satellites, et s'érige désormais en grande puissance, protectrice du Tiers monde. Or cette position est difficilement tenable. La Chine est certes un grand pays, qui dispose de surcroît de la bombe A et H. Mais elle reste insuffisamment armée et elle est trop fragile économique- ment pour faire face à un éventuel conflit avec l'une des deux superpuissances. Pékin doit choisir son camp. Ce sera celui de « l'impérialisme américain », tant décrié, mais finalement jugé moins dangereux que le pouvoir soviétique et ses velléités hégémoniques sur le monde communiste. Le dialogue avec les États-Unis est progressivement rétabli à partir de 1969. L'opération est grandement facilitée par l'entregent de Zhou Enlai, qui reprend en main la politique extérieure de la Chine. Mais la volonté de Nixon de sortir son pays du bourbier vietnamien accélère tout autant le processus. Son conseiller Kissinger se rend à Pékin en juillet 1971, afin de préparer sa venue, en février 1971. Entre-temps, les États-Unis autorisent l'entrée de la Chine à l'ONU, et se montrent beaucoup moins fermes concernant la question de Taiwan. La normalisation des relations entre les deux pays est achevée en 1979. Deng Xiaoping se rend aux États-Unis en février, et la Chine se voit accorder la clause de la nation la plus favorisée. L'épilogue de cette réconciliation au sommet se traduit par une longue et fructueuse série d'accords commerciaux et d'ouverture du marché chinois aux produits américains.

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