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Mai d'Apollinaire

Publié le 13/02/2012

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MAI G. Apollinaire Biographie de l’auteur :  Guillaume Apollinaire (1880-1918) Þ    Vie courte, et pendant avant-guerre et guerre Þ    Grands amours : - Annie Playden (1902-1904)                      - Marie Laurencin (1909-1912) Þ    Mouvement littéraire : Surréalisme Þ    Œuvres principales : - Alcools                                               - Calligrammes Alcools : 15 ans d’écriture parution en 1913. Représente la fin du symbolisme Þ    De 1901 à 1903 Période des Rhénanes (dont « Nuit Rhénane » en 1902) Amour avec Annie Playden Þ    1907-1912 : Paris de la modernité + amour avec Marie Laurencin Ecrit en période d’avant guerre. Reprend des thèmes variés comme la beauté de la nature, la quête de la modernité, la mélancolie, ruptures sentimentales… Passage présenté : Grands thèmes : Un amour impossible. Passage du temps et des sentiments opposées a une idée de permanence. Aspect : 4 strophes d’Alexandrins. Rimes embrassées riches. Analyse : 1ère strophe : Cette strophe traite d’une rencontre impossible. Tout paraît annoncer une idylle printanière : Vers 1 -> on est en mai, le jeune homme passe « en barque sur le Rhin ». Vers 2, des « dames » regardent et le vers 3 marque l’exclamation admirative du jeune homme face à leur beauté « Vous êtes si jolies ». Mais au vers 2, les femmes sont inaccessibles et, au vers 3, « la barque s’éloigne » -> la rencontre est impossible. Le jeune homme accepte son destin, mais, sur la rive, les arbres déplorent à sa place les amours impossibles : « qui donc a fait pleurer les saules riverains ». 2ème strophe : Evocation allusive de la femme aimée. Passé composé « celle que j’ai tant aimée » au vers 7 -> l’amour est fini. Le souvenir demeure « figé en arrière ». Le souvenir est comme « les vergers fleuris ». Vers 5 : le temps qui passe -> les « vergers fleuris » restent en arrière et se figent dans les souvenirs. Mais ils sont comme figés, ce qui représente la permanence du souvenir. Vers 6 : la chute des pétales rappelle le souvenir de la femme aimée. L’enjambement des vers 6 et 7 renforce l’analogie entre les pétales et les « ongles de celle que j’ai tant aimée ». Le « tant » marque l’affectivité. Au vers 8, comparaison entre les « pétales flétris » et les paupières de la femme. « Or » marque une séparation avec la strophe 1. Le passage du temps est suggéré par le cycle des saisons « les cerisiers de mai » dont les pétales se flétrissent -> suggère une dégradation de la beauté et de la jeunesse. Cette allusion est renforcée par l’emploi du passé simple « celle que j’ai tant aimée ». Dans les strophes 1 et 2, le poète est présent : « je ». Il disparaît totalement dans les strophes 3 et 4 -> plus de pronom ni de marque de discours. 3ème strophe : La place du poète est prise par un pauvre cirque composé d’animaux, l’idée de pauvreté est renforcée par l’anaphore du « un » au vers 10. La présence d’êtres vivants s’efface et on ne nous donne pas à voir le cortège des soldats « le son du fifre ». Les deux cortèges de cette strophe suggèrent le passage du temps. Ce temps passe très lentement comme le suggère le rythme de cette strophe et de sa longueur (strophe de 5 vers dans un contexte de quatrains). De plus, le cortège s’éloigne comme la barque du premier quatrain : représente le passage du temps. 4ème strophe : Il n’y a plus de présence humaine, la vie a disparu pour laisser place à un monde végétal et minéral où le seul bruit est celui du vent. On a une vision de ruines qui contraste avec l’idée du temps qui passe différente de l’idée de permanence des ruines : même si détruit, continue d’exister sous forme de traces, comme le sentiment amoureux sous forme de souvenir. Les vers 16 et 17 donnent à entendre le bruit du vent par l’allitération des sons « s », « v », « f », « z ».

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