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Lu Xun - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Lu Xun - écrivain. Lu Xun (1881-1936), romancier, nouvelliste et essayiste chinois, généralement considéré comme le fondateur de la littérature chinoise moderne. Lu Xun naquit le 25 septembre 1881 dans la Chine féodale et mourut à la veille de la proclamation de la république populaire de Chine. De son vrai nom Zhou Shuren, il était originaire de Shaoxing, dans la province du Zhejiang. Il reçut une éducation traditionnelle avant de faire des études d'ingénieur (1899 à 1901) puis de médecine (1902 à 1906), avec la volonté de servir son pays, persuadé que la science moderne seule pouvait faire sortir la Chine de l'immobilisme lié à ses institutions féodales. Lu Xun vécut au Japon de 1902 à 1909 ; il étudia la médecine à Sendai, puis devint traducteur littéraire à Tokyo. À son retour en Chine, il enseigna la chimie et la biologie et occupa à Beijing (Pékin) un poste de conseiller au ministère de l'Éducation du nouveau gouvernement républicain. En 1918, Lu Xun publia, dans une revue, le premier récit de style occidental en langue chinoise, le Journal d'un fou, inspiré de Gogol. Il s'y attaque aux valeurs traditionnelles de la société chinoise en les assimilant de manière métaphorique au cannibalisme. D'autres influences occidentales sont évidentes dans cette oeuvre, comme celle de Leonid Andreïev et d'Henryk Sienkiewicz. En outre, on y décèle les échos du « mouvement du 4 mai «, campagne réformiste et patriotique engagée en 1919 par les étudiants. Le héros tragique de Kong Yiji (1919) apparaît comme le produit condamné d'un système social et éducatif décadent, tandis que dans le chef-d'oeuvre satirique de Lu Xun, la Véridique Histoire d'Ah Q (1921), le personnage guindé et crapuleux, incarnation du défaitisme chinois, symbolise les espoirs déçus de la révolution bourgeoise de 1911. Ces récits furent publiés dans le recueil intitulé Cris d'appel en 1923, qui fut suivi d'un autre recueil, Errances, en 1926. Lu Xun traduisit en outre plusieurs oeuvres russes et produisit d'importantes études critiques et éditoriales sur des anthologies classiques. Chef de file de la jeune littérature, Lu Xun fut contraint de quitter Pékin après le massacre des étudiants par le gouvernement Guomindang, le 18 mars 1926. Il vécut un an à Xiamen puis s'installa à Shanghai. C'est dans la clandestinité qu'il poursuivit sa carrière littéraire et politique. Il cessa d'écrire des romans pour se consacrer essentiellement à des essais satiriques amers qu'il nomme des « javelines «, composés dans un style toujours brillant et publiés sous divers pseudonymes. Il s'y attaque aux intellectuels officiels, prend la défense de la jeunesse et demande la libération de la femme. Son recueil de poèmes en prose les Herbes sauvages (1927), est l'oeuvre d'un écrivain lucide et engagé, inquiet de la répression croissante mais toujours soucieux de son style. Contes anciens à notre manière (1936) offre sur le mode satirique un point de vue contemporain sur des légendes chinoises traditionnelles. Militant de gauche sans être communiste, Lu Xun fonda la Ligue des écrivains de gauche en 1930 et lutta pour la reconnaissance de la langue parlée dans la littérature. Parallèlement à son intense activité politique et à la rédaction de ses pamphlets, il traduisit Gogol, Tchekhov, Jules Verne, Romain Rolland et Barbusse. Atteint de tuberculose, il mourut à Shanghai en 1936. Il fut revendiqué par le Parti communiste chinois comme père de la littérature chinoise progressiste moderne. La maison de Shanghai où il passa les dernières années de sa vie a été transformée en musée. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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