Manon ?

L'argent, MAnon Lescaut - L'argent et ses effets, son pouvoir ? - L'omniprésence de l'argent et les conséquences du manque d'argent ? (Manon & Le CDG et leur importance pour l'argent) a)Manon : Dépensière, profiteuse, voleuse, égoïste, « matérialiste », aime le luxe à cause de la contagion du Paris corrompu de la Régence qui pèse sur elle, tout comme le dérèglement des m?urs entraine DG à devenir un escroc. b)Pb de couple : pb d'argent, frère de Manon=> tricher au jeu. c)Prévost : Denoncer le pouvoir de l'argent ds ce livre, pouvoir du jeu d)Le CDG a une famille riche e)Palais Royal, escroquerie, tromperie envers les hommes riches (Manon), Grands seigneurs qui jouent dans des maisons de jeux f)Le rôle de l'argent ressort mieux que dans aucun autre roman du siècle. Pour les Exemples, il faut s'aider des textes par exemple 1ère Partie T3 : « Manon était une créature d'un caractère extraordinaire [?]. Je partageais de bonne foi avec mes associés ». De multiples considérations pécuniaires scandent le récit, qu'elles concernent l'argent comme source de plaisirs (bijoux, dîners?) ou d'ennuis, et elles sont évoquées, non pas vaguement, mais de façon extrêmement précise : ainsi, les « contrats » galants de Manon avec les vieux libertins et les incessantes spéculations financières de Des Grieux en mal d'argent sont évoqués en détail. Cette place déjà considérable de l'argent l'est d'autant plus qu'elle s'insère dans un roman caractérisé, entre autres, par sa brièveté : elle résulte donc d'un choix conscient de l'auteur, qui va à l'encontre des récits traditionnels de grande passion où l'argent n'a pas sa place. Cette importance de l'argent dans Manon Lescaut ne peut donc être gratuite, elle est nécessairement signifiante, chargée d'une intention qui la justifie. [...] Dans le roman, les ennuis débutent trois semaines après leur rencontre, lorsque Manon refuse la proposition de mariage de Des Grieux qui avoue que leurs fonds étaient extrêmement altérés : elle le trompe, par goût du luxe, avec M. de B., un riche fermier général, et le dénonce à sa famille. C'est encore le manque de ressources, résultant de l'incendie de Chaillot et du vol de leur argent par leur valet et leur femme de chambre, qui pousse Manon à quitter des Grieux pour un vieux voluptueux très généreux, M. de G M. [...] Les deux amants vivent ensemble, s'aiment passionnément mais Des Grieux ayant rompu avec sa famille, le couple est aux abois, manque d'argent : Manon jeune fille légère et dispendieuse aime les distractions, la fête ,les plaisirs du grand monde. Pour subvenir aux besoins du couple, elle décide de prendre un amant, un riche fermier général qu'elle voit en secret... On assiste à la première trahison de Manon... D'autres suivront bien sûr car Manon aime le luxe, la vie facile... [?] Des Grieux se laisse aller vers une certaine déchéance morale : il accepte de tricher pour Manon, il entre dans un cercle de joueurs, devient, lui-même, un joueur professionnel pour satisfaire les désirs de la belle Manon. [?] L'argent aussi est un thème essentiel de ce roman : les deux héros souffrent d'un manque cruel d'argent et tous les moyens sont bons pour s'en procurer. Les deux amants sont eux-mêmes victimes de vols de la part de domestiques... Prévost nous montre une société où l'argent devient le moteur essentiel, la naissance du capitalisme en quelque sorte.   L'époque évoquée dans ce roman, la régence voit la création du papier monnaie, de la banque, de la spéculation... De nombreuses maisons de jeux s'ouvrent à Paris : on y file la carte ,on y joue au Pharaon (célèbre jeu de cartes de l'époque). Le peintre Antoine Watteau, dans ses toiles, dépeint bien l'atmosphère galante de cette époque mettant en scène des couples de la haute société en grande tenue dans un cadre somptueux ou champêtre...   Manon Lescaut un roman d'amour, une histoire d'argent ? les deux sans doute et, en ce sens, l'?uvre de Prévost rejoint l'essence de l'homme moderne dominé par ses passions que sont l'amour, le sexe, l'argent. Les mentions de sommes d'argent rythment le roman, jusqu'à en devenir un véritable leit-motiv (écus, louis d'or, livres, pistoles, francs) : elles sont présentes au moindre rapprochement des personnages, comme si tout échange, toute relation sociale, passait avant tout par l'échange d'argent. Ce n'est qu'au Nouveau Monde que le récit cesse de faire une place à l'argent : c'est une société utopique, égalitaire   La précisions des sommes d'argent permet de me surer l'ampleur des écarts de fortune entre les différents personnages : à côté de la fortune immense des deux G? M? et M? de B?, les trois cents francs dont Manon dispose pour aller au couvent ne sont rien. Dans le roman, il y a les nantis, les riches, ceux qui ont des maisons à offrir à leur maîtresse, et ceux qui, comme Des Grieux, sans obligés de compter leurs dépenses. Dès les premières lignes, le lecteur est frappé par l'omniprésence des précisions pécuniaires : Des Grieux parle à trois reprises à Renoncour de sa bourse vide :  « Ma bourse s'est épuisée en peu de temps, et maintenant que jesuis sans un sou, ils ont la barbarie de me repousser brutalement lorsque jefais un pas vers elle. » «  Je lui donnai quatre louis d'or, sans que lesgardes s'en aperçussent, car je jugeais bien que, s'ils lui savaient cettesomme, ils lui vendraient plus chèrement leurs secours. (?) Je fis signe au chefde s'approcher (?) Il eut l'audace de me demanderdeux louis. (?) Il m'en coûta six louis d'or. » Le manque d'argent se lit également : dans les divers modes de déplacement de Des Grieux : selon les ressources dont il dispose, il choisit de se déplacer en carrosse, en chaise de poste, en fiacre, à cheval ou encore à pied, ce qui au XVIIIème siècle, dans une ville comme Paris, est un signe de pauvreté. dans les différents logements du couple : des auberges, des appartements meublés qu'ils louent, une cabane. Rien de solide, rien de durable, rien qui leur appartienne. A côté de ces pauvres logements, on comprend que les offres de G? M? (« une maison commode » ou celles de son fils (« un hôtel meublé ») représentent pour Manon une tentation non négligeable.