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Michel Eyquem de Montaigne

Publié le 19/09/2010

Extrait du document

montaigne

 

Michel Eyquem de Montaigne

(1533 - 1592)

« Je suis moi-même la matière de mon livre «

 

Plan de présentation

 

    • La biographie

    • L’œuvre

    • Les thèmes principaux et définition :       le stoïcisme

                                       le scepticisme,

                                       l’épicurisme humaniste

    • citations

 

I La biographie

 

1533 Michel de Montaigne naît le 28 février au château de Montaigne, en Dordogne

1550 Il fait ses études de droit à Toulouse

1563 Mort de son ami Etienne de la Boétie

1568 Mort de son père, il hérite la terre de Montaigne et du nom du château

1569 Il publie une traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebond, théologien espagnol.

1570 Il se retire dans son château

1580 Voyages à l’étranger à cause de la gravelle

1581 Maire de Bordeaux

1583 Il est réélu à la mairie de Bordeaux malgré sont dégout pour la vie publique.

1588 Voyage à Paris; Marie de Gournay

1592 Mort de Montaigne

 

II L’œuvre

 

1569 Traduction de la Théologie Naturelle de Raymond Sebond

1580 Les Essais ; livre I et II ; première édition

1582 Les Essais ; livre I et II ; deuxième édition

1588 Les Essais ; livre I et II ; troisième édition, Les Essais ; livre III

1595 Les Essais ; livre I, II et III, édition posthume

1774 Le journal de voyage, édition posthume

 

 III Le stoïcisme

La doctrine stoïcienne désigne avant tout un art de bien conduire sa vie et de pratiquer l’indifférence devant ce qui touche la sensibilité.

Définition: Le stoïcisme signifie austérité (sévérité), fermeté (force) dans la douleur.

Ecole de philosophie, fondée en Grèce antique qui repose essentiellement sur l'acceptation rationnelle du destin. La morale stoïcienne cherche avant tout l’harmonie avec l’univers. La vertu (force de caractère) seule suffit au bonheur. Tout le reste est soit "indifférent", (vie et mort, santé, pauvreté ou richesse…) soit vice (imperfection). Il faut l’accepter ou le rejeter, en fonction d’un but ultime qui dépasse toutes les contingences (possibilité qu’un chose arrive ou qu’elle  n’arrive pas) et où l’homme parviendra à concilier sa liberté et son jugement moral avec le déterminisme (volonté) universel (cosmique planétique).

Citation de Sénèque : « Que philosopher c’est apprendre à mourir «

 

IV Le scepticisme

 

Définition : Attitude d'une personne qui doute, qui n'adopte aucune croyance.

Une doctrine philosophique qui nie la possibilité d'atteindre la connaissance de la réalité telle qu'elle est. Par extension progressive de son sens, le mot "scepticisme" en est venu à désigner un doute sur ce qui est de façon générale accepté comme vrai.

 

Citation de Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, 8 « qui résume le scepticisme antique :

 

« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu'il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arriverons d'abord à la suspension de l'assentiment, et après cela à la tranquillité«.

 

Suivant le scepticisme l’homme n’est pas capable de trouver la vérité. Notre raison est pleine de contradictions et de variations. Une conclusion peut suivre : Que sais-je ? Parce que seulement les faits sont clairs. Et un de ces faits est l’homme lui-même. Montaigne va donc s’étudier lui-même : Il dit: « C’est moi que je peins, je suis moi-même la matière de mon livre.«

 

Citation d’un extrait de Montaigne:  « Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive «

 

V L’épicurisme humaniste

 

L’épicurisme est un Système philosophique fondé sur l'enseignement du philosophe grec Epicure (IVème siècle av. J.-C.).

L’épicurisme signifie la recherche des plaisirs naturels et nécessaires sans en abuser. Le but ultime de la sagesse épicurienne est l’ataraxie, la paix de l’âme.

Citation : « C’est le jouir, non le posséder, qui nous rend heureux. « 

               « La mort est bien le tout, non pourtant le but de la vie «

 

Conclusion : Michèle de Montaigne  AIME LA VIE

 

Sources

C. Boutaudou, Textes et débats, Librairie Générale Française, 1984

B. Roger-Vasselin, Montaigne, Essais, Les classiques Hachette, Editions Hachette, Paris, 2007

A. Armand, Itinéraires Littéraires, Editions Hatier, Paris, 1988

F. Guirand, Essais Montaigne, Editions Larousse, 2008

Franck van Schuereweghen

professeur Jos de Mul, http://www2.eur.nl/fw/hyper/Artikelen/montaigne.htm

http://wijsheden.net/nl/auteur/michel-de-montaigne/biografie

http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?article197

http://www.alalettre.com/montaigne.php

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Michel_de_Montaigne

http://plato.stanford.edu/entries/montaigne/

http://www.etudes-litteraires.com/montaigne.php

http://culture.revolution.free.fr/critiques/Montaigne-Les_Essais.html

http://sitemagister.fr

Présentation de Montaigne / période renaissance / Humanisme  1538-1592

                 Je suis  moi-même la matière de mon livre

 

Michel Eyquem est né en 1538  en Dordogne(Périgord) d´une famille riche originaire d´Angleterre. Apres la mort de son père il change de nom, il s’appelle dorénavant de Montaigne comme le nom du château qu’il a hérité..Son père  partage l’optimisme de l´humanisme. du début du XVIe  siècle

  L´humanisme est une position philosophique qui met l´homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs.

Le père Eyquem voulait absolument éduquer son fils d´une façon humaniste.

Déjà tout petit son réveille se  passe en douceur. Aucun bruit brutal ne le réveillera sauf la musique douce. Son père  lui enseigne le latin et le grecque. Son père lui apporte beaucoup d’affection et de respect.  Son père désirait également un enseignement uniquement en Latin. Personne ne peut lui parler en Français. Des professeurs enseignent en Latin et en grecque au château même.. Le personnel ou les domestiques ne pouvait lui adresser la parole qu’en langues ancienne. A 7 ans il parle couramment le Latin. Ceci se faisait sans livre, sans grammaire, sans fouet et sans larmes. Je site de Montaigne ± qui écrit dans son essais I `J´avais appris du Latin, tout aussi pur que mon maitre d´école le savait`

 A 13 ans il est pensionnaire au collège à bordeaux ou il reçoit une solide culture humaniste. Les professeurs remarquent très vite sa facilité d´expliquer les choses.

Il continue ses études de droit a Toulouse.

Pendant ses études de droit il rencontre Etienne de La Boetie qui devient son ami le plus cher.   Tout deux sont humanistes et  partagent la culture antique, l´amour de la vertu et de la vie.  La boetie va plus loin encore ; il défend une philosophie exigeante, l’idéal morale : le stoïcisme qui est une philosophie grecque et qui vont beaucoup influencer de Montaigne . On reparlera plus tard de se sujet encore

La mort de son ami La Boètie en 1563 qui a 33 ans l´a profondément touché, ainsi que la mort de son père quelques années plus tard en 1568. Le malheur ne la pas épargné car de ses  6 filles, seulement une seule survie.

Il n'échappe pas complètement aux troubles de l'Histoire de France, la haine entre les protestants et les catholiques ne le laisse pas indifférant.

 

(Saint-Barthélemy (1572) ou l’on massacre les protestants. la journée des barricades  Le 12 mai 1588, au petit matin, le Quartier latin se couvre de barricades. Le peuple catholique de Paris se soulève contre son souverain légitime et le chasse de la capitale.

Cette révolte d'un caractère inédit est la conséquence des haines entre catholiques et protestants, avivées par les interventions des souverains étrangers et par la crainte de voir un protestant succéder au roi Henri III de Valois.  assassinat du Duc Henri de Guise catholique qui a une haine immense pour les protestants est tué par un  protestant (1588) sur orde d’Henri III  , assassinat d'Henri III (1589)…)

 

C´est surtout la mort de son ami et de son père qui on fait qu´il se retire de la vie publique et s´installe  en 1570 dans sa propre bibliothèque librairie du château.

 

Depuis 1569 Il écrit  plusieurs essais du mot essayer. Il écrit se qui lui passe par la tête sans chronologie exacte, plus tard on parlera de ses œuvres qui  traitent  sur des thèmes universels, Tel que le rapport entre les hommes entre eux, la mort, l´amitié, l´amour, l´éductions, la religion.  En 1580 il publie son premier essai inspiré par ses nombreuses lectures et ses réflexions personnelles. Marjol à choisi quelques extraits/

Apres un long voyage en Europe pour se faire soigner de la gravelle par une cure d’eau minérale il apprend  son élection à la mairie de Bordeaux, ceci malgré sont éloignement. Montaigne est maire d´ une ville catholique et il tente de modérer les relations entre catholiques et protestants. Sa fonction prend fin lorsque la peste se repend et il reprend ses écritures. (1585)

Il part pour Paris ou il fait éditer ses livres.  Par la même occasion il y fait aussi connaissance de la jeune Marie de Gournay qui voit en lui un père et le professeur dont elle avait besoin.

Pour Montaigne philosopher c’est apprendre à mourir. Il meurt dans son château en 1592. Il meurt d´une esquinancie, une maladie qui fait enfler la gorge qui empêche de respirer, aujourd’hui pour éviter cet étouffement on enlève les amidales .

L’oeuvre

 

L’oeuvre de Montaigne se compose de 3 travaux, l’un plus connu que l’autre.

En 1569, à la demande de son père, Montaigne publie la traduction de la Théologie Naturelle de Raymond Sebond, un humaniste catalan, médecin, théologien et philosophe. Celui-ci a voulu démontrer par la raison la vérité de la foi chrétienne. (aanvulling/correctie Mme Breut : démontrer par la raison la vérité scientifique du fondement de la foi (jusqu’à la torture))

 

En 1570 Montaigne décide de se retirer dans son château pour se consacrer à la réflexion et à l’étude des textes anciens (ceux de Sénèque, de César et de Plutarque opzoeken). Il note ce qui l’intéresse. Au début il écrit des commentaires courts dans les marges d’un livre il vient de lire ou il raconte de nouveau des anecdotes. Dans ses textes il parle de et avec de grands écrivains comme Platon. C’est à cette époque aussi qu’il commence à rédiger ce qui sera l’œuvre de sa vie :  Les Essais.

Ces essais forment un ensemble de cent sept chapitres de taille variable, répartis en trois livres, qui dialoguent et se superposent les uns aux autres et qui tous trois sont repris, augmentés et annotés jusqu’à la dernière édition.

La rédaction d’une œuvre comme Les Essais, a une intention qui, pour cette époque là, est nouvelle en littérature. Montaigne se peint lui-même, son être singulier, dans tous ses aspects physiques, intellectuels et moraux. Cette peinture de lui-même donne à l’œuvre des éléments d’un autoportrait. Il se peint comme un sujet observé, pour révéler son « moi «, pour se comprendre mais il veut aussi comprendre le monde. A travers le portrait il tente de faire de lui-même, il désire aussi peindre l’homme universel. Il écrit afin de mieux se connaître et il met son jugement à l’épreuve sur toutes sortes de sujets.

Les livres sont inspirés par ses nombreuses lectures des textes anciens et ses réflexions personnelles. La réflexion vient de son expérience personnel et un examen attentif de soi. Toute réflexion sur un événement particulier de sa vie l’amène à s’interroger sur les questions majeures de la destinée humaine. Comme : Qui suis-je ? Qu’est-ce que la mort ? En plus, il utilise son expérience personnelle pour réfléchir sur les problèmes sociaux, religieux et politiques de son époque.

 

Citation  : Petits Classiques de Larousse  « La connaissance de soi est le fondement de la sagesse.: pour bien conduire sa vie, il faut respecter les valeurs morales, connaître la nature humaine et particulièrement son tempérament”.

Les sujets dont Montaigne parle sont indiqués par les titres des chapitres, comme : de l’institution des enfants, de l’expérience et de l’amitié. Dans le dernier par exemple il décrit l’amitié avec son ami Etienne de la Boétie. Certains titres formulent un jugement que l’essai doit justifier. Par exemple : que philosopher c’est apprendre à mourir.

 

L’œuvre n’est pas un journal tenu au jour le jour, mais il laisse libre cours à ses pensées telles qu’elles se présentent à lui, au fil de la plume. Il ne respecte pas un ordre chronologique des chapitres, il les écrit au gré de son humeur et la succession de ses chapitres ne suit pas la chronologie de leur rédaction. mais comme j’ai dit avant, il reprend ce qu’il a déjà écrit, il l’annote et augmente.

 

Quelques dates :

 

A partir de 1571 Montaigne commence à rédiger Livre I, dans lequel il fait des observations d’ordre politique et militaire et il présente des réflexions sur de grands thèmes comme la philosophie, la mort, l’amitié, l’éducation et la solitude. (= livre sociologique). Livre II est plus centré sur Montaigne lui-même et expose des idées personnelles sur le suicide, la cruauté, la relation entre parents et enfants, la maladie. Il évoque aussi ses goûts littéraires et définit mieux son objectif : se peindre pour mieux se connaître. Il a écrit dans l’avant-propos de son œuvre : « Je suis moi-même la matière de mon livre «.

La première édition est publié en 1580, à Bordeaux et comprend livre I et II.

Dès 1577 il souffre de « la gravelle «, (la maladie des reins) et à partir de 1580, il tente de se faire soigner par des cures thermales en France, en Allemagne et en Italie. Il tire de cette expérience un Journal de voyage, ce qui paraît posthume en 1774.

En 1582 une deuxième édition paraît avec quelques additions inspirée de son voyage.

Une troisième édition paraît en 1588 à Paris avec de considérables additions à livre I et II et un livre III paraît.

Dans livre III Montaigne développe des réflexions politiques et il dresse en valeur la conscience individuelle et l’expérience quotidienne qui vont accéder à la vérité.

(Dans livre III la philosophie est mûrie) C'est aussi à Paris qu'il rencontre Marie de Gournay, qui devient sa fille d'adoption. C'est Marie qui fait paraître une édition posthume des Essais, en 1595, trois ans après sa mort.

 

Montaigne écrit que philosopher s’est apprendre a mourir ce qui définit  la définition du stoïcisme

 

Le stoïcisme signifie austérité(sévérité), fermeté(force) dans la douleur.

Ecole de philosophie, fondée en Grèce antique qui repose essentiellement sur l'acceptation rationnelle du destin

La définition selon le petit Robert est la suivante :

La morale stoïcienne cherche avant tout l’harmonie avec l’univers. La vertu(force de caractère) seule suffit au bonheur. Tout le reste est soit "indifférent", (vie et mort, santé, pauvreté ou richesse…) soit vice(imperfection). Il faut l’accepter ou le rejeter, en fonction d’un but ultime qui dépasse toutes les contingences (possibilité qu’un chose arrive ou n’arrive pas)et où l’homme parviendra à concilier sa liberté et son jugement moral avec le déterminisme (volonté)universel(cosmique planétique)

 

 L’homme doit se méfier des passions, de toute émotion forte qui  le rend dépendant d’autrui(son prochain). Il doit se rendre compte de sa condition : pour Montaigne :  philosopher , c’est apprendre à mourir. Ce qui veut dire qu’il faut se préparer chaque jour à la mort pour adoucir le mal.

Après la mort de son ami de la Boetie,   M. se demandait comment il était possible que qu’elle qu’un pouvait accepter la douleur féroce uniquement en croyant dans la secte Stoïque.  Il admirerait en lui la force qu’il avait contre la souffrance et la mort mais il croyait aussi et je cite Montaigne : « Je crois  sans doute qu’il sentit du plaisir et de la volupté en une si noble action et qu’il s’y agréa plus qu’en autre de celles de sa vie. «

L’acceptation est un art de vivre disent les stoïcien

 

Montaigne  mentionne aussi dans ses écrits qu’il est plus simple de ne pas penser a la mort mais qu’ne on peut  rester aveugle sur le fait qu’un jour la vie se terminera. Les jeunes ne se posent pas la question que la vie peut se terminer brusquement et les personnes âgés ou malades croient pouvoir vivre plus longtemps que se ne soit possible dans leur états ou de maladies ou de vieillesses. Il vrai que durant la vie on ne connais pas la mort et quand on est mort on sais plus.

Il avoue aussi que le fait de prononcer le mot « Mort «est effrayant. Déjà les romains en étaient conscient , c’est pourquoi qu’ils ne disait pas : « il est mort « mais « Il a cessé de vivre « ou même «  il à vécu « (euphémisme ?)

Montaigne dans sons essai écrit et je cite son écriture : Je suis moi-même non mélancolique, mais songe-creux(avoir des idées irréalisable). Il n’est rien de quoi je me sois dès toujours plus entretenu que des imaginations de la mort ; blz 183 C’est devenu une obsession pour M.  aussi  explique t’il  dans son essaye sur la vie son expérience personnel.

Il décrit , qu’un jour il fait une chute à cheval.  Il ne pouvait plus bouger et les hommes autour de lui le croyaient mort.  Il l’était selon  lui un court instant plus dans ce monde, du moins c’est l’impression qu’il avait.  Il se sentait léger et n’avait pas mal, il avait une sensation de bien-être.  Des lors pour lui cette expérience suffisait  a renforcée ses idées que la mort n’était pas toujours aussi pénible ,il se fait la rélexion que les individus sont tous différents.  Il n’est plus l’homme stoïque comme au paravent, sa morale change

 

(Après plusieurs recherches nous avons lu que dans a thèse de Pierre Villey (spécialiste en littérature du xvi siècle) il y aurait eu une évolution de pensées et que  le stoïcisme aurait pris place pour L’épicurisme, une doctrine de ceux qui recherchent avant tout le plaisir.

 

Montaigne par exemple , je cite un extrait ; demandait de temps a autre  a ses domestiques de le réveiller la nuit pour qu’il puisse se réjouir à l’idée qu’il pouvait encore dormir quelque heures.

 

Le scepticisme:

 

Comme ses contemporains, Montaigne est séduit par la philosophie stoïcienne, dans laquelle il trouve une morale pratique. La doctrine lui séduit un moment parce qu’elle permet à l’homme de rester libre, mais cela lui paraît orgueilleuse et mal adapté à la faiblesse de l’homme. Montaigne tombe malade, fait l’expérience de la douleur. Il s’efforce de dominer sa souffrance par l’analyse. Et par là il s’oppose aux philosophes stoïciens qui prétendent supprimer la douleur en ne l’appelant pas par son nom. Selon lui, la philosophie stoïque ne tient pas compte de l’interdépendance de l’âme et du corps chez l’homme. C’est pendant la lecture de les Esquisses pyrrhoniennes que Montaigne se familiarise avec la philosophie sceptique. Dans ce livre, Sextus Empiricus, l’auteur du livre, philosophe et médecin grec du 3e siècle, entreprend de clarifier la pensée de Pyrrhon. Pyrrhon était le fondateur de l’école sceptique et il avait la pensée que l’homme ne peut pas atteindre la vérité, que les sens font illusion et que les jugements sur une même question se contredisent. Et qu’il ne reste plus que le doute.

 

Avant de continuer, j’ai 2 citations de ce que c’est : le scepticisme :

La première vient de tv5.org : Attitude d'une personne qui doute, qui n'adopte aucune croyance.

Une doctrine philosophique qui nie la possibilité d'atteindre la connaissance de la réalité telle qu'elle est. Par extension progressive de son sens, le mot "scepticisme" en est venu à désigner un doute sur ce qui est de façon générale accepté comme vrai. (source: tv5.org)

 

L’autre citation est celui de Sextus Empiricus, qui a résumé le scepticisme antique :

« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu'il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arriverons d'abord à la suspension de l'assentiment, et après cela à la tranquillité«, Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes, I, 8 « "Het scepticisme is de kunde om zowel verschijnselen als denkbare zaken, op welke wijze dan ook, tegenover elkaar te plaatsen, waardoor we vanwege de gelijkwaardigheid van de tegenovergestelde zaken en argumenten eerst tot opschorting van oordeel komen en vervolgens tot onverstoorbaarheid."

 

Apologie

Dans Les Essais on peut remarquer que Montaigne a lu les Esquisses Pyrrhonniennes, en particulier dans « L’apologie de Raymond Sebond «.

Je cite collection littéraire XVIs de Bordas: Dans cette apologie Montaigne entreprend de défendre la Théologie naturelle (démontrer par la raison la vérité de la foi chrétienne). A ceux qui trouvent insuffisante l’argumentation du théologien, il réplique en montrant « l’inanité (ce qui est inutile), la vanité et dénéantise de l’homme « et de sa raison. Mais, par la même, cette apologie tourne à la critique de l’ouvrage de Sebond et de son fondement rationnel. Ainsi, Montaigne procède dans ce chapitre à un exposé de la doctrine sceptique. Sa démarche consiste à humilier l’homme et sa raison orgueilleuse. Fin de citation.

Montaigne remet radicalement en question la possibilité pour la raison d’atteindre une certaine certitude. Dans L’Apologie, les doctrines qui passent ne sont que des opinions, incapable d’atteindre la vérité. Montaigne a la conviction que, par orgueil, l’homme toujours se surestime et c’est par là qu’il en arrive au doute. Il arrive même à douter de tout. Je reprends le livre pour une citation : Aux philosophies dogmatiques dont les affirmations péremptoires, (ça veut dire sans répliques possibles), se contredisent, Montaigne oppose sa fameuse devise : « Que sais-je ? « et ce qui est le fondement de tout son questionnement philosophique. Fin de citation.

 

Après une intéresse forte au stoïcisme Montaigne se tourne vers le scepticisme.

 

Selon Montaigne le monde et l’humanité sont si variables et ils peuvent se décomposer en tant d’apparences individuelles, qu’aucune connaissance n’est possible. Et avec des prétentions pareilles ne va qu’une attitude sceptique. Montaigne a dit : « la seule certitude est que rien n’est certain. «

 

Selon professeur Jos de Mul Montaigne n’est pas sceptique parce qu’il croît que la vérité n’existe pas, mais parce qu’il est d’avis qu’il existe plusieurs vérités, selon le contexte historique et culturel.

Pour Montaigne le scepticisme, représente un moment important de son évolution et un aspect définitif de sa sagesse.

Suivant le scepticisme l’homme n’est pas capable de trouver la vérité. Notre raison est pleine de contradictions et de variations. Une conclusion peut suivre : Que sais-je ? Parce que seulement les faits sont clairs. Et un de ces faits est l’homme lui-même. Montaigne va donc s’étudier lui-même : Il dit: « C’est moi que je peins, je suis moi-même la matière de mon livre.« Comme chacun représente toute l’humanité, les autres peuvent profiter de sa connaissance de soi. Mais le scepticisme philosophique ne dispense pas l’homme d’un devoir moral: l’homme doit faire des efforts pour se connaître. Il faut oser être sincère.

A propos de « Que sais-je ? « je cite : Montaigne, textes et débats : L’essentiel en est pour lui la forme interrogative qui, à son avis, rend mieux compte de ce comble (toppunt) du doute qui amène à douter qu’on doute, comme celui de pyrrhoniens. Fin de citation.

 

D’après Lagarde et Michard dans collection littéraire du XVIs: Le doute correspond à son extrême lucidité, à un certain goût pour le paradoxe, à sa curiosité inépuisable, qui lui fait accepter avec intérêt toutes les anecdotes, tous les traits de mœurs prouvant que les hommes ne pensent pas tous de la même façon, et que les « sauvages « sont parfois plus sages que nous.

C’est aussi un moyen de préserver son indépendance, de défendre la tolérance.

Le doute pour Montaigne est pour lui un stimulant, qui maintient son jugement toujours en éveil et lui permet d’élargir sa compréhension des hommes et assure à sa pensée une entière liberté.

 

Pour conclure on peut dire que Montaigne aime la vie.

Il est lui-même la matière de son livre et partant par la question « Que sais-je ?«

Montaigne passe du stoïcisme, par le scepticisme, à l’épicurisme.

 

L’épicurisme> épicurisme

 

Système philosophique fondé sur l'enseignement du philosophe grec Epicure (IVème siècle av. J.-C.).

 

La recherche des plaisir naturels et nécessaires.

 

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